Les doigts rêches et gourds d’un olivier séché accrochent les ténèbres, en quête de lumière. Leur ombre de mort sous le ciel lourd, étend sur les hommes un froid linceul de roc.
Le Christ est debout, contre l’ombre détaché. Il Se jette à terre et du fond de son cœur, une prière jaillit, à l’assaut du sommeil, du doute et du péché que la nuit a fait sourdre de ses entrailles nues pour le monde.
Des larmes coulent aux yeux du Christ. Du sang perle à Son front. Ses compagnons sont endormis dans leur chape de plomb et d’oubli, et, leurs paupières closes rêvent. Le Fils de l’Homme sourit tristement à leur sommeil de pierre.
Sa main calme Son front d’un geste lent. Tout va s’accomplir, Il le sait maintenant, et le sang qui glisse sur Sa paume, trace une ligne de Vie, de la Croix à la Résurrection…
Nos âmes sont souvent jardins. Nous dormons près de Lui et quand Sa voix nous appelle, nous ne répondons pas.
Claude Lopez-Ginisty
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