Les saints de notre Eglise, ont vécu sur terre, ont connu la vie que nous vivons souvent et quelquefois, les épreuves et les vicissitudes les ont éprouvés sans qu’ils perdent la foi. Et parce qu’ils ont mené jusqu’au bout, le bon combat dont parle l’apôtre Paul, ils ont été dignes d’être glorifiés, et de poursuivre inlassablement depuis le Ciel, la mission qu’ils avaient assumée sur la terre des vivants.
Beaucoup d’entre nous ont un saint de prédilection, un compagnon de joie, de prière ou d’épreuves qui les accompagne dans beaucoup de circonstances de leur vie. La relation qui s’établit entre nous et notre mentor du Ciel a quelque chose de particulièrement miraculeux. L’intercession qui intervient entre nous est comme un pont entre le monde d’ici-bas et le Royaume.
Les saints à qui nous demandons leur aide spirituelle ne nous jugent pas, car suivant les circonstances de notre vie, souvent nous sommes loin de leur foi et de leur acceptation de la volonté de Dieu : nous sommes englués dans le péché, dans l’orgueil spirituel, dans la médiocrité, et rien en nous ne devrait normalement attirer vers nous la miséricorde de Dieu dont ils sont les intendants fidèles et désintéressés.
Les saints sont dans l’Amour ineffable de Dieu, et ils nous en font l’offrande gratuitement. S’ils demeurent dans cet Amour, c’est parce qu’ils ne nous jugent pas. S’ils le faisaient, quelquefois notre vie est si ténébreuse et impie, qu’ils devraient se détourner de nous avec dégoût et ignorer l’appel que leur adresse notre détresse. Mais ils ne se détournent pas de nous, ils ne nous jugent pas.
Personne n’est obligé de vénérer un saint. On peut même ne pas vénérer certains saints pour des raisons qui nous sont personnelles, mais rien ne nous autorise à juger de leur sainteté, d’abord parce que le jugement ne nous appartient pas, et ensuite parce que rien ne nous permet -de par notre niveau spirituel- d’enseigner aux autres ce qui relève du mystère divin de l’élection.
Il y a quelques décennies, il y avait dans une église en Grèce une représentation de saint Nectaire d’Egine. Une campagne particulièrement inepte, réussit à convaincre le prêtre de la paroisse que saint Nectaire n’était pas saint ! Comme son icône figurait sur l’iconostase, il fut décidé d’effacer sa tête et d'y peindre le chef d’un autre évêque considéré lui, comme un vrai saint. Quelques temps après, le prêtre de cette église mourut dans un accident de voiture : il fut décapité !
Ignotus Pravoslave
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