"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 24 septembre 2023

16ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE

Sts Serge et Germain de Valaam

Ste Théodora d'Alexandrie

St. Deiniol de Bangor

St. Silouane l'Athonite

Ste Xénia de Saint Pertersbourg

Aujourd'hui, nous sommes entre la Grande Fête de la Sainte Mère de Dieu (jeudi dernier), appelée l'Après-Fête, et le Jour de la Sainte Croix. Ce dimanche est appelé le dimanche avant l'Exaltation de la Croix. En outre, le Calendrier des Saints est assez encombré de noms, y compris les saints Serge et Germain de Valaam, sainte Théodora d'Alexandrie, Saint Deiniol, évêque et higoumène de Bangor, saint Silouane du Mont Athos et sainte Xénia de Saint-Pétersbourg, la Folle-en-Christ, pour le 45e anniversaire de sa glorification.


S'il est vrai que la Croix était un instrument d'exécution et une forme particulièrement brutale de torture humiliante, nous ne nous arrêtons pas à cette pensée. Nous regardons au-delà, comme l'illustrent les paroles chantées lors de la Vénération de la Croix: "Nous vénérons Ta Croix, ô Maître, et nous magnifions Ta Sainte Résurrection”. La Croix est donc un symbole de victoire et c'est pourquoi elle est détestée par les démons et les païens. La croix physique et le signe de la Croix sont des éléments clés de notre vie chrétienne. Nous affichons une Croix dans nos maisons, dans et sur nos églises, et nous faisons le Signe de la Croix dans notre culte, avant de manger de la nourriture, et avant de commencer le travail ou de commencer un voyage. C'est une caractéristique qui nous distingue du monde. Nous ne devons jamais avoir honte de montrer la Croix parce que ce faisant, nous remettons tout ce que nous sommes sur le point de faire entre les mains de Dieu. Ce n'est pas de la superstition ou de la magie, mais une façon unique de montrer notre confiance en Dieu.

Ste Théodora et l'enfant


En regardant  la vie des saints, qui sont commémorés aujourd'hui, il est clair qu'il est impossible de leur rendre justice à tous dans ces brèves notes. Pour cette raison, il semble préférable de se concentrer sur une seule personne, sainte Théodora d'Alexandrie, qui n'est pas aussi connue qu'on pourrait s'y attendre. Elle vécut en harmonie avec son époux à Alexandrie, au 5ème siècle. Le Diable mit des désirs lubriques dans l'esprit d'un homme riche, qui cherchait à la tenter à céder à l'adultère. Malgré toutes ses flatteries, Théodora résista. Puis l'homme demanda l'aide d'une femme aux mœurs lâches, qu'il  soudoya pour persuader Théodora, avec l'argument fallacieux que, ce que le soleil ne voit pas, est également inconnu de Dieu. Théodora tomba dans la tentation, mais devint furieuse contre elle-même. Elle se gifla le visage et s'arracha les cheveux. Pourtant, sa conscience ne lui donnait aucune paix, alors elle prit conseil auprès d'une higoumène renommée. Voyant le repentir de la jeune femme, l'abbesse lui parla de la femme pécheresse de l'Évangile, qui lava les pieds du Seigneur avec ses larmes et reçut le pardon. Cherchant à suivre cette direction, Théodora chercha à faire pénitence par le service à Dieu. S'habillant en vêtements d'homme, elle s'enfuit dans un monastère, craignant que son mari ne la retrouve dans un couvent. Cependant, l'higoumène fut prudent et ne donna pas la bénédiction au nouveau venu même pour entrer dans la cour. Théodora passa la nuit aux portes. Le matin, elle tomba aux pieds de l'higoumène et, se faisant appeler Théodore, demanda qu'on lui permette de travailler pour la communauté. Il céda et, pensant que Théodora était un homme, lui permit de rester. Son humilité et son dévouement, au cours des huit années suivantes, étonnèrent même les moines âgés. Son corps, une fois souillé par l'adultère, devint un vase de la grâce de Dieu.

Il arriva que le saint ascète fut envoyé en mission à Alexandrie. Une bénédiction fut donnée pour que Théodore passe la nuit au monastère d'Enata. La tradition raconte que l'higoumène de ce monastère avait une fille (vraisemblablement qu'il était veuf). Elle rendit visite à son père et fut captivée par le moine voyageur et  tenta de le séduire. Rencontrant un refus sévère, la fille sans vergogne séduisitt un autre invité et tomba enceinte. L'higoumène interrogea la fille sur le père de son bébé et elle accusa méchamment Théodore. Cela fut rapporté au supérieur de Théodore, qui ne crut pas cru. Quand le bébé naquit, les moines d'Enata l'emmenèrent au monastère où vivait Théodore. Cette fois, leurs allégations calomnieuses furent crues par l'hiogoumène qui expulsa Théodore et l'enfant du monastère. La sainte se soumit humblement à cette nouvelle humiliation en expiation de son ancien péché. Elle s'installa dans une hutte où les bergers, par pitié, lui donnaient du lait pour le bébé. Elle-même ne mangeait que des légumes sauvages. Sept années passèrent et, finalement, à la demande des moines, l'higoumène autorisa le retour de Théodore. Le saint avait instruit le garçon dans la Foi. L'higoumène reçut une révélation de Dieu que Théodore était pardonné. Divers signes et miracles, en réponse aux prières de Théodore, furent observés par la communauté. Avant sa mort, Théodore ordonna au garçon d'obéir à l'higoumène en toutes choses. Priant pour le pardon de ses péchés, une dernière fois, l'ascète passa paisiblement à sa récompense éternelle en l'an 490.

Dieu révéla à l'higoumène les accomplissements spirituels de la sainte et aussi son secret. Afin d'enlever tout déshonneur au saint, il raconta sa vision à l'higoumène et aux moines d'Enata. Ils se recroquevillèrent de terreur devant leur transgression et, tombant devant la dépouille mortelle de la sainte, lui demandèrent pardon. La nouvelle de ces événements parvint à l'ancien époux de Théodora, qui accepta également la tonsure monastique. Le garçon, suivant les traces de sa mère adoptive, grandit pour aimer et embrasser la vie monastique. Plus tard, il devint l'higoumène de ce même monastère. C'est ainsi que, malgré les machinations du Malin, en essayant d'égarer Théodora, à la fin, par la grâce de Dieu, elle triompha.

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St. Nicodème disciple secret du Christ


La lecture de l'Évangile de la Liturgie pour la Croix est Jean 3: 13-17. D'une certaine manière, ce bref passage semble être au milieu d'un récit et nous devons nous rappeler que le Seigneur parlait à Nicodème qui Le voyait comme un enseignant et un prophète. Le Christ explique doucement qu'Il n'est pas simplement un prophète terrestre envoyé par Dieu. Pour expliquer l'expression Fils de l'homme, Théophylacte dans son commentaire écrit: Puisque le Christ a deux natures unies en une seule hypostase, ou personne, les noms qui se réfèrent à Sa nature humaine peuvent également être adressés à Dieu le Verbe; inversement, les noms qui se réfèrent à la Parole divine peuvent être adressés au Christ en tant qu'homme. Ainsi, dans ce verset, Christ s'est appelé le " Fils de l'Homme”, Qui est descendu du Ciel.

Le Christ a dit qu'Il serait crucifié, mais Il a utilisé un symbole, le serpent sur le bâton de Moïse (Nombres 21: 5-9) qui est traditionnellement considéré comme représentant la Croix. C'est une prophétie, un type, une préfiguration, en actions plutôt qu'en paroles. Le commentaire explique: Voyez comment le type s'accomplit en vérité: là, la ressemblance d'un serpent mais sans venin; ici le Seigneur comme homme, mais libre de l'aiguillon du péché, venant “à l'image de la chair pécheresse”, c'est-à-dire à l'image de la chair, bien que dans Sa chair il n'y avait pas de péché (Romains 8:3). Ensuite, dans les versets 16-17, nous lisons que Dieu a tellement aimé le monde qu'Il a donné Son Fils Unique, non pas un ange, ni un prophète, ni l'un des nombreux fils, mais Son Fils Unique. 

En cela, Il a montré un amour qui ne peut être dépassé. Nous devons nous rappeler qu'il y a deux venues du Christ. La première a déjà eu lieu et c'était pour sauver le monde. La seconde venue sera pour juger le monde et rendre à chacun de nous selon nos actes.


Version française Claude Lopez-Ginisty


d'après




in Mettingham. 


ENGLAND
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