La seule façon appropriée de guérir la nervosité maladive passe par la vraie foi orthodoxe, par la repentance et le redressement de la vie selon les commandements de Dieu.
Ce qui est le plus important pour l'homme, c'est de comprendre les raisons de sa maladie, de prendre pleinement conscience de son impuissance, de détester les péchés démoniaques de l'orgueil, de la vanité, de la colère, de l'oisiveté, du mensonge, de la fornication, d'avoir la volonté de changer, de revenir à Dieu avec un vrai repentir.
Le mot grec soteria couvre deux concepts : le salut et la guérison. Par conséquent, ce n'est que sur le chemin du salut que l'âme gagne sa guérison. Il est absolument nécessaire que l'homme aille assister aux services sacrés, en particulier le dimanche et les jours fériés, pour participer aux Saints-Sacrements de l'Église ; à la prière que le prêtre lit avant la confession, on dit les mots suivants : vous êtes venu chez le médecin, faites attention à ne pas partir non guéri. Nous devrions nous approcher des Saints-Sacrements avec un cœur brisé, une foi profonde et un espoir dans la miséricorde de Dieu.
Il est fortement recommandé de lire la Sainte Écriture, en particulier l'Évangile, pour accomplir les commandements du Christ qui y sont contenus. La littérature patristique est une aide inestimable. On y donne les modèles idéaux à suivre, on y montre le vrai but de l'homme, la grandeur de la beauté spirituelle, la patience et la stabilité face à l'adversité.
Les imaginations, les fantasmes de toutes sortes, l'imagination stérile, en particulier la sensualité, devraient tous être évités. La rêverie et l'inclination à l'imagination stérile sont un péché et pas l'un des plus petits. Saint Silouane l'Athonite a dit que cela se cache dans l'orgueil d'où le travail d'imagination prend le pouvoir et l'humilité au contraire, le fait disparaître. Nous devons nous efforcer de nous développer en nous avec l'aide de la douceur et de l'humilité de Dieu et de déraciner le mensonge et l'hypocrisie.
Pour tout ce qui nous arrive, nous ne devons blâmer que nous-mêmes. Si nous faisons cela, l'équilibre, la paix spirituelle et la tranquillité régneront dans nos âmes. « Si tous les hommes se blâmaient eux-mêmes, la paix régnerait », a écrit l'archevêque Arsène Jadanovski. « Si nous nous blâmons, nous devenons capables de supporter les offenses pacifiquement, sans les ressentir. ` Nous devons considérer que nous méritons les échecs, les chutes, les critiques et même plus que cela, nous devrions nous considérer comme pires et plus indignes que les autres. Ensuite, tout désir de se mettre en colère contre quelqu'un de ceux qui nous entourent disparaîtra vraiment«
Contrôlez votre langue pour que vos péchés n'augmentent pas » (Saint Antoine le Grand) Qui contrôle sa langue, protège son âme. (Proverbes 13,3) `Le contrôle de la langue montre le sage. `(Saint Isaïe)
À la base des différentes maladies spirituelles (en particulier des névroses) se trouve la diminution de l'amour de nos âmes - et là où il n'y a pas d'amour, d'indifférence, de haine, de manque de patience, de colère, d'envie, de peur.
Beaucoup de gens nerveux parlent de l'indifférence spirituelle, de la froideur intérieure qu'ils ressentent. Saint Seraphim de Sarov a enseigné : Dieu est un feu qui réchauffe et enflaime le cœur. Ainsi, si nous ressentons de la froideur en nous-mêmes - et c'est de la part du Diable parce qu'il est froid - nous devrions appeler Dieu et par Sa venue, il réchauffera notre cœur avec un amour absolu non seulement pour Lui, mais aussi pour notre prochain. Et quand la chaleur viendra, la froideur venant de celui qui a la haine de toute bonté disparaîtra.
Voici une autre remarque spirituelle importante : l'Ennemi est tombé à cause de son orgueil. L'orgueil est le commencement du péché. Il englobe tous les maux : la vanité, la soif de gloire, de pouvoir, la froideur, l'endurcissement, l'indifférence envers la souffrance de notre prochain, la tendance à rêver, une imagination exacerbée, l'expression démoniaque des yeux, le caractère démoniaque de tout le regard, la morosité, la mélancolie, le désespoir, la haine, l'envie, l'indifférence envers les autres, les désirs lubriques irrépressibles, l'angoisse intérieure déchirante, la désobéissance, la peur de la mort ou, au contraire, le désir de se suicider et, enfin et surtout, la folie totale. Voici les signes de la spiritualité démoniaque, mais tant qu'ils ne sont pas trop manifestes, ils passent inaperçus pour la plupart des gens (Cf. Saint archimandrite Sophrony [Saharov] dans son livre sur saint Silouane l'Athonite).
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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