Utiliser le gain de temps et d'argent ainsi
économisé en œuvres
Allons plus loin, cette approche
légaliste du jeûne est totalement détachée de la prière et de l'aumône. Le
temps économisé en ne s'inquiétant pas de ce que nous allons manger ou comment
nous allons le préparer, en adaptant beaucoup moins de recettes pour les conformer
à des règles de carême, pourrait être plus judicieusement dépensé dans la
prière, dans l'adoration, la méditation et la lecture de l'Écriture ou des Saints
Pères. Dans la mesure nous nous contentons d’aliments très simples et basiques
et passons peu de temps dans la préparation des aliments pendant le jeûne, nous
aurons le temps de réfléchir aux innombrables autres choses (notre colère, notre
jalousie, notre égocentrisme, notre paresse, notre désespoir, notre soif de
pouvoir, notre bavardage) qui sont sûrement sous notre contrôle, mais ce sont
des choses à qui nous avons si souvent permis de nous contrôler.
Et, pour aller encore un peu plus loin, l'argent
économisé en achetant des aliments simples ne pourrait-il pas être utilisé plus
sagement en donnant à ceux qui ont moins, ou rien? Ou bien tranquillement et
anonymement en le donnant à un organisme qui aide les personnes qui sont sans
travail ou sans-abri ou victimes de violence? Ne pourrions-nous pas consacrer
une partie de notre temps à faire du bénévolat dans l'une de ces agences, qui
donnent à manger aux personnes dans le besoin et dans un contact humain aimant
et personnel qui révèle la Présence de Dieu dans ce monde?
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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