"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 14 juillet 2019

Père Barsanuphe du Maroc



(Dans les années 20 du siècle dernier, lorsque l'on voulut forcer les moines de Valaam à accepter la réforme du calendrier, beaucoup refusèrent, nombre d'entre eux furent indignement persécutés par la hiérarchie locale, et certains moines s'exilèrent pour ne pas accepter une innovation qui répugnait à leur conscience. L'un d'eux Père Barsanuphe, partit au Maroc...)

Il y avait toute une vague de malheureux russes blancs émigrés en ce lieu et il y organisa une église orthodoxe. Il s'occupa d'eux, et donna du courage à ces exilés russes blancs, et il construisit miraculeusement une église. 

Cela arriva de la manière suivante... L'épouse d'un riche autochtone (qui n'était pas chrétien) était sérieusement malade; la mort la menaçait. Ayant beaucoup entendu parler de Père Barsanuphe, l'époux décida de demander ses prières à "son Dieu" pour sa pauvre femme malade, promettant, au cas où sa santé serait rétablie, de construire un temple. 

Père Barsanuphe pria pour la femme malade et elle se rétablit rapidement. Alors cet indigène donna du terrain et aida à ériger une église... 

Je connaissais personnellement Père Barsanuphe qui suivait le calendrier des Pères: il était joyeux, attentif et plein d'amour. Il prenait grand soin à s'occuper des hommes malheureux, malades et solitaires, il alla même jusqu'à trouver deux ou trois épouses pour eux à Vyborg, de sérieuses jeunes femmes... Ces mariages furent exemplaires, et heureux comme la vie devait le montrer plus tard.

Père Barsanuphe alla vers le Seigneur le 27 février 1952, en prononçant les paroles suivantes: " Je confie mon âme au Seigneur en paix. J'ai servi de tout mon cœur l'Eglise orthodoxe russe et son peuple. Néanmoins, enterrez mes restes dans le sable marocain."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Nun Maria Stakhovich; Sergius Bolshakoff
Interior Silence
Elder Michael, The Last Great Mystic of Valaam
New Valaam Monastery, Alaska
1992

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