Ma mère était une femme pieuse, et elle accueillait les pèlerins. Je me souviens d'une personne âgée, un prêtre aux long cheveux gris, vêtu d'une soutanelle de lin blanc. Sur son dos il portait un sac lourd, comme s'il était rempli de sable, et dans sa main un bâton de fer si lourd que nous, les enfants, nous ne pouvions pas le soulever.
Notre père était décédé, laissant ma mère avec six petits enfants. La mère a décidé d'ouvrir un atelier de couture afin de nourrir ses enfants. Elle a emprunté de l'argent, acheté des tissus, elle a embauché des travailleurs qualifiés et a accroché un panneau à l'entrée principale disant qu'elle prenait des commandes. Elle a commencé à attendre les clients, mais ils ne sont pas venus. Le mois touchait à sa fin, elle a dû payer le salaire des travailleurs, et il n'y avait pas d'argent. Ma mère a commencé à désespérer.
Soudain, ce pèlerin est venu. Elle lui raconté en pleurant ses problèmes. "Ne t'inquiète pas, Ulyanouchka, a dit le pèlerin, "je vais te donner une grande assistante, tu auras beaucoup de commandes. Envoie quelqu'un pour m'aider. "
Maman a envoyé notre nourrice, et ils ont apporté une grande icône de la Mère de Dieu de Vladimir, de la cellule du pèlerin. Il ne restait pas beaucoup dans sa cellule, car le plus souvent, il se rendait en pèlerinage aux lieux saints.
Le pèlerin a ordonné que l'icône soit accrochée dans l'atelier, et il a dit qu'une lampade devait toujours être allumée devant elle.
Lorsque l'icône a été suspendue et la lampade allumée, notre mère nous a réuni tous les enfants. Le prêtre-pèlerin a lu les prières, et nous avons prié avec lui pendant un long moment. Mama priait avec des larmes. Puis le Père a béni chacun de nous, il a dit à maman de ne pas désespérer, et il est parti.
Tout à coup, les clients ont commencé à venir. Visite après visite, elle a accepté douze commandes avant le déjeuner. Le lendemain, ils ont temporairement cessé de prendre les commandes: assez de commandes est venu en un jour pour une durée d'un mois entier. Plus tard, il est même devenu nécessaire d'agrandir l'atelier.
Version française de Claude Lopez-Ginisty
d'après
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