Le métropolite du Monténégro et du Littoral Amphiloque a déclaré que, de son point de vue, le chef du « Patriarcat de Kiev » Philarète ne croit pas en Dieu
Dans une interview à l’agence Tass, le métropolite du Monténégro Amphiloque(Église orthodoxe serbe) considère qu’il convient de poursuivre les travaux du Concile de Crète et y aborder la question de l’autocéphalie ukrainienne qui, selon lui, ne peut être accordée unilatéralement par le Patriarcat de Constantinople. Le métropolite ajoute que l’ère constantinienne étant terminée, le patriarcat, tout en gardant sa primauté, ne dispose plus des mêmes droits que pendant celle-ci.
« À mon avis, la seule solution à la question [ukrainienne] serait de continuer le Concile de Crète, qui n’est pas achevé, et le patriarche serbe a appelé à le poursuivre. Quatre patriarches doivent donner leur décision sur le concile, étant donné que sans la participation de l’Église orthodoxe russe et des trois autres patriarcats, ce concile ne peut être panorthodoxe. Il faut accepter les décisions du concile, étant donné que, autant que je le sache, elles avaient été préalablement adoptées à Genève en 2009 déjà. En même temps, il faut soulever au concile la question de l’octroi de l’autocéphalie.
Le concile doit prendre une décision finale quant à la question de savoir qui peut accorder l’autocéphalie et régler ainsi le problème de l’Ukraine et d’autres phénomènes semblables », a déclaré le métropolite Amphiloque dans une interview au correspondant de l’agence Tass, mentionnant qu’il est « clair comme du cristal que Constantinople ne dispose plus des droits qu’elle avait en son temps d’accorder l’autocéphalie ». « Indubitablement, nous respectons Constantinople, personne ne remet en question qu’il s’agit de l’Église qui a le premier trône, mais celle-ci doit s’adapter au comportement panorthodoxe de notre temps et à la mission orthodoxe dans le monde entier » a ajouté le métropolite. « Tous les orthodoxes, et particulièrement le Patriarcat de Constantinople, doivent prendre conscience que la période impériale, constantinienne, de l’histoire de l’Église, est achevée.
Au cours de cette période, Constantinople occupait une place importante dans l’histoire, mais après la chute de cette ville en 1453, l’empire moscovite a pris sur lui certaines obligations consistant à aider toutes les Églises orthodoxes, il a sauvé l’Église de Jérusalem, le Patriarcat d’Antioche, il a aidé au maximum Constantinople. La Russie impériale nous a aidés aussi ici, au Monténégro, en tant que pays et diocèse métropolitain. La théocratie du Monténégro n’aurait pu survivre sans l’aide de la Russie. En 1920, un million de Grecs orthodoxes ont été expulsés de Turquie. Après la seconde guerre mondiale, les Grecs ont été chassés de Constantinople, où il y a actuellement à peine deux ou trois milles fidèles orthodoxes. Prenant cela en compte, comment Constantinople peut-elle jouer le rôle dont elle disposait pendant la période impériale ? » se demande le métropolite Amphiloque.
À son avis, l’Église orthodoxe contemporaine doit revenir au modèle de fonctionnement des temps du christianisme primitif : « Par la chute de Constantinople en 1453 et la mort en martyr du tsar Nicolas et de sa famille en 1918, la période constantinienne de l’histoire de l’Église est achevée. La première Rome est tombée dans l’hérésie en proclamant le dogme de la fusion des concepts impérial et apostolique, la période de la seconde et de la troisième Rome en tant qu’empires est passée, la ‘strate impériale’ est terminée, selon l’expression du célèbre théologien Alexandre Schmemann ». « À mon sens, l’Église doit revenir aujourd’hui à la période précédant l’empereur Constantin, avant le IVème siècle, et, comme le déclare absolument à juste titre le Patriarcat de Moscou, l’Église doit résoudre toutes les questions au concile panorthodoxe, de la même façon qu’on les a résolues au premier concile apostolique. C’est la seule façon de résoudre à l’avenir les problèmes dans l’Église orthodoxe, et cela, le patriarche de Constantinople doit en prendre conscience : le temps est passé, l’Église doit fonctionner indépendamment et librement, comme cela était le cas du temps des premiers siècles de l’Église apostolique, de façon panorthodoxe », a déclaré le métropolite. À la question posée par Tass, qui demande si la révision de la décision du Patriarcat de Constantinople au sujet de l’Ukraine serait possible dans le cadre du concile œcuménique, le métropolite a répondu : « Bien sûr, c’est possible, pourquoi pas ?
Si le patriarche de Constantinople accepte ce qu’il avait déjà signé à Genève en 2009, à savoir que seule l’Église-mère peut octroyer l’autocéphalie, il doit alors accepter que seul le Patriarcat de Moscou, auquel Kiev appartient déjà depuis 300 ans, a le droit, s’il le considère nécessaire, d’octroyer l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine. Mais cela doit être proposé par l’Église orthodoxe russe, et les autres Églises doivent l’examiner et l’adopter. Si les schismatiques d’Ukraine se repentent, alors le Patriarcat de Moscou peut aussi lever l’anathème, afin que l’Église fonctionne normalement».
Le métropolite Amphiloque affirme que la question des règles d’octroi de l’autocéphalie avait été préparée pour le Concile de Crète mais, au dernier moment, Constantinople y a renoncé, bien que par les décisions de 1993 et de la conférence panorthodoxe de 2009, il avait déjà été accepté que seule l’Église-mère pouvait prendre la décision d’octroi de l’autocéphalie. « Le 27 janvier 2016, j’ai soulevé cette question à Genève, en disant ‘que c’était une honte qu’en raison d’une formalité, la décision n’avait pas été signée’. Le patriarche œcuménique m’a répondu : ‘Ce n’est pas seulement une question de signature, mais aussi de contenu’. Maintenant, il est devenu clair qu’ils ont repoussé la question de l’autocéphalie dans le but de continuer à octroyer l’autocéphalie comme ils l’ont fait pendant mille ans. Mais on ne peut pas continuer ainsi », considère le métropolite Amphiloque. « Il faut un concile, au cours duquel on confirmerait les décisions du Concile de Crète et qui serait la continuation de celui-ci. Le plus tôt ils sera convoqué, le mieux ce sera.
Nous discuterons le 6 novembre, lors de l’assemblée de nos évêques [de l’Église orthodoxe serbe] et je pense que ce sera la proposition de l’Église orthodoxe serbe, à savoir continuer le Concile de Crète et aussi mettre à l’ordre du jour les questions de l’octroi de l’autocéphalie et de la diaspora. Le Patriarcat de Constantinople insiste sur le fait que la diaspora lui appartient, et cela est absolument inacceptable du point de vue des canons » a conclu le métropolite Amphiloque.
Le concile doit prendre une décision finale quant à la question de savoir qui peut accorder l’autocéphalie et régler ainsi le problème de l’Ukraine et d’autres phénomènes semblables », a déclaré le métropolite Amphiloque dans une interview au correspondant de l’agence Tass, mentionnant qu’il est « clair comme du cristal que Constantinople ne dispose plus des droits qu’elle avait en son temps d’accorder l’autocéphalie ». « Indubitablement, nous respectons Constantinople, personne ne remet en question qu’il s’agit de l’Église qui a le premier trône, mais celle-ci doit s’adapter au comportement panorthodoxe de notre temps et à la mission orthodoxe dans le monde entier » a ajouté le métropolite. « Tous les orthodoxes, et particulièrement le Patriarcat de Constantinople, doivent prendre conscience que la période impériale, constantinienne, de l’histoire de l’Église, est achevée.
Au cours de cette période, Constantinople occupait une place importante dans l’histoire, mais après la chute de cette ville en 1453, l’empire moscovite a pris sur lui certaines obligations consistant à aider toutes les Églises orthodoxes, il a sauvé l’Église de Jérusalem, le Patriarcat d’Antioche, il a aidé au maximum Constantinople. La Russie impériale nous a aidés aussi ici, au Monténégro, en tant que pays et diocèse métropolitain. La théocratie du Monténégro n’aurait pu survivre sans l’aide de la Russie. En 1920, un million de Grecs orthodoxes ont été expulsés de Turquie. Après la seconde guerre mondiale, les Grecs ont été chassés de Constantinople, où il y a actuellement à peine deux ou trois milles fidèles orthodoxes. Prenant cela en compte, comment Constantinople peut-elle jouer le rôle dont elle disposait pendant la période impériale ? » se demande le métropolite Amphiloque.
À son avis, l’Église orthodoxe contemporaine doit revenir au modèle de fonctionnement des temps du christianisme primitif : « Par la chute de Constantinople en 1453 et la mort en martyr du tsar Nicolas et de sa famille en 1918, la période constantinienne de l’histoire de l’Église est achevée. La première Rome est tombée dans l’hérésie en proclamant le dogme de la fusion des concepts impérial et apostolique, la période de la seconde et de la troisième Rome en tant qu’empires est passée, la ‘strate impériale’ est terminée, selon l’expression du célèbre théologien Alexandre Schmemann ». « À mon sens, l’Église doit revenir aujourd’hui à la période précédant l’empereur Constantin, avant le IVème siècle, et, comme le déclare absolument à juste titre le Patriarcat de Moscou, l’Église doit résoudre toutes les questions au concile panorthodoxe, de la même façon qu’on les a résolues au premier concile apostolique. C’est la seule façon de résoudre à l’avenir les problèmes dans l’Église orthodoxe, et cela, le patriarche de Constantinople doit en prendre conscience : le temps est passé, l’Église doit fonctionner indépendamment et librement, comme cela était le cas du temps des premiers siècles de l’Église apostolique, de façon panorthodoxe », a déclaré le métropolite. À la question posée par Tass, qui demande si la révision de la décision du Patriarcat de Constantinople au sujet de l’Ukraine serait possible dans le cadre du concile œcuménique, le métropolite a répondu : « Bien sûr, c’est possible, pourquoi pas ?
Si le patriarche de Constantinople accepte ce qu’il avait déjà signé à Genève en 2009, à savoir que seule l’Église-mère peut octroyer l’autocéphalie, il doit alors accepter que seul le Patriarcat de Moscou, auquel Kiev appartient déjà depuis 300 ans, a le droit, s’il le considère nécessaire, d’octroyer l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine. Mais cela doit être proposé par l’Église orthodoxe russe, et les autres Églises doivent l’examiner et l’adopter. Si les schismatiques d’Ukraine se repentent, alors le Patriarcat de Moscou peut aussi lever l’anathème, afin que l’Église fonctionne normalement».
Le métropolite Amphiloque affirme que la question des règles d’octroi de l’autocéphalie avait été préparée pour le Concile de Crète mais, au dernier moment, Constantinople y a renoncé, bien que par les décisions de 1993 et de la conférence panorthodoxe de 2009, il avait déjà été accepté que seule l’Église-mère pouvait prendre la décision d’octroi de l’autocéphalie. « Le 27 janvier 2016, j’ai soulevé cette question à Genève, en disant ‘que c’était une honte qu’en raison d’une formalité, la décision n’avait pas été signée’. Le patriarche œcuménique m’a répondu : ‘Ce n’est pas seulement une question de signature, mais aussi de contenu’. Maintenant, il est devenu clair qu’ils ont repoussé la question de l’autocéphalie dans le but de continuer à octroyer l’autocéphalie comme ils l’ont fait pendant mille ans. Mais on ne peut pas continuer ainsi », considère le métropolite Amphiloque. « Il faut un concile, au cours duquel on confirmerait les décisions du Concile de Crète et qui serait la continuation de celui-ci. Le plus tôt ils sera convoqué, le mieux ce sera.
Nous discuterons le 6 novembre, lors de l’assemblée de nos évêques [de l’Église orthodoxe serbe] et je pense que ce sera la proposition de l’Église orthodoxe serbe, à savoir continuer le Concile de Crète et aussi mettre à l’ordre du jour les questions de l’octroi de l’autocéphalie et de la diaspora. Le Patriarcat de Constantinople insiste sur le fait que la diaspora lui appartient, et cela est absolument inacceptable du point de vue des canons » a conclu le métropolite Amphiloque.
Sources : agence Tass (1)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire