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La Croix et la Résurrection
Cependant, les souffrances du staretz étaient très grandes. Ses médecins dirent qu'il souffrait comme une dizaine de personnes. Et pourtant, avec tout cela, il officiait et aidait d'autres personnes. Après les tortures du KGB, maintenant ses pieds étaient des plaies saignantes, et pourtant il était toujours disponible et il officiait. Depuis 1995, les plaies de ses pieds atteignaient l'os et il avait une température quasi-permanente de 39 à 41 degrés. Pourtant, il passait ses nuits en prière, dormant à peine. "Rendons grâces au Seigneur pour tout le bien et tout le mal de notre vie" disait-il. A cette époque ses bienfaiteurs lui permirent d'aller en pèlerinage aux lieux saints en Russie, et aussi de Grèce, du mont Athos et de Terre Sainte.
Ces voyages furent une grande consolation pour le père. Depuis l'année 2000, sa santé s'était aggravée. L'année 2001 fut passée à l'hôpital, à l'exception de brefs intervalles, par exemple, à Pâques 2001, lorsque, apparemment mort quinze minutes auparavant, il réussit pourtant à servir la Liturgie, à minuit! Les médecins qui le traitaient furent éclairés par la lumière de sa foi, l'un d'eux fut converti de l'athéisme total. Mourant et dans une douleur insupportable, il leur donnait encore espoir et encouragement. A la fin il ne vivait que par l'Esprit Saint, et le Seigneur lui révéla la date et l'heure de sa fin.
Le 14 août 2002 le père tomba gravement malade. Appelant dans la douleur la Mère de Dieu, il annonça qu'il avait encore deux semaines à vivre. Le jour de sa fête, le 23 août, il annonça à son évêque qu'il mourrait à la Dormition, le 28 août. Mais il ajouté que ce serait gâcher la fête et qu'il était indigne d'être enterré avec la Mère de Dieu. Car il aimait la Mère de Dieu, et la Dormition était sa fête préférée. Le 28 août, le staretz fut transporté à l'hôpital dans une grande douleur. Il resta tout le temps en prière. Et le staretz reposa dans le Seigneur, comme il l'avait prophétisé, à minuit moins le quart le 29 août. A l'église, on célébrait le l'office de l'ensevelissement de la Mère de Dieu.
(A suivre)
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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