"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 30 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [9]


Sentant la grâce de Dieu sur le jeune prêtre, les gens se sentaient attirés par lui, et beaucoup demandèrent que lui seul exerce tel ou tel service. Alors il cherchèrent à tenter Père Pierre sur d’autres choses. On lui prescrivit des services qu’il arrivait à peine à faire l’un après l’autre. Seul Père Pierre faisait ses services à pied, quand il fallait apporter la communion à des malades qui habitaient au loin. Sans moyen de transport, les autres prêtres refusaient de le faire, ils inscrivaient tout de suite Père Pierre. Du matin jusqu’au soir tard, sans se nourrir (il n’avait pas de temps pour cela), il y passait ses journées. Cela fut néfaste pour son estomac malade. A la fin de la journée, quand il pouvait se nourrir, il prenait les restes. J’avais mal au cœur de voir cela se passer dans notre paroisse (Témoignage de Fotina).
Quand Batiouchka servait à Tokmake, là où il mourut en martyr, quelques paroissiens reçurent la grâce de le voir dans une illumination du Saint Esprit, comme le jour où Motovilov vit saint Séraphim de Sarov. Je me tenais à l’église  et je priais, et soudain je vois l’église qui brûlait. Je regarde attentivement : c’était notre Batiouchka dans une flamme de feu. Je me suis évanouie. Quand je suis revenue à moi, je l’ai vu de nouveau dans une illumination de feu : on ne pouvait le fixer, les yeux brûlaient.. Et quand moi, sans repentance, j’ai tout compris, je suis tombée à genoux, j’ai commencé à pleurer en priant : « Seigneur, je ne suis pas digne de voir cela. » (Témoignage de Marie)
Batiouchka connaissait non seulement le jour, mais aussi l’heure et la minute de sa mort : il savait quand et qui le tuerait. En février 1993, presque 9 mois avant sa mort, Père Pierre vint chez ses parents leur rendre visite. Et quand son père l’accompagna à la gare, Père Pierre, comme dans une conversation inattendue, lui dit…
« Il y aura un grand prédicateur qui marchera de l’Orient à l’Occident. »
« De quel Orient mon fils ? De Pologne ? »
« Non, du nôtre ! »
« Et pourquoi en Orient ? »
« C’est aussi la volonté de Dieu, il doit prêcher un an, et souffrir pour Christ. »
« Comment cela souffrir ? »
« Il vont le tuer, et seulement après 3 jours, ils montreront son corps. Il saura le jour de sa mort et comment ils vont le tuer. Et peut-être même la minute de sa mort. »
« S’il connaît ceux qui vont le tuer, pourquoi ne pas se sauver ? »
« Est-ce que le Christ ne savait pas où il allait et Il priait : Père, si cela est possible, que cette coupe s’éloigne de moi… Mais que Ta volonté soit faite. Il n’y a pas de plus grand bonheur que de donner sa vie pour Christ. »
« Quel âge aura ce prédicateur quand ils vont le tuer ? »
« Très jeune, ils le tueront dans sa 21ème année. »
«  Comment mon fils, si jeune et déjà prêtre ? »
«  Il va servir un an, et après ils vont le tuer. De plus son père les aidera en cela. »
« Quel est le père qui enverra son fils à la mort ? »
«  Il sera innocent, il ne saura rien. Telle sera la volonté de Dieu. »
Michael a pensé : il y aura un tel prédicateur, eh bien qu’il soit ! 


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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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