"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 14 juillet 2008

Moine Vsevolod:L'île de l'Amour Divin/ Patéricon de Jordanville

The Great Schema worn by Orthodox monks and nuns of the highest degree
Mégaloschème des moines orthodoxes
Portrait spirituel de Jordanville ( 5)
Quand le futur archevêque Antoine de San Francisco (+ 2000), en ce temps-là frêle jeune citadin du nom d'Artème, arriva au monastère de Milkovo en Serbie, l'archiamndrite mégaloschème Ambroise lui donna pour tâche d'aider le hiéromoine Zossime qui travaillait à la ferme du monastère et jugeait pour le compte de Père Ambroise si le nouvel arrivé était capable de devenir moine. Père Zossime prit Artème avec lui au jardin potager. Après quelques temps, il alla vérifier comment le jeune homme travaillait. Artème demanda sa bénédiction à Père Zossime, ce dernier le bénit et vit que les mains d'Artème étaient couvertes de sang. "Il fera [un bon] moine," dit Père Zossime après cela. Et il avait raison. Plus tard Vladika Antoine supporta avec patience toutes les épreuves de la vie monastique, et plus tard celles du siège épiscopal dont il était détenteur.

***
Père Hilarion ( maintenant Métropolite) était occupé à taper un texte pour une des publications de Jordanville. Un séminariste passa par là. Probablement poussé par le Diable, le séminariste "par curiosité" appuya sur la touche de l'ordinateur qui effaçait tout ce qui avait été dactylographié. Et Père Hilarion avait beaucoup tapé. Tout son travail anéanti, Père Hilarion poussa un soupir, ouvrit la première page du texte sur le quel il avait travaillé, et recommença à le dactylographier depuis le début.

***
Un des cuisiniers de Jordanville, personne bonne et aimable, avait la mauvaise habitude pécheresse de boire. L'higoumène du monastère lui demanda à plusieurs reprises de mettre fin à son ivrognerie, mais le cuisinier ne pouvait cesser de boire. Après une autre beuverie, l'higoumène, qui devait partir du monastère pour plusieurs jours, voulant faire peur au moine pour qu'il reprenne ses esprits,  lui dit: "Assure-toi d'être parti lorsque je serai revenu!". Et il advint selon ses paroles. Alors que l'higoumène était absent, le cuisinier qui regrettait son ivrognerie, mourut. Nous croyons que le Seigneur épargnera ce moine par les prières des frères, mais nous avons décidé de narrer cette anecdote pour montrer combien puissante et pleine de force est la parole de l'higoumène.

***
L'anecdote suivante concernant le chapelet de l'archimandrite Mitrophane ( Manouilov) eut lieu déjà après sa mort. Il avait donné son chapelet à un moine qui le gardait. Un jour ce moine alla en promenade avec un chien près d'un étang proche, et il perdit le chapelet. Il ne se rendit compte de la perte seulement au monastère et il en fut très fâché. Le jour suivant, remuant joyeusement la queue, le chien rapporta le chapelet de Père Mitrophane de l'étang. C'est ainsi qu'il fut redonné au moine!

***
L'archimandrite Joseph ( Colos + 1970), condisciple de l'archimandrite Pantéléimon, fondateur du monastère de Jordanville, était zélé pour la prédiction de l'Orthodoxie aux Américains. Bien qu'il ne parlât pas l'anglais lui-même, à chaque fois que des touristes américains venaient à s'arrêter au monastère, Père Joseph se précipitait vers eux et leur donnait des copies d'Orthodox Life, le magazine de langue anglaise publié par le monastère.

***
Un paroissien respecté de la cathédrale du Synode à New York, se souvient qu'un jour se trouvant par necessité dans un des plus désagréables quartiers de la ville, il fut étonné d'y voir l'archevêque Averky (Tauchev), higoumène du monastère de Jordanville. Se tenant littéralement sur la pointe des pieds, le vénérable pasteur aux cheveux gris, regardait par la porte ouverte, ce qui se passait à l'intérieur d'une boîte de nuit. Peu après ce mystère fut éclairci. Il se trouvait que Vladika devait écrire un rapport sur les coutumes et les manières de vivre modernes pour la réunion régulière du synode des évêques. Et il avait besoin de voir par lui-même "ces coutumes et ces manières de vivre", afin de ne pas parler de choses dont il ne connaissait rien. l'Archevêque Averky était connu pour sa haute moralité et ses écrits critiquaient le côté anti-chrétien de la société moderne.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après le texte du site Rousky Inok 
( Le Moine Russe) de Jordanville
Русскiй Инокъ

Aucun commentaire: