Saint Georges de Chenkoursk
(23 avril)
Saint Georges lutta comme fol-en-Christ au xve siècle, dans la ville de Chenkoursk. On ne sait rien de sa vie, pas même l’année de sa naissance ou de son trépas. Il existe de nombreuses listes des miracles et des intercessions du saint et son nom apparaît d’abord dans un ancien calendrier d’Eglise, cité par le métropolite Philarète l’Aghiorite. Ce calendrier mentionne saint Georges de Chenkoursk au 23 avril et indique que c’est la date de sa naissance au Ciel. On trouve de lui des descriptions iconographiques dans les manuels de peintres d’icônes les plus anciens.
Saint Maxime de Moscou
(11 novembre)
Le temps n’a pas préservé pour nous une biographie détaillée du saint et juste Maxime et ainsi nous ne connaissons aucun détail de sa jeunesse.
Le saint se dédia au service de Dieu et du prochain alors qu’il était encore jeune, mais nous ne savons pas par quels moyens il se prépara pour les labeurs ascétiques de la folie pour le Christ. Il apparut soudain presque nu dans les rues de Moscou, courant de droite, de gauche, parlant en proverbes et en paraboles. Tandis qu’il endurait la rigueur des éléments vêtu de seuls haillons, il s’exclamait souvent : «Bien que l’hiver soit rude, le Paradis est doux !» ; «Même le bois vert brûle, mais nous souffrons à cause de notre volonté» ; et «A cause de la patience, Dieu accordera le salut».
L’époque où saint Maxime combattit le bon combat (vers 1360-1433) était particulièrement difficile pour la Rus’. Les gens étaient opprimés par les Mongols, affligés par la sécheresse, la famine et la peste. Par ses propres souffrances volontaires, le fol-en-Christ enseigna au peuple souffrant la patience, la repentance et l’espérance.
Saint Maxime instruisait, enseignait et reprenait les gens avec l’aide de proverbes dont certains étaient d’incompréhensibles énigmes, compréhensibles à ceux-là seuls qui étaient directement concernés : «Tout n’est pas de laine, certaines choses sont le contraire» ; «S’ils te battent, soumets-toi et incline-toi plus bas» ; «Ne pleure pas toi qui es battu, pleure toi qui n’es pas battu !».
Aux nobles et aux marchands de Moscou, il adressait ainsi ses reproches : «Le coin d’icônes est à la maison mais la conscience est à vendre» ; «Selon la barbe d’Abraham, selon les actions Cham !» ; «Tout le monde fait le signe de la Croix, mais tout le monde ne prie pas !» ; «Dieu voit chaque mensonge. Il ne vous trompera pas mais vous ne Le tromperez pas non plus» !
Le bienheureux Maxime reposa en Christ le 11 novembre 1433 et fut enterré près de l’église des Saints Boris et Gleb, sur la route de Sainte-Barbara. Le Très Juste Juge le glorifia par de nombreux miracles au fil des ans. La vénération du saint se répandit. Ses reliques furent inventées le 13 août 1547 et trouvées incorrompues. Le Concile de Moscou de 1547 alloua un jour de fête pour le saint, demandant aux fidèles «de chanter et célébrer au 13 août pour le Thaumaturge Maxime, fol-en-Christ». Sa mémoire est maintenant célébrée universellement par la Sainte Eglise le 11 novembre, jour de son trépas, et aussi le 13 août, jour de l’invention de ses reliques sacrées. Un tissu brodé sur son reliquaire porte l’inscription suivante : «Le onzième jour de novembre 69421, reposa le fol-en-Christ Maxime, Thaumaturge de Moscou et de toutes les Russies, dans la cité de Moscou, sous le règne du Grand Prince Croyant Basile Vasiliévitch. Son corps honorable fut enseveli à Kitai-Grad, dans l’église des Saints Boris et Gleb ayant souffert la Passion, sur la route de Sainte-Barbara».
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Lev Puhalo & Vasili Novakshonoff
God's Holy Fools
Synaxis Press,
Montreal, CANADA
1976
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