-Quel
est
votre objectif personnel à l'heure actuelle?
-Mon
objectif personnel est de créer des conditions de
serre
pour
nos mères, et pour les moniales
futures qui entreront dans notre couvent.
-Comment
atteignez-vous
cet objectif?
-Il
y
a
dix-sept mères dans notre couvent, qui a
deux ans. La principale réalisation pour cette période est
l'ouverture d'une église. Depuis
novembre
2014, les services divins sont organisés régulièrement dans
l'église, et notre couvent a
commencé à vivre et respirer. La
prière monastique commune et les
Divines
Liturgies
ont commencé à être
célébrées.
Les choses les plus précieuses dans un couvent: le
groupe
monastique et la famille monastique-
sont en cours d'élaboration. Les gens ont déjà commencé à
s’habituer les uns aux autres, brisant leurs «ronces».
Nous avons déjà des personnes clés dans le couvent qui seront
en mesure d'expliquer quelque chose aux nouveaux arrivants.
-D’où
les
nouveaux arrivants viennent-ils?
Un couvent est une chose nouvelle pour la région de l'Amour. Jusqu'à
récemment, il y avait
seulement un monastère quelque part à Tynda.
-Ils
viennent
de la même manière que
les
gens sont venus à chaque siècle. Les gens ne sont pas nés moines.
Ils ont simplement rencontré Dieu à un moment donné de leur vie,
ont
soudain
réalisé que Dieu existe et qu'ils vivaient à l'intérieur de Son
monde. Il est difficile de le
décrire
avec des mots. Une personne a
tout
simplement entendu qu'ils voulaient être avec Lui et Lui obéir.
-Disons
que quelqu'un
lit cela et réalise soudain que Dieu est en lui,
de sorte qu'il aspire à Lui obéir. Disons
que
toute une
«armée» de ces personnes vient soudain
à votre couvent. Comment distinguer ceux qui ont été effectivement
amenés
par Dieu, de ceux qui sont «des
vaches
sur une clairière idyllique"?
-Par
tâtonnements.
Il y a quelque temps, voici comment le couvent de
la Protection
à Tervenitchi
a été fondé. Deux femmes retraitées,
qui ont quitté tout ce qu'elles
avaient gagné par leur travail acharné et honnête, ont
suivi
un hiéromoine de
vingt-cinq
ans dans
l'arrière-pays, dans
un village détruit, qui n’était
plus qu’un
lieu vide. C’était
dans le but de vivre dans un hangar, de
transporter
de l'eau, de
couper
du bois, en
vivant dans la faim.
Ensuite,
les gens ont commencé à y venir. Certains sont restés, et vivent
encore là heureusement depuis
de nombreuses années maintenant. Certains ne résistent pas à des
symptômes de sevrage quand ils ont réalisé que le couvent était
complètement différent de ce qu'ils avaient
imaginé, vu dans les films, ou lu
dans les livres. Certains ont survécu à des
maladies
terrestres
et sont
restés
dans le couvent, mais certaines personnes l’ont
quitté, après avoir
réalisé leurs souhaits, et construit une famille dans le monde, ce
qui est également bon. Certes, il y a eu
des gens qui sont
partis
plus tragiquement - en conflit.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
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