Une moniale, qui vivait dans un monastère proche de Jérusalem, m'a raconté ce qui suit. Elle avait été transférée là-bas depuis le monastère de Puhtizky .
Elle a foulé la Terre Sainte, avec tremblement et joie ...
Puis vint ses premières Pâques en Terre Sainte. Près d'un jour à l'avance, elle a occupé une place plus près de l'entrée du tombeau du Seigneur, pour tout voir clairement.
Midi est arrivé ce Samedi Saint.
Tous les feux furentt éteints dans l'église du Sépulcre du Seigneur. Des dizaines de milliers de personnes attendaient avec impatience le Miracle.
Des reflets de la lumière apparurent dans le Tombeau. Le Patriarche, rayonnant de joie, a pris deux grappes de cierges allumés au Tombeau pour transmettre le feu aux personnes en liesse.
Beaucoup de gens regardaient la coupole du temple: un éclair bleu l'illumina.
Mais notre moniale ne vit pas la foudre. Et la flamme des cierges était commune pour elle, même si elle regardait avec avidité, en essayant de ne rien manquer.
Samedi Saint s'éloigna.
Quels sentiments la moniale eut-elle? Elle était déçue, mais elle eut ensuite la compréhension que personnellement, elle avait été indigne de voir le miracle ...
Un an passa. Revint le Samedi Saint.
Maintenant, la moniale avait pris la place la plus humble dans le Temple. Elle pouvait à peine voir le Tombeau. Elle baissa les yeux et décida de ne pas les lever, en pensant: "Je suis indigne de voir le miracle".
Les heures d'attente s'écoulèrent. Le cri de triomphe secoua à nouveau l'Eglise. La moniale ne leva pas la tête.
Soudain, il sembla que quelqu'un la forçait à regarder. Son regard tomba sur le coin du Tombeau où il y avait une ouverture par laquelle les cierges allumés au Tombeau étaient transférés à l'extérieur. Et ainsi, un nuage brillant, scintillant est sorti de cette ouverture - et là, les trente-trois cierges qu'elle tenait à la main se sont allumés tous seuls.
Des larmes de joie sont venues à ses yeux! Quelle gratitude envers Dieu, elle ressentait!
Cette fois, elle vit aussi la foudre dans la coupole.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire