"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 1 mars 2009

SAINT SERAPHIM DE SAROV: INSTRUCTIONS SPIRITUELLES: 10



10 — De la prière

Ceux qui ont vraiment décidé de servir le Seigneur Dieu doivent pratiquer le souvenir de Dieu et la prière incessante à Jésus-Christ en disant mentalement : “Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur !”. Dans les heures de l’après-midi, on doit dire la prière ainsi : “Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, par les prières de la Mère de Dieu, aie pitié de moi pécheur !”. On peut également avoir recours directement à la Mère de Dieu en priant ainsi : “Très Sainte Mère de Dieu, sauve-nous !” On peut aussi répéter la salutation angélique : “Vierge Marie, Mère de Dieu, réjouis-toi !” Par de tels exercices, en se préservant de la distraction et en gardant la paix de sa conscience, on peut s’approcher de Dieu et être uni à Lui, car selon saint Isaac le Syrien, “Sans prière incessante, on ne peut approcher de Dieu” (Homélie 69).

La manière de prier fut très bien décrite par saint Syméon le Nouveau Théologien, dans son discours sur les trois sortes de prières (dans la Philocalie).

Le mérite de cette prière fut très bien exposé par saint Jean Chrysostome : « La prière, dit-il, est une arme redoutable, un riche trésor, une richesse qui n’est jamais épuisée, un havre qui n’est jamais troublé, la cause de la tranquillité, la racine d’une multitude de biens, la source et la mère de ceux-ci " (Cinquième discours sur l’incompréhensibilité de Dieu).

Quand nous sommes en prière à l’église, il est utile de se tenir les yeux fermés, vigilants à l’intérieur de nous-même, et de n’ouvrir les yeux que lorsque nous sommes abattus ou que le sommeil pèse sur nous et nous entraîne à somnoler. Alors nous devons fixer nos yeux sur une icône et sur le cierge qui brûle devant elle.

Si, dans la prière, il arrive que l’intellect soit rendu captif et que les pensées le pillent, il faut s’humilier devant le Seigneur Dieu, et lui demander pardon en disant : “J’ai péché Seigneur, par parole, par action, par pensée et par tous mes sens !”

Il convient donc de s’efforcer de ne pas s’abandonner à la dispersion des pensées, car ce faisant, l’âme se détourne du souvenir de Dieu et de l’amour que l’on éprouve pour Lui, par les agissements du diable ainsi que le dit saint Macaire : “Le seul but de notre ennemi est de détourner nos pensées du souvenir de Dieu, de sa crainte et de son amour” (Discours II, chapitre 15).

Quand l’intellect et le cœur sont unis en prière et que les pensées de l’âme ne sont pas dispersées, le cœur est réchauffé par une chaleur spirituelle dans laquelle brille la Lumière du Christ, rendant l’homme intérieur tout entier à la fois paisible et joyeux.

Version française: Claude Lopez-Ginisty

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