21 — Du pardon des offenses
Pour une offense, quelle qu’elle soit, non seulement on ne doit pas se venger, mais au contraire pardonner de tout son cœur celui qui a offensé, même s’il résiste à ce mouvement, et on doit incliner son cœur à ce faire par la parole de Dieu : “Mais si vous ne pardonnez point aux hommes leurs offenses, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos propres offenses” (Mt 6, 15) et “Priez pour ceux qui vous persécutent” (Mt 5, 44).
On ne doit pas nourrir dans son cœur d’animosité ou de haine envers le prochain qui est mal disposé à notre égard, mais on doit s’efforcer de l’aimer et de lui faire du bien suivant l’enseignement de notre Seigneur Jésus-Christ : “Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent” (Mt 5, 44).
Lorsque quelqu’un rabaisse ton honneur ou te l’enlève, efforce-toi par tous les moyens de le lui pardonner, selon la parole de l’Evangile: "A qui t’enlève ton bien, ne le réclame pas" (Lc 6,30).
Dieu ne nous a commandé la haine qu’à l’égard du serpent, c’est-à-dire de celui qui, dès le commencement, a trompé l’homme et l’a chassé du paradis – l’homicide, le diable. Il nous est également ordonné de lutter contre les Madianites, c’est-à-dire les esprits impurs de l’adultère et des péchés charnels, semés par les pensées impures et souillées.
Imitons les bien-aimés de Dieu, imitons la douceur de David, dont le très bon Seigneur a dit: "J’ai trouvé un homme selon mon cœur, qui accomplit toutes Mes volontés". C’est ainsi qu’il parle de David, qui fut bon et sans rancune à l’égard de ses ennemis. Et nous, ne faisons rien pour nous venger de notre frère afin que, comme le dit Saint Antioche, il n’y ait point d’interruption dans notre prière.
Dieu a témoigné que Job se gardait du mal (Job 2,3), Joseph ne se vengeait pas de ses frères qui avaient conçu le mal à son égard ; Abel, dans la simplicité, et sans soupçon suivit son frère Caïn.
D’après le témoignage de la parole de Dieu, tous les saints vivaient dans l’absence de méchanceté. Jérémie, parlant avec Dieu, dit au sujet d’Israël qui le persécutait : « Rend-on le mal pour le bien ? Rappelle-toi comme je me suis tenu devant toi pour parler en leur faveur » (Jér. 18,20).
Et ainsi, si nous nous efforçons, autant qu’il est en notre pouvoir de le faire, d’accomplir tout ceci, alors nous pouvons espérer que la Lumière divine brillera bientôt dans nos âmes, nous ouvrant la voie de la Jérusalem d’En-Haut.
Version française Claude Lopez-Ginisty
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