FEUILLETS LITURGIQUES
DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION
DE LA SAINTE CROIX
N°492/2014 – disponible sur le site internet du diocèse : www.diocesedegeneve
10/23 novembre
24ème dimanche après la
Pentecôte
Saints Eraste, Olympas, Hérodion, Sosipater,
Quartus et Tertius, apôtres des septante (Ier s.) ; saint Oreste, médecin,
martyr en Cappadoce (304) ; saint Mélios, évêque de Perse, martyr avec deux
disciples (341) ; St Théostiricte ; St martyr Cоnstantin, prince de
Géorgie (842). Supplice du St mégalomartyr Georges (303). St martyr Niphonte
Vyblov et martyr Alexandre Medem (1931) ; Sts hiéromartyrs Procope,
archevêque de Chersonèse, Denis Chtchegolev, Jean Skadovsky et Pierre
Pavlouchkov, prêtres (1937) ; St hiéromartyrs Augustin, archevêque de
Kalouga, et avec lui Jean Speransky, prêtre, St Joannice Dmitriev et Séraphim
Gouchine, martyrs Alexis Gorbatchev, Apollon Babitchev, Michel Arefiev
(1937) ; st hiéromartyr Boris Semenov, diacre, martyr Nicolas Smirnov et
martyre Anne Ostroglazova (1930) ; martyres Olga Maslennikova (1941) et
Théoctiste Tchentsova (1942).
Lectures : Eph. II, 14–22. Lc. X, 25–37.
VIE DES saints apôtres
Eraste, Olympas, Hérodion, Sosipater, Quartus et Tertius[1]
C
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es saints
apôtres faisaient partie des Soixante-Dix Disciples du Sauveur. Saint Olympas
et Rhodion (ou Hérodion), mentionnés par saint Paul dans l’Épître aux Romains (Rm XVI),
ont tous deux suivi saint Pierre à Rome, où ils furent décapités lors de la
persécution de Néron (64).
Saint Sosipater, lui aussi
mentionné par saint Paul (Rm 16, 21),
devint évêque d’Iconium et mourut en paix. Tertios lui succéda sur ce siège et
s’endormit à son tour dans la paix.
Éraste (Rm 16, 21 et 2 Tim
4, 20), qui était trésorier de la ville de Corinthe, fut économe de l’Église de
Jérusalem puis évêque de Panéas (Césarée de Philippe). Il acheva en paix son
ministère apostolique.
Quartos (mentionné dans la même
lettre) devint évêque de Béryte. Ayant enduré un grand nombre d’épreuves pour
la foi, il réussit à convertir la majeure partie des païens de sa ville, avant
de s’en aller vers les demeures célestes.
VIE
DU SAINT MARTYR CONSTANTIN L’IBÈRE
Saint Constantin était un
seigneur riche et puissant du royaume de Kartli, à l’époque de la régence de
sainte Théodora (842-856). Ses vertus, sa piété, son amour des pauvres et sa
compassion pour les pécheurs avaient fait de lui l’homme le plus illustre de
cette contrée. Au cours d’un pèlerinage aux Lieux saints, il distribua de
larges aumônes aux églises, aux monastères et aux chrétiens pauvres, et, à son
retour, il décida de vivre dans la prière continuelle. Il avait atteint l’âge
de quatre-vingt-cinq ans, lorsque les Arabes envahirent la Géorgie, faisant
périr de nombreux chrétiens dans les combats et déclenchant ensuite une
terrible persécution. Saint Constantin, qui était à la tête de l’armée
géorgienne avec son fils, fut capturé au cours d’une bataille près de la ville
de Gori, et fut emmené à Tbilissi (Tiflis). Subissant avec joie les rigueurs de
sa détention, il écrivit aux moines pour demander leurs prières : non
point en vue d’obtenir la liberté, mais pour endurer les tourments avec
patience. Traduit devant Bougha Pasha, qui se vantait de ses victoires,
Constantin déclara qu’elles ne lui avaient pas été accordées par Dieu en
récompense, mais qu’elles étaient plutôt un châtiment pour les péchés des
chrétiens. Après quelques jours, il fut transféré, chargé de lourdes chaînes,
auprès du calife Al-Moutawakil (847-861) à Samara, capitale des Abbassides.
Celui-ci lui proposa de renier sa foi pour avoir la vie sauve et être couvert
d’honneurs. Mais le saint répondit au souverain qu’il peinait en vain et que,
s’il avait pouvoir sur son corps, il ne pouvait rien contre son âme qu’il avait
vouée au Souverain du ciel et de la terre, qui a le pouvoir sur la vie et sur
la mort. Évoquant la foi des Arabes, il dit : « Les fils d’Agar, en quête d’intelligence ici-bas (…) n’ont pas connu la voie de la sagesse, ils
ne se sont pas rappelés ses sentiers » (Bar 3, 2). En entendant ces paroles, le calife éclata d’une
violente colère et ordonna de jeter le saint dans un cachot obscur. On lui
envoya deux officiers ibères qui, ayant été capturés dans les combats, avaient
renié leur foi et avaient été gratifiés de hautes dignités par le calife. Ils
lui tinrent ces propos : « Ne t’obstine pas ainsi, car tu vas à ta
perte. Nous aussi, nous sommes chrétiens, mais il nous était impossible de
résister ; et maintenant vois comme nous sommes honorés. Quant à la vie
éternelle, qui sait ? » Le saint les chassa de sa présence avec
irritation, déclarant que, quant à lui, il garderait les commandements de Dieu
jusqu’au bout. Puis il tendit les mains vers le ciel et supplia le Seigneur de
lui accorder son aide, et puisqu’il l’avait confessé devant les hommes, de
témoigner pour lui devant le Père céleste (cf. Mt 10, 32). Et il poursuivit sa prière par des hymnes et des
psaumes, sans prêter attention aux moqueries des deux apostats. Ceux-ci
allèrent faire leur rapport au calife, qui les chargea de procéder eux-mêmes à
l’exécution de leur compatriote. Mais les renégats restèrent impuissants, et ce
fut un serviteur du calife qui décapita saint Constantin (10 novembre 853) et
apporta sa tête au souverain sur un plateau, comme celle du saint Précurseur.
Tous ceux qui étaient présents virent alors avec stupeur l’âme de Constantin
emportée par les anges dans le lieu du rafraîchissement. Lorsque l’impératrice
Théodora apprit le martyre de saint Constantin, elle envoya une lettre à ses
enfants, pour les exhorter à imiter sa vaillance.
Tropaire
du dimanche du 7è ton
Pазрyши́лъ ecи́ Кресто́́мъ Tвои́мъ сме́рть, отве́рзлъ ecи́ разбо́йнику páй, мироно́сицамъ пла́чь преложи́лъ ecи́ и aпо́столомъ проповѣ́дати повелѣ́лъ ecи́, я́ко воскре́слъ ecи́, Xpисте́ Бо́же, да́руяй мípoви ве́лiю ми́лость.
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Tropaire des Apôtres, ton 3
Апо́столи
святíи, моли́те ми́лостиваго Бо́га, да прегрѣше́ній оставле́ніе пода́стъ
душа́мъ на́шимъ.
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Ô saints Apôtres, intercédez auprès du Dieu de
Miséricorde, pour qu'à nos âmes Il accorde le pardon de nos péchés.
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Kondakion des Apôtres, ton 4
Яви́ся дне́сь
апо́столъ честно́е торжество́, подаю́щее я́вѣ всѣ́мъ прегрѣше́ній
оставле́ніе, соверша́ющимъ и́хъ па́мять.
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Des Apôtres en
ce jour est apparue la sainte solennité qui procure notoirement la rémission
de leurs péchés aux fidèles célébrant leur mémoire sacrée.
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Kondakion du dimanche du 7è ton
Не ктому́́
держа́ва сме́ртная возмо́жетъ держа́ти человѣ́ки ; Христо́съ бо сни́де,
сокруша́я и разоря́я си́лы ея́. Cвязу́́емъ быва́етъ а́дъ, пpоpо́цы согла́сно
ра́дуются : предста́, глаго́люще, Спа́съ су́щымъ въ вѣ́рѣ, изыди́те, вѣ́рніи,
въ воскресе́ніе.
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Désormais
l’empire de la mort ne peut retenir les mortels, car le Christ y est descendu
pour briser et défaire sa puissance. L’enfer est enchaîné, les prophètes
jubilent, disant d’une seule voix : « Il est venu, le Sauveur, pour ceux qui
ont la foi ; fidèles, allez à la rencontre de la Résurrection ! »
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Hiéromoine
Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Par Sa vie,
le Christ a inauguré la voie de la véritable vie. L’homme peut désormais
renaître en Christ et devenir, comme Adam le premier-créé, plein de confiance
envers Dieu, puisqu’il se délectait de voir Dieu qui se manifestait à lui face
à face » (St Grégoire de Nysse).
Par le Sang
du Christ, la grâce de Dieu a été donnée à l’homme condamné et a été ouverte la
voie conduisant au Père : « Nous Te rendons grâce, Seigneur notre
Dieu, car Tu nous as donné l’accès à l’entrée du Saint des Saints dans le sang
de Jésus, ayant inauguré pour nous une voie nouvelle et vivante par le voile de
Sa chair [cf He 10, 19-20] (Liturgie de St Jacques). Aussi, puisque
« le Sang de Jésus nous donne l’accès au Saint des Saints », nous
osons entrer et nous prosterner devant l’océan de Ses miséricordes, et Lui
dire : Notre Père, qui es aux cieux.
Le
peuple : Notre Père, qui es aux
cieux, que Ton nom soit sanctifié, que Ton règne vienne, que Ta volonté soit
faite sur la terre comme ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain suressentiel,
remets-nous nos dettes, comme nous les remettons aussi à nos débiteurs, et ne
nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du malin.
Le prêtre
[à voix forte] : Car à Toi
appartiennent la royauté, la puissance et la gloire, Père, Fils et
Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Le
chœur : Amen.
Nous sommes
maintenant enfants de Dieu
Par la Prière
dominicale, nous nous adressons à Dieu, et nous L’appelons Père. « Quel excès d’amour» s’écrie saint Jean Chrysostome.
« Par quelles paroles rend-on dignement à Celui qui nous a comblés de tant
de biens ! Considère, mon cher, le peu de valeur de ma nature et de la
tienne. Examine notre origine et tu n’y trouveras rien que boue, cendre,
poussière. Car après avoir été créés de la terre, nous retournerons en terre
après la mort. Aussi, après avoir pensé à tout cela, admire la richesse
inépuisable de la grande bonté de Dieu envers nous. Car toi, le terrestre, tu
as reçus l’ordre d’appeler Père Celui qui est dans le ciel. Le mortel s’adresse
à l’Immortel, le corruptible à l’Incorruptible, l’éphémère à
l’Éternel ! ».
Saint
Grégoire de Nysse admire l’honneur qui a été donné à l’homme :
« Quelle âme doit avoir celui qui appelle Dieu Père ! De combien de hardiesse il a besoin ! Quelle sorte
de conscience doit avoir l’homme, après avoir compris qui est Dieu, dans la
mesure où cela est possible à l’homme…
d’oser ensuite L’appeler son Père ! ». Cet honneur a été donné
à l’homme par le Sang de Jésus. C’est pourquoi les fidèles, alors que
s’approche le moment de la communion au Sang immaculé du Christ, récitent la
prière suivante lorsque la Liturgie de saint Jacques est célébrée :
« Rends-nous dignes, ô Maître, Seigneur Ami des hommes, avec hardiesse,
sans condamnation, avec un cœur pur, une âme illuminée, le visage sans honte,
les lèvres sanctifiées, d’oser de T’invoquer, Toi le saint Dieu et Père et
dire : Notre Père qui es aux
cieux » (Liturgie de St Jacques).
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Mc XVI, 9-20 Liturgie :
Еph. IV,
1–6. Lc. XII, 16–21. St hiérarque: 1 Cor. XII, 7–11. Мatth. X, 1, 5–8.
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