"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 28 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [7]


Pèlerins sur la tombe du saint Martyr Pierre

Dans l’école il était le premier, les étudiants reconnaissaient en lui beaucoup de zèle et de sérieux. Il marchait toujours devant Dieu, aussi, quand  à la fin de ses études  on lui demanda de célébrer la Liturgie [en répétition], beaucoup se sont permis de dire quelques mots en plaisantant. Pierre était tout en prières, dans tous ses mots et gestes, on sentait une sainte vénération qui se transmettait aux autres. Avant d’être ordonné prêtre, il devait faire un choix : se marier ou accepter le monachisme. Pierre arriva chez lui en demandant à ses parents leur bénédiction pour le monachisme.
Malgré toutes ses supplications, malgré ses larmes, ses parents considérant le bonheur de leur fils, restèrent fermes. « Marie-toi mon fils, » le persuadait sa mère, « Il y aura des petits enfants, nous les gâterons, il faut continuer la descendance. »
Pierre sourit seulement, et après ces paroles, il dit : «  Maman, où trouver une matouchka comme celle de saint Jean de Cronstadt ? La vie d’une matouchka est très dure, une matouchka c’est l’image de toute l’Eglise. »
Puis il ne résista pas à la volonté de ses parents, il s’humilia, et avec un soupir [il  dit] : Faites ce que vous savez, je me soumets à votre choix. » Et il partit à Zoporoge, prendre la bénédiction de l’évêque.
Les parents consolés, commencèrent à lui chercher une fiancée, et bien vite il lui trouvèrent une matouchka qui allait à l’Eglise, qui lisait la Bible. Arrivé avant le carême de la Dormition, le vendredi, le mariage fut décidé le dimanche, deux jours avant le début du carême.
La nuit avant le mariage, quand les parents, heureux pour leur fils, étaient apaisés et dormaient d’un sommeil profond, quelqu’un réveilla la mère Nadièjda, et elle entendit clairement cette voix : « Levez-vous, que faites-vous, elle est indigne, indigne ! » Ce mot indigne résonna trois fois. Nadièjda pensa que c’était un rêve, mais elle ne ferma plus les yeux, et de nouveau elle entendit cette voix et ces mots. Aussi la crainte s’empara d’elle, et elle réveilla son mari. Michael, très fatigué après beaucoup de travail, sans le vouloir, la gronda, disant qu’elle avait rêvée, qu’il ne croyait pas aux bêtises des femmes, et de nouveau il retourna se coucher. Et Nadièjda calmée, commença à somnoler, et de nouveau, une troisième fois, ces paroles étranges qu’elle ne comprenait pas retentirent et un vent léger envahit la chambre, elle courut fermer la fenêtre en pensant que quelqu’un la taquinait. Mais dehors il y avait une nuit tranquille et calme. Il n’y avait personne. Troublée, Nadièjda s’endormit, ne comprenant pas la révélation d’en Haut. Et seulement après la mort de son fils, quand leurs yeux spirituels se sont ouverts, les parents comprisrent que c’était l’Ange du Seigneur qui les réveillait.
En vérité, tant que les hommes n’ont pas les yeux ouverts sur la lumière de la Sainte Foi, quand bien même un Ange serait devant eux, ils ne comprennent pas. Personne ne prit en considération la sagesse de Dieu, et le mariage eut lieu. Mais la volonté de Dieu  était autre, et il n’y avait pas Sa sainte bénédiction et Lui seul, avec ce qu’il avait préparé pour lui, prit soin de son vase d’élection pour qu’il reste pur et sans tache. Tout de suite après son mariage, Pierre partit pour son ordination, promettant à sa matouchka de venir la prendre chez lui.
En l’attendant, elle devait rester chez ses parents.
Elle ne resta pas longtemps dans la maison. Quelqu’un lui fit rencontrer une matouchka autocéphale [appartenant à un groupe écclésial « autoconsacré »] qui lui a dit : «  Qu’as-tu fait ? Pourquoi perds-tu ta jeune vie, avec Pierre tu seras pauvre ; il distribuera tout son argent aux pauvres, il ne pense qu’à prier. Abandonne-le, je vais te trouver un mari, avec lui tu seras éblouissante. »
Et peu après, elle est partie de la maison des parents du prêtre Pierre, et elle a trouvé un autre mari.
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Traduit du russe par Jeanne O.

d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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