La chute de l'homme, qui était la "couronne de la création", a provoqué la chute de toute la création qui "a gémi ensemble dans les douleurs de l'enfantement" (Romains 8:22). C'est ce qui explique le principal enseignement de notre Église, qui considère la création comme un tout, qui est guidé vers la perfection et la déification; homme et la nature ensemble. L'homme et la nature ne sont pas distincts dans la conception de la création. Donc l'homme a le devoir de maintenir une bonne relation avec le reste de la création. Le fait que l'homme reste dans la condition déchue prolonge dangereusement le monde qui supporte le même état. Ainsi, l'homme contribue à la perversion et à la dégradation de la nature. Par conséquent, la chute a non seulement déformé l'homme existentiel et moral, mais aussi même son environnement.
[…] Dans sa Parousie [seconde venue], le Christ non seulement restaure la nature humaine, mais aussi toute la création. Puisque le reste de la création est tombé à cause de l'homme, il sera régénéré par l'homme sanctifié. Quand l'homme atteint la sanctification, son environnement est aussi sanctifié. Nous trouvons de nombreux exemples dans la vie des saints. Un lion subvenait aux besoins de saint Gérasime du Jourdain; saint Séraphim de Sarov nourrissait un ours comme si c'était un agneau docile; le staretz Païssios du Mont Athos était connu pour avoir comme compagnie des serpents et d'autres animaux sauvages.
Avec la résurrection et la régénération de l'homme, la nature sera également exonérée de corruption. Selon saint Syméon le Nouveau Théologien, la nature deviendra immatérielle et éternelle. "Pendant la régénération, la nature devient une demeure morale, au-delà de la perception humaine" (saint Syméon le Nouveau Théologien: Questions morales, 1, 5).
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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