"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 23 mai 2011

Jean-Claude LARCHET/ Recension: Clément d'Alexandrie, "Quel riche sera sauvé?" /Sur Orthodoxie.com

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Clément d'Alexandrie, « Quel riche sera sauvé? » Texte grec d’O. Stählin et L. Früchtel (GCS 17²), introduction, notes et index par Carlo Nadi et Patrick Descourtieux, traduction par Patrick Descourtieux, éditions du Cerf, Paris, 2011, 264 p., collection « Sources chrétiennes »  n° 537.

Dans cet opuscule, qui est la première tentative de réflexion chrétienne sur les rapports de la foi et de l'argent, Clément d’Alexandrie (IIe s.) s’intrroge sur le sens de l’affirmation du Christ qu'il est plus difficile à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux qu'à un chameau de passer par le trou d'une aiguille (Mc 10, 25). Dans sa réflexion pleine de nuances, l'auteur des « Stromates » se révèle tour à tour exégète, dogmaticien, moraliste et directeur spirituel.
À la différence d’autres Pères, il ne stigmatise pas les riches et n’exige pas d’eux le renoncement à leurs richesses avec pour but d’établir dans la société une parfaite égalité sociale et économique. Parallèlement, il ne fait pas de la pauvreté un idéal absolu, constatant que souvent les difficultés financières exaltent la soif d’argent. D’un point de vue spirituel, il est plus important pour les riches de se dépouiller intérieurement (de leurs passions) que de se dépouiller matériellement. En outre, les richesses se composent de biens qui ont été donnés par Dieu au monde en le créant. Elles ne sont pas mauvaises en elle-mêmes, et pour cela le seul fait de les détenir (si elles ont été honnêtement acquises) n’est pas mauvais non plus. Le jugement moral et spirituel que l’on peut porter sur les riches (et que les riches doivent porter sur eux-mêmes) dépend du degré de détachement et de liberté intérieure qu’ils ont vis-à-vis de leurs richesses, et surtout de l’usage qu’ils font de ces réalités par elles-mêmes « indifférentes ».
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