"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 26 juillet 2019

Des souvenirs de l'archimandrite André (Konanos).

Saint staretz Porphyrios

Un jour, j'ai vu saint Porphyrios. Sans lui dire quoi que ce soit sur mon état civil ou sur mes parents, j'ai demandé au staretz : "Père, dis-moi ce que je dois faire de ma famille ?" Géronda me répondit les yeux fermés : "Tu te bats avec ton père, ne lui dis rien de plus sur la confession. Réveille-toi d'abord, sens la présence du Christ dans ton cœur. Fais preuve de patience et d'obéissance, prie et garde le silence. Et dans deux, trois, cinq ou six ans, tu verras un miracle. Pour l'instant, écoute tes parents et prie pour eux. Répète ce que je t'ai dit". Alors le Père Porphyre m'a légèrement poussé. Perplexe, j'ai répondu : "On me dit de faire preuve de silence, d'obéissance et de prière." "Oui, mais il faut d'abord se réveiller, ce n'est qu'après que tu verras un miracle ", répète Géronda une fois de plus. Il n'a même pas parlé de ma mère, puisqu'elle est allée se confesser, seul mon père n'y est pas allé.

Après avoir parlé avec le staretz, mon père a remarqué que je ne l'avais pas touché, que je n'avais pas discuté avec lui, que je ne l'avais pas dérangé et me l'avais dit une fois : "Que s'est-il passé ? Le sermon s'est-il arrêté ?" J'ai répondu : "Tu es une personne adulte et tu sais quoi faire". Pâques passa ; le père n'alla pas se confesser. L'été passa -même chose. Un an plus tard, j'ai essayé de garder le silence et de ne pas m'opposer à mon père, d'écouter davantage mes parents et, bien sûr, de prier ; j'ai aussi essayé de me changer.

Au bout d'un moment, mon père m'a soudain dit : "Tu connais beaucoup de prêtres, conseille-m'en un, je veux me confesser". Je lui ai conseillé un prêtre, et mon père a confessé à ce prêtre. C'est arrivé en 1996 - exactement six ans après le jour de ma conversation avec saint Porphyrios.

Le staretz savait que certaines choses dans notre vie arrivent non pas quand nous le voulons, mais quand le moment opportun arrive pour chacun de nous. Par conséquent, il est très important pour nous de nous éveiller spirituellement. Le Seigneur ne nous demandera pas pourquoi nos parents, nos amis ou nos enfants - tous ceux qui nous entourent - n'ont pas changé, mais Il nous demandera certainement pourquoi nous n'avons pas changé. Si vous vous transformez de l'intérieur, si vous faites un travail intérieur sur vous-même, cela portera ses fruits.

Le melon mûr se reconnaît facilement à son odeur. Pareil pour moi. Ne forcez personne à faire quoi que ce soit. Vous seul avez besoin d'un travail intérieur. Saint Porphyre m'a donné une telle leçon en 1990 ; j'ai porté ces paroles tout au long de ma vie.

Rien ne change comme par magie dans notre vie. Certains peuvent même voir le Christ, mais cela ne veut pas dire qu'ils changeront quoi que ce soit dans leur vie. D'autres disent : "Je veux voir un saint vivant". Si vous en avez vraiment besoin, le Seigneur vous enverra la bonne personne pour que vous puissiez bénéficier de la conversation avec lui. Il vous suffit d'être prêt à travailler sur vous-même - et un mentor spirituel apparaîtra qui vous donnera les conseils appropriés. Après tout, ce que Geronda a dit pour moi, il ne l'a pas dit pour toi.

Par conséquent, nos vies sont améliorées grâce à nos petits changements. Ainsi, lorsque le Christ entre dans notre âme, Sa Grâce rayonne en silence et en douceur partout et pour tous. Et c'est ainsi que notre monde change.

Que Dieu nous aide dans nos affaires quotidiennes par les prières de son saint Porphyrios.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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