La confession, l'un
des sept mystères de l'Eglise orthodoxe, est appelée plus traditionnellement le
sacrement, ou mystère, de la repentance. Dans ce rite le pénitent confesse ses
péchés en présence d'un prêtre, le prêtre prie et implore Dieu de réconcilier
l'individu à la communion des fidèles, il est exhorté à opérer des changements
dans sa vie qui reflètent plus pleinement sa foi en Christ, et il lui est donné
des paroles de guidance ou des conseils par le prêtre qui est également présent
pour témoigner de la contrition du pénitent.
La confession est sans
doute l'un des sacrements les plus difficiles à reconnaître et à accepter par
ceux qui viennent à l'Eglise orthodoxe. Les raisons en sont variées comme le
sont les réponses qui peuvent être données à des objections. Beaucoup de nos
lecteurs sont sans doute familiers ces deux aspects, de nombreux articles et des
conférences enregistrées abordent ce sujet. A notre époque nous soulignons
seulement que les personnes qui entrent dans l'orthodoxie finissent par trouver
un grand confort dans le mystère de la repentance. Ironiquement, l'une des
premières sources d'hésitation - la confession publique des péchés devant une
autre personne, à savoir le prêtre - devient un facteur de libération dans le
sacrement lui-même. Elle est vécue comme un soulagement, une levée du fardeau
de verbaliser ses péchés devant un
autre être humain. Encore une fois, il y a des raisons à cela qui ne seront pas
décrites ici. Qu'il suffise de dire que la dynamique humaine dans la
confession, la communication et la relation entre le pénitent et le confesseur
est significative.
Aussi important que
cela soit, cependant, des abus peuvent se produire et faire ce qui peut
conduire à une mauvaise compréhension de la confession elle-même, ainsi que du
rôle du prêtre dans le sacrement et la vie de la paroisse.
Concrètement, un abus
souvent commis par le clergé est une longue série de conseils en confession. Il
y a des conseils qui conviennent dans le cadre de la confession, et puis d’autres
qui sontt plus appropriés lorsqu'ils sont administrés au cours d'une entrevue
dans le bureau du prêtre. Une distinction doit être faite pour au moins deux
raisons. Tout d'abord, une vaste consultation pendant le sacrement conduit
facilement à un changement d'orientation, de la contrition du pénitent et à son
aveu même, à l'orientation donnée par le prêtre: les paroles les plus importantes
prononcées sont celles prononcées par celui qui confesse ses péchés. Il n'est
pas nécessaire dans le sacrement pour un ecclésiastique d’être trop scrupuleux
dans son examen des actions et des pensées d'un individu. Deuxièmement, les longues
confessions mettent une contrainte excessive sur les autres [fidèles] qui
attendent en ligne pour faire leur confession, en particulier pour les parents
avec de jeunes enfants et pour les personnes âgées. Sauf dans de rares
circonstances, les gens ne devraient pas avoir à rester dans l'église pendant
des heures avant de parler avec le prêtre. Le discernement et la discrétion devraient
être utilisées, l’attention portée à ceux qui attendent est de mise.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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