Plus grave, cependant,
est la tendance pour certains d'être trop dépendants de la nécessité de la
confession fréquente. Des cas extraordinaires peuvent exister où une personne
doit venir se confesser chaque semaine ou toutes les deux semaines lors de la
réception régulière de la communion. De manière générale, toutefois, ces cas
sont des exceptions et des indicateurs susceptibles que d'autres recours sont requis,
en outre, pour traiter le pénitent. La description d'un être dépendant de la
confession fréquente est utilisée intentionnellement. La confession peut
devenir comme un stupéfiant, une idole du pénitent, la raison de venir à
l'église au-dessus de toutes les autres raisons, une fin en soi. Cette
description peut sembler exagérée, mais de tels cas existent assurément dans
nos paroisses. Il est possible, par exemple, de visiter certaines communautés
appartenant à l'OCA et au diocèse du Sud, ayant plus d'un prêtre, et d’observer
les gens qui fréquentent les célébrations festives principalement pour
confesser leurs péchés à l'un des prêtres pendant l’office. Une telle pratique
et d’autres semblables reflètent une méconnaissance non seulement de la
confession, mais de la signification des fêtes de l'Eglise orthodoxe.
L'approche ci-dessus
pour la confession peut être associée à la dangereuse tendance à exagérer la
dynamique, la relation entre le confesseur et le pénitent. Comme [je l’ai] indiqué
auparavant les principales responsabilités du prêtre de la paroisse dans le
sacrement sont d’entendre la confession réelle, de témoigner de la contrition
de l'individu, et de donner des conseils appropriés et concis lié à un ou
plusieurs péchés confessés, si nécessaire.
Tout autre chose supplémentaire devrait être
accompli en dehors du sacrement proprement dit, et tomber dans le domaine de la
compétence du prêtre et de ses capacités de conseiller. Le pénitent doit
apprendre ainsi à assumer la responsabilité de sa propre vie et à ne pas
regarder vers le prêtre pour répondre à chacune de questions de la vie.
L'Église a le devoir d'éduquer et de responsabiliser les fidèles à discerner d’eux-mêmes
en tant que chrétiens ce qu’il convient de dire, de faire et de penser sur une
base quotidienne par l'opération du Saint-Esprit dans leur vie. Si une telle
approche n'est pas prise par le clergé et les laïcs un type quasi-orthodoxe de
culte sectaire peut se développer.
Dans ce contexte, il
faut souligner que dans l'OCA, le père confesseur est généralement le prêtre
local. Il a la tâche impartie à lui par son évêque de superviser et d’administrer
toute la vie de la paroisse. Cela inclut d'être responsable de la vie, de la
santé spirituelle de ses paroissiens, et de distribuer les sacrements, s’assurant
que ceux qui s'approchent du Calice sont prêts, après avoir confessé leurs
péchés. Une telle tâche est mieux élaborée par le prêtre local qui a une
interaction régulière avec les membres de l'Église. Si un individu recherche un
conseil spirituel d'un autre confesseur, il doit d'abord recevoir la
bénédiction de son prêtre, exerçant ainsi un certain degré de prudence. Les
pseudo-startsy existent - certains étant associé à des monastères américains et
étrangers - avide de disciples prêts à se livrer à leur guidance.
Rien de tout cela n’est
écrit pour diminuer l'importance de la confession ou le rôle du prêtre dans la
paroisse, ou de rabaisser nos monastères bien-aimés. Au contraire, avec en
particulier les fidèles nouvellement illuminés à l'esprit, nous espérons éviter
les abus et les incompréhensions qui peuvent facilement découler de
l'enthousiasme de celui qui vient de trouver la foi d’une part et du désir de
conseiller et d'aider ceux dans le besoin d’autre part. J'espère que notre
clergé et les fidèles auront à cœur ces paroles, gardant un ardent désir d'être
«sauvés et de parvenir à la connaissance de la Vérité."
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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