"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 8 novembre 2018

Sur l'excellent site de Père Ambrogio: L'archevêque Job et le "surréalisme ecclésiologique".


La défense de la position du Patriarcat œcuménique et son rôle dans la crise ukrainienne a vu notre vieille connaissance, Mgr Job (Getcha, sur la photo), qui parmi ses interviews ces derniers jours, comme protagoniste des médias :


1 -  a déclaré que le nom de la nouvelle Église autocéphale (pas un patriarcat) que le Phanar impose aux orthodoxes ukrainiens sera "Église orthodoxe en Ukraine" et non l'actuelle "Église orthodoxe ukrainienne", car l'Église appartient au Christ, et non à un État.

C'est pour cette lutte juste et sacrée contre l'ethnophilisme que le Trône oecuménique s'oppose depuis 48 ans à l'autocéphalie d'une structure appelée "Église orthodoxe en Amérique", en enlevant le soutien des Grecs ethniques, des Ukrainiens ethniques, des Carpato-russes ethniques...

2 - a déclaré qu'aucune structure ecclésiale dépendant de Moscou ne peut désormais rester en Ukraine, car en Ukraine "il ne peut y avoir de répétition du scénario de l'Estonie".

C'est précisément parce que la coexistence para-canonique (initiée, comme par hasard, par le Phanar) de deux juridictions orthodoxes qui revendiquent la juridiction exclusive sur un pays est une monstruosité ecclésiologique, que le Saint Synode de l'Eglise orthodoxe en Russie (pour reprendre une terminologie chère à la Vladyka Job) décréta le 15 octobre à Minsk que "le scénario de l'Estonie ne se répétera plus".


3 - a déclaré que depuis le 11 octobre, l'Eglise orthodoxe ukrainienne a cessé d'exister et que TOUS les évêques de l'Eglise orthodoxe ukrainienne sont maintenant clercs du Patriarcat oecuménique. Il a également déclaré qu'il ne comprend pas pourquoi ils devraient préserver "le lien avec le siège de Moscou", et suggère qu'ils le font par manque de sensibilisation.


Nous attirons l'attention de Vladyka Job sur le "manque de conscience" des diocèses de Poltava, Zaporoje, Kamenka, Krivoj Rog, Dnepropetrovsk, Odessa, Severodonetsk, Kirovograd, Kherson, Rovno, Tulchin, Voznesensk et Kharkov, qui ont, ces jours-ci, unanimement ou presque, apporté leur soutien à la seul véritable Eglise canonique en Ukraine.

Pour notre part, nous nous associons aux propos de l'archiprêtre Nikolaj Danilevitch, directeur du Département des affaires étrangères de l'Eglise orthodoxe ukrainienne, qui définit les récentes boutades médiatiques de l'archevêque Job avec le terme très approprié de "surréalisme ecclésiologique", et quant à la non-existence depuis quelques semaines d'une Eglise orthodoxe ukrainienne sous Moscou, il rappelle que c'est précisément Constantinople qui a cessé d'exister depuis 565 ans.

Il est triste pour nous de voir un ami cher comme Vladyka Job réduit à cet état... nous comprenons les souffrances de ceux qui ont un membre de leur famille qui est drogué. Cependant, nous ne le laissons pas manquer de nos prières, même si elles ne peuvent pas être le genre de soutien dont son "ultra-bosphorisme" actuel aurait besoin.

Version française Claude Lopez-Ginisty
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