Ne parlez jamais en mal ou ironiquement de quiconque… vos paroles peuvent même être prononcées sans dépit ou mauvaise volonté, mais par inattention, ou tout simplement comme une plaisanterie, et alors vous avez gagné un ennemi.
Le chemin vers le salut est repentance pour vos
péchés, et non pas jugement des autres. Si quelqu’un juge les autres, alors
cela signifie qu’il n’est pas conscient de ses propres péchés et n'a pas de repentance.
Et inversement, le non-jugement des autres est un signe de conscience de nos
péchés et de repentance.
Prenez soin de ce qui vous avez été confié; ne vous embêtez pas avec les affaires des autres; gardez le silence autant que possible; ne mettez jamais sur les autres un fardeau; comme un rocher dans la mer, que toutes les paroles que vous entendez se noient en vous-même; soyez miséricordieux envers tous, et dites adieu à tous dans votre âme, et en réalité vous avez une telle opportunité.
Prenez soin de ce qui vous avez été confié; ne vous embêtez pas avec les affaires des autres; gardez le silence autant que possible; ne mettez jamais sur les autres un fardeau; comme un rocher dans la mer, que toutes les paroles que vous entendez se noient en vous-même; soyez miséricordieux envers tous, et dites adieu à tous dans votre âme, et en réalité vous avez une telle opportunité.
Fermez vos yeux aux péchés des autres, mais s'il est
impossible de ne pas les voir, alors priez pour ces pécheurs, comme pour
vous-même, que le Seigneur leur pardonne, et vous recevrez la Grâce du
Seigneur.
Ceux qui nous offensent sont nos
meilleurs maîtres
Il est également nécessaire que quelqu'un nous offense,
mais pas sans fondement, et révèle, sans exagérer cependant, nos manquements.
Je ne parle pas en théorie, mais j’ai moi-même plus d'une fois expérimenté ce bénéfice, et je le dis avec une totale conviction : ceux qui nous offensent sont nos meilleurs maîtres.
Je ne parle pas en théorie, mais j’ai moi-même plus d'une fois expérimenté ce bénéfice, et je le dis avec une totale conviction : ceux qui nous offensent sont nos meilleurs maîtres.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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Higoumène Nikon Vorobiev, Lettres spirituelles. Avant-propos de Jean-Claude Larchet. Introduction d’Alexei Ossipov, professeur à l’Académie théologique de Moscou. Collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle », Lausanne, 2015, 469 p.
L’higoumène Nikon Vorobiev (1894-1963) est l’un des pères spirituels les plus célèbres de la période communiste en Russie. Il fut notamment le père spirituel du célèbre professeur de l’Académie théologique de Moscou Alexei Ossipov, et de Mère Magdalena (Nekrassova) du monastère de Bussy.De ses trois cent quarante lettres qui ont été conservées et sont publiées ici, se dégage un enseignement spirituel fort, cohérent, profondément ancré dans la Tradition ascétique de l’Église orthodoxe, mais qui sait cependant tenir compte des particularités et des difficultés de notre époque. Par le biais de la diversité de ceux à qui il s’adresse (prêtres, moines ou moniales, laïcs, hommes ou femmes, jeunes et vieux, personnes menant une vie pieuse ou en difficulté et en recherche…), cet enseignement aborde une grande variété de sujets concrets relatifs à la vie spirituelle et peut contribuer à aider pratiquement tous les types de lecteurs dans leur propre cheminement.Le thème central et récurrent de ces lettres est la pénitence, qui est avant tout, selon le Père Nikon, la conscience douloureuse permanente que l’homme doit prendre de son état d’éloignement de Dieu. C’est là, selon lui, le seul moyen de parvenir à l’humilité et de développer un amour authentique de Dieu et du prochain.Mais bien d’autres thèmes parcourent ce livre qui révèle une conception de la vie chrétienne « selon l’esprit » et non « selon la lettre », sachant allier la modération dans l’ascèse bien comprise à l’exigence la plus rigoureuse dans la pratique des idéaux chrétiens.
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