Chaque chose a son sens, son temps et sa place.
Le concept de crainte est bon dans les premiers temps. Il est destiné aux débutants, à ceux en qui vit notre nature ancestrale et déchue. Le débutant, dont la sensibilité n'est pas encore affinée, est retenu dans le mal par la crainte.
Et la crainte est essentielle, puisque nous sommes des hommes de chair et de sang, liés à la terre, mais c'est un stade, un bas niveau de relation avec le divin.
Nous pensons en termes d'affaires pour gagner le paradis ou échapper à l'enfer. Mais si nous examinons la question de plus près, nous constatons qu'elle est régie par l'intérêt personnel. Ce n'est pas quelque chose qui me plaît.
Quand quelqu'un progresse et entre dans l'amour de Dieu, qu'a-t-il besoin de craindre ? Tout ce qu'il fait, il le fait par amour, et cela a une valeur infiniment plus grande. Si quelqu'un devient bon par crainte de Dieu et non par amour, cela n'a pas la même valeur.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
St. Porphyrios, Wounded by Love , p. 105
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