"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 24 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [3]




Père Pierre ne grandit pas comme les autres enfants. Il était toujours pensif, parlait très peu, et ne riait presque jamais. Il fallait dire quelque chose de très amusant pour qu’il sourie. Il cherchait toujours la solitude : pendant des heures il disparaissait, et on ne savait où il était.
A 6 ou 7 ans, il apprit le « Notre Père » , « Vierge Marie, Mère de Dieu, réjouis-toi !» ; parfois il se couchait tout habillé sans manger, et la nuit il se réveillait soudain, faisait le signe de croix devant les icônes, priait et se recouchait, comme si quelqu’un le réveillait pour prier.
Quelquefois il prenait un foulard de sa mère [en guise d’orarion], ou autre chose, et dans toute la maison il disait « Seigneur prends pitié !» [Gospodi pomilouï]. A la maison, on était étonné et on disait en plaisantant : «  Notre Pierre sera prêtre ! »
Il souffrait beaucoup des injustices à l’école, et disait à sa mère « Maman, pourquoi tant de mensonges ? » Son cœur pur souffrait de toute injustice ou mensonge. Et Pierre cherchait les réponses dans les livres. Il lisait beaucoup.
Un jour en rentrant de l’école il dit «  Maman, je ne vivrai pas longtemps ». « Pourquoi mon petit garçon ? » lui demande sa mère angoissée. « Vous verrez… » ( il vouvoyait ses parents)

Puis cette phrase s’est renouvelée quand il était en classe (6ème et 8ème), et sa mère s’est énervée contre elle-même. Tous les enfants sont comme des enfants, ils jouent, se réjouissent, et ils pensent quand même à la mort. Et ce merveilleux enfant se cachait de ce monde qui se réjouit. Dans cette âme pure, il n’y avait de place que pour Dieu, et admirant la beauté de chaque fleur, dans chaque feuille il voyait l’étonnante intelligence du Créateur, et il chantait des chants de louanges et de remerciements.



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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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