15 — Des maladies
Le corps est le serviteur de l’âme, l’âme est la souveraine. Pour cette raison, lorsque le corps est usé par la maladie, ceci est dû à la Divine Miséricorde ; car par la maladie, les passions sont affaiblies et l’homme revient à lui-même. En effet, la maladie corporelle est elle-même quelquefois causée par les passions.
Ote le péché et les maladies cesseront car elles nous adviennent à cause du péché, comme l’affirme saint Basile le Grand (Discours sur cette vérité selon laquelle Dieu n’est point la cause du mal) : d’où viennent alors les infirmités? D’où viennent les lésions corporelles ? Le Seigneur a créé le corps mais non l’infirmité, l’âme et non le péché. Et qu’est-ce qui est utile et nécessaire par-dessus toute autre chose? L’union avec Dieu et la communion avec Lui au moyen de l’amour. Si nous perdons cet amour, nous nous séparons de Lui et en nous séparant, nous nous exposons aux maladies diverses et les plus variées.
Pour qui supporte avec patience et gratitude la maladie, celle-ci lui est comptée comme ascèse ou même plus.
Un staretz qui souffrait d’hydropisie, dit aux frères qui venaient à lui dans le but de le soigner : " Pères, priez afin que mon être intérieur ne fût point exposé à une maladie semblable ; en ce qui concerne ma présente maladie, je demande à Dieu qu’Il ne m’en délivre point tout à coup, car "même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour " (2 Cor. 4,16).
S’il est agréable au Seigneur Dieu que l’homme soit éprouvé par la maladie, Il lui donne également la force de la patience.
Ainsi, que les maladies ne viennent point de nous-mêmes, mais de Dieu...
Version française Claude Lopez-Ginisty
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