Staretz Tavrion avec les moniales de son couvent à Riga
Dormition
du staretz
A
Noël 1977-1978 le staretz commença à avaler avec difficulté. Au début, cette maladie sembla répondre au traitement, mais elle devait le conduire à sa tombe.
Pendant sept mois, de Noël au 13 août, chaque jour, il ne mangeait et ne buvait
rien du tout, si ce n'est une moitié d’oeuf ou bien du jus. A Pâques, le staretz cessa
d’officier tous les jours à l'église. Il sortit à l'Ascension, le samedi avant
la Pentecôte, quand les défunts sont commémorés, et à la Pentecôte. Lors de la
Journée de l'Esprit Saint, il se coucha et ne se releva pas.
À
5h30 le dimanche 13 août 1978, le staretz appela un prêtre, afin qu'il puisse
recevoir la Sainte Communion, être oint et avoir la lecture des prières pour le
départ de l'âme.
A 6h 40, pendant
les prières, il reposa en paix. Après de longues souffrances et tourments, «sa
passion», l'archimandrite Tavrion mourut d'un cancer de l'œsophage. Le staretz
avait appelé ces douleurs difficiles qui le tourmentaient comme le cancer, «les
plaies du Christ». Son repos le dimanche fut la dernière parole de sa
prédication. Le staretz avait toujours appelé les gens à se préparer
soigneusement à reconnaître et à respecter le Jour du Seigneur – le Dimanche -
comme une Pâques vivante. Car, comme il le disait, si nous vivons cette journée
comme un jour dans le Royaume à venir, et que nous recevons toujours la
Communion, nous nous préparerons à la mort de la meilleure façon possible.
Après
plusieurs jours de pluie désagréables, le jour des funérailles, le 16 août,
parut clair et ensoleillé.
C'était trois jours avant la fête de la
Transfiguration, fête patronale du couvent, et de nombreux fidèles en deuil affirmèrent
qu'ils avaient vu le soleil danser. Pendant les funérailles, célébrées par un
évêque et vingt-deux prêtres, l'Évangile du jour fut lu. Les paroles étaient celles de
l'Evangile de saint Jean que le staretz avait l’habitude de répéter très
souvent à tous: «Celui qui mange Ma chair et qui boit Mon sang a la vie
éternelle et Je le ressusciterai au dernier jour».
Son
service commémoratif le quarantième jour fut aussi symbolique et joyeux.
C'était la fête de la Nativité de la Mère de Dieu - la fête patronale du
monastère de la Nativité de la Mère de Dieu à Glinsk. Là, l'enfant Tikhon [nom de baptême du
staretz] était entré, par son grand amour pour Dieu, de nombreuses années auparavant,
quelques septante ans avant que sa vie, l'une des vies les plus remarquables du XXe
siècle tourmenté ait été vécue.
Saint
Père Tavrion, prie Dieu pour nous!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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