"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 17 août 2015

Renaissance des Jeunesses Hitlériennes en Ukraine



Renaissance des Jeunesses Hitlériennes en Ukraine




En Ukraine la situation politique est telle qu’une bonne partie de la population se trouve sous l’emprise d’une propagande de masse double, celle de l’Occident et celle du régime. Dans cette ambiance de guerre d’ailleurs annoncée clairement par Porochenko et Iatseniouk comme une guerre contre la Russie, les enfants se trouvent embrigadés par leurs parents directement dans des camps de vacances d’entraînements ou des organisations « scouts » du type des fameux « Diables de la Forêt » de Roman Choukhevytch. Dans ces associations, les enfants sont politiquement formés, entraînés à la guerre et subissent une propagande raciale et idéologique nationaliste. A l’heure où l’Ukraine souhaite rentrer dans le giron européen, petit survol de la renaissance des jeunesses bandéristes millésime 2015.
Il ne faudrait pas croire que ces associations d’embrigadement de la Jeunesse ne sont le fait que de quelques illuminés. Les partis néo-nazis ultranationalistes organisent déjà des camps ou formation visant les plus jeunes. Il n’est pas question ici d’adolescents mais bien d’enfants, de jeunes garçons mais aussi fillettes à partir de six ans seulement. Le SBU, police politique et services secrets ukrainiens met aussi la main à la pâte en organisant régulièrement des animations et concours divers, dont de dessins où les enfants sont invités à prendre pour thème « les cannibales russes ayant ravagé un village ukrainien ». Tout est fait pour placer le Russe dans le même cadre historique que celui de l’idéologie nazie : « le barbare de l’Est, débile, le sous-homme asiatique menaçant la civilisation ». C’est la haine que ces enfants apprennent mais plus loin que la haine, et ceci est sans doute peut-être encore plus grave, l’embrigadement militaire des enfants.
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Organisés en sections ou compagnies, les enfants subissent un entraînement militaire, séance de tirs avec des armes fictives, marches, défilés et parades, rituels et logiques militaires avec une hiérarchie. Cet apprentissage va jusqu’au parcours du combattant et la venue d’instructeurs pour leur expliquer les armes modernes, les familiariser à leur vue et leur faire des démonstrations. Ces camps se développent un peu partout en Ukraine. Les organisateurs pour attirer un maximum de monde tiennent à la gratuité totale de ces camps qui peuvent durer de quelques jours à plusieurs semaines. L’entraînement et l’embrigadement se situent aussi au niveau de l’esprit de corps, accomplissement par roulement des tâches domestiques, foi patriotique en fait dévoyée en nationalisme. Le milliardaire ukrainien et chypriote Kolomoïsky en finance par exemple un à Dniepropetrovsk pour des garçons de 10 à 14, comprenant un total de 300 pré-adolescents (voire la l’album photo de la page Facebook de son ex-adjoint Boris Filatov avec un nombre impressionnant des “J’aime” et des “Partages” nous parlant des enfants scandant dans la joie et la bonne humeur: “Une nation. Une Patrie” qui nous rappelle étrangement: “Ein Volk! Ein Reich!“).
FB-Boris Filatov11844110_885554234857564_1180405488_nDans l’ambiance nationaliste et guerrière que connaît l’Ukraine, les familles simples et pauvres se laissent également facilement tentées par l’envoi de leur progéniture sans aucun frais « pour passer des vacances » avec des camarades. Vous trouverez ici la description d’un camp organisé par le Parti Svoboda derrière le terrible bataillon de massacreurs Azov, dénoncés à plusieurs reprises pour ses crimes de guerre par Amnesty International. Les « gentils animateurs » du camp qui vont prendre en charge les « azovets » viennent directement du bataillon combattant sur le front, il sert par ailleurs à recycler les blessés graves du régiment. Imaginons d’anciens de la SS Leibstandarte Adolf Hitler venant dans un coin de campagne, au milieu des papillons et des forêts, apprendre à des têtes blondes comment se servir d’un Sturmgewehr 44… Ce camp est prévu pour des adolescents de 12 à 18 ans, les cours sont sérieux, manœuvres militaires, apprendre à monter et démonter de vraies armes, bases des premiers soins, parcours d’obstacles, tir avec des armes à air comprimé utilisées en principe dans le paint-ball, mais aussi conférences et projections de films patriotiques ou militaires, courses d’orientations, jeux de stratégie grandeur nature et sports. C’est littéralement la renaissance des Jeunesses Hitlériennes repeintes aux couleurs de l’Ukraine.
L’inquiétude en Europe de la multiplication de ses pratiques doit être grande. C’est toute une population, des dizaines de milliers d’enfants qui sont en train d’être habitués à la guerre. A la fin de 1944, alors que le loup nazi était acculé dans sa tanière, Hitler avait ordonné la levée en masse de la « Tempête du peuple », à savoir tous les « hommes valides » à rejoindre le Volkssturm et bientôt la Hitlerjugend elle-même, des enfants dont certains n’avaient pas 12 ans. Les vieux furent moins facile à convaincre de se battre jusqu’à la mort, beaucoup levèrent les bras à la première occasion et ne firent pas de zèle. Il en fut tout autrement des plus jeunes ayant subi un lavage de cerveau dans les préparations de la Jeunesse Hitlérienne. Ces enfants soldats fanatisés étaient redoutés des alliés, tant Occidentaux que Soviétiques. Ignorant souvent le danger ou la peur, intrépides et agiles, armés de quelques panzerfaust (une roquette antichar jetable à un coup) et d’armes de poing, ils se firent massacrer sur place, parfois avec un héroïsme hallucinant. Leur mort ne changea pas grand-chose, ils furent balayés, la guerre était déjà perdue de longue date.
Quel futur l’Ukraine se prépare-t-elle en armant et en entraînant des enfants ? Quel monde démocratique l’Union européenne et la France supportent-ils en Ukraine à travers le régime de Porochenko ? Partout dans le monde, les enfants soldats et leur sort tragique ont été dénoncés. Y-aura-t-il bientôt des fanatiques de 10 ans sautant sur des mines en hurlant « Slava Oukraïni »(NDT : “Gloire à l’Ukraine” – en ukrainien) un AK-47 entre les mains ? A tous les parents je leur demande en leur âme et conscience de se demander quel régime nous supportons en Ukraine, souhaiteriez-vous cela pour la France, pour vos enfants ?
Laurent Brayard

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