"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 21 janvier 2013

Blogs frères, Amour de l'Orthodoxie dans la Vérité...

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Sur le blog de Maxime, un texte qui remet encore une fois les choses en place face à l'avancée aveugle de certains vers la dhimmitude… Sur celui de Jean-Michel, un autre texte qui permet de ne pas confondre le pathos larmoyant des séides de l'Unia nouvelle et universelle, avec les partisans de l'Amour Véritable qui ne séparent pas l'Amour de la Vérité, et qui affirment que l'autre, qu'il soit hétérodoxe ou de toute autre conviction, ou même athée, est compris dans notre Amour de cette Vérité, mais nous souhaitons pour lui le meilleur, c'est-à-dire cette Vérité incarnée dans l'Orthodoxie, et non le rafistolage "humanopseudothéologique" de la théorie des branches…

Photios Kontoglou
Photios Kontoglou (1895-1965), fut un des plus grands iconographes de Grèce. Les saints de Lesbos, Raphaël, Irène et Nicolas, lui sont apparus pour qu'il fasse leur icône. Il a résumé d'une manière admirable une certaine attitude fausse vis-à-vis de l'Orthodoxie...
"Ils aiment l'orthodoxie, disent-ils, 

mais ils se plaignent 

que ses jeûnes soient trop longs. 

Ils aiment l'orthodoxie, 

mais les offices sont trop longs.

Les barbes sont trop longues aussi, et les soutanes sont de trop.

De plus, l'orthodoxie a trop de vigiles,

trop de prosternations, 

trop d'épitimies,

trop de saints canons dans le Pedalion…

Et enfin, elle a trop d'anathèmes, 

contre trop d'hérésies."

Photios Kontoglou

Ce que les Ottomans et les communistes n'ont pas réussi à faire, méfions-nous, les relativistes avec leur dogmatisme "branché" (car s'ils n'aiment ni les canons -sauf pour condamner ceux qui leur déplaisent-, ni les dogmes, ils exigent l'œcuménolatrie) préparent les nouvelles apostasies et les nouvelles "églises vivantes." Et c'est parce que nous les aimons aussi, que nous avons le devoir d'Amour de leur dire qu'ils se trompent et trompent les brebis du Christ.
Vitam impendere vero… "Donner sa vie à la Vérité", car la Vérité, c'est le Christ Qui est Amour!

C. L.-G.

Texte de Maxime: 
La vie rêvée des Chrétiens 
au paradis perdu andalou
On ne répétera jamais assez à quel point cette société idéale de l'Andalousie médiévale dont on nous rebat tant les oreilles, où auraient déjà régné les Lumières avant l'heure et une si enviable tolérance universelle, donc un prétendu modèle pour nos sociétés contemporaines, n'est qu'un mythe d'autant plus dangereux qu'il est constamment relayé sous forme de matraquage par toutes sortes d'instances politiques, religieuses et médiatiques au point que c'est devenu une sorte de dogme indubitable. Il faut faire savoir que la vie des dhimmi, chrétiens et juifs, était majoritairement pour le moins difficile si bien qu'il s'en est suivi une résistance  réelle dont on ne parle jamais, comme si le peuple avait subi avec délices cet asservissement. Il est plus que temps aujourd'hui, quand des groupes djihadistes du Maghreb comme du Moyen-Orient prêchent la reconquête de ce qu'ils considèrent comme leur appartenant de droit, de connaître la réalité des faits et de ce que nous promettent ces fanatiques nostalgiques de leur pouvoir totalitaire oppressif passé, et qu'ils cherchent, déjà sur place,  en Europe, à imposer...




 Le drame des chrétiens mozarabes

"Dès la conquête, Juifs et Chrétiens ont été soumis à la dhimma, un impôt spécial assorti de mesures vexatoires et de brutalités ce qui entretint les ferments de résistance.

 En réalité, les libertés dont peuvent jouir les Chrétiens demeurent très limitées. Les dhimmi doivent respecter très scrupuleusement le pacte conclu avec les vainqueurs. 

Si l'un d'entre eux ne s'acquitte pas du tribut, il peut être réduit en esclavage ou puni de mort. Le pouvoir musulman peut décréter en ce domaine la responsabilité collective de ses sujets chrétiens et supprimer les privilèges accordés à toute la communauté en cas de défaillance de l'un de ses membres.
Les Chrétiens doivent également se garder de toute action pouvant être interprétée comme une provocation par les Musulmans. Ils doivent dissimuler les croix, faire en sorte que, dans les campagnes, les Musulmans ne puissent voir les porcs qu'ils élèvent, car cela est considéré comme une injure faite au Prophète. Quand des troubles éclatent, les communautés chrétiennes en font souvent les frais, comme ce fut le cas lors de la révolte de la garnison arabe de Séville en 891. 
La sécurité des musta'rib (ceux «qui vivent comme les Arabes») est ainsi, parfois, un vain mot. Les dhimmi se voient interdire le port d'une arme; ils ne peuvent monter à cheval et doivent se contenter de mulets ou d'ânes sous peine du fouet et de la prison. Diverses obligations vestimentaires doivent permettre de distinguer les Croyants des «protégés». Ceux-ci doivent s'effacer quand ils croisent dans la rue un fidèle de Mahomet. Leurs maisons doivent être moins hautes que celles de leurs voisins musulmans, ils doivent l'hospitalité à tout Croyant qui la demande et le paiement de la capitation les contraint à se prêter à des rituels humiliants, les dhimmi devant se prosterner devant le percepteur, qui leur assène parfois un soufflet avant de les repousser violemment.
 Les Chrétiens ont conservé la plupart de leurs églises, mais il leur est interdit d'en construire de nouvelles. Le son des cloches est tout juste toléré, à condition d'être le plus discret possible. Les cortèges de funérailles doivent être silencieux, les croix sont confinées à l'intérieur des églises et des maisons privées. Les processions et les cierges sont interdits quant aux cimetières des fidèles des diverses religions, ils doivent être rigoureusement séparés.
Tout Musulman abjurant sa religion pour se convertir à celle du Christ est condamné à mort. La même peine est appliquée à tout Chrétien mettant en cause les croyances transmises par le Coran et la Sunna.
Les discriminations judiciaires font que, pour un crime identique, Musulmans et dhimmi encourent des peines différentes et les indemnités dues aux familles varient du simple au double, voire au triple, selon la confession de la victime et du coupable.  
Les autorités musulmanes respectent généralement les conditions fixées lors de la conclusion du pacte de soumission des dhimmi car elles ont intérêt à ménager une population procurant une ressource fiscale précieuse mais, à l'inverse, le peuple des «vrais Croyants», soumis à l'influence des prédicateurs malékites locaux, se montre beaucoup plus hostile, et les muwalladun, les nouveaux convertis, sont parfois les plus intransigeants vis-à-vis de leurs anciens coreligionnaires.

Les discriminations et vexations subies quotidiennement vont contribuer au développement d'une volonté de résistance. Celle-ci est d'abord spirituelle et s'exprime à travers le recours au martyre. Le moine Perfectus, qui a dénoncé Mahomet comme un imposteur, est ainsi exécuté mais la mort rapide de celui contre qui il a lancé une malédiction, contribue à entretenir un climat d'exaltation religieuse qui explique, au milieu du IX siècle, l'épisode des «martyrs de Cordoue ». Le mouvement qui pousse alors de nombreux Chrétiens au martyre dure ainsi pendant près d'une dizaine d'années, jusqu’à l'exécution de Saint Euloge, égorgé en 859.

La résistance n'est pas seulement spirituelle et l'histoire d'AI-Andalus est ponctuée de nombreuses révoltes. Outre celles des Berbères, de certains clans arabes associés à la conquête ou des muwalladun  fraichement convertis, il faut compter aussi avec celles des Mozarabes. Tolède se soulève ainsi en 852 et peut bénéficier pendant trois quarts de siècle d'une large autonomie. Mérida entre également à plusieurs reprises en rébellion au cours du IXesiècle. La dissidence la mieux connue et la plus importante par son ampleur et sa durée est celle d'Omar ibn Hafsun, qui persiste de 879 à 927. Le chef rebelle installe une base inexpugnable à Bobastro, véritable nid d'aigle de la Serrania de Rondo et lance à partir de là de multiples raids jusqu'à Séville, Cordoue, Grenade et Jaén, en regroupant sous son autorité muwaladun mécontents etMozarabes. Lui-même converti, il se rallie au christianisme en 898 et, après sa mort, son fils poursuit pendant plusieurs années la résistance. La révolte armée demeure cependant le plus souvent vouée à l'échec et c'est le choix de l'exil que font certains. Ils partent vers la marche d'Espagne, la future Catalogne, établie par les Carolingiens au début du IXe siècle, ou vers le nord-ouest de la péninsule, vers le réduit asturien où se développe un petit royaume appelé à constituer l'un des premiers noyaux de la reconquête à venir. En 872, des réfugiés fondent ainsi le monastère de Sahagùn qui sera bientôt l'un des grands centres de rayonnement ibérique.
Au fil du temps, l'arrivée de ces Mozarabes dans les royaumes chrétiens du nord contribue au développement d'un idéal de lutte contre l'Islam, perçu comme la Bête qui orne les Commentaires que le moine Beatus de Liébana fait alors de l'Apocalypse  de Saint-Jean. Le pouvoir musulman veille également à l'éloignement des populations insoumises et quelques indices laissent supposer l'existence de déportations massives vers l'Afrique du Nord, un procédé généralisé par les Almoravides au cours du XIIesiècle.

Les spécialistes ne sont pas pleinement d'accord à propos de l'évolution respective des communautés chrétienne et musulmane, mais il semble admis que l'équilibre qui s'était maintenu, quant au volume de la population, en faveur desMozarabes jusqu'au début du Xe siècle se trouve inversé à la fin de celui-ci. En 1126 cependant, les Mozarabes de Grenade se révolteront contre les nouveaux maîtres almoravides de l'Espagne musulmane et appelleront à leur secours le roi d'Aragon, mais celui-ci ne remporte qu'une victoire sans lendemain et ne peut s'emparer de la ville. Les rebelles sont alors contraints de se replier avec Alphonse le Batailleur jusqu'à la vallée de l'Èbre où ils vont contribuer au peuplement chrétien d'une région restée très longtemps musulmane et où les Mudejares devenus les Morisquesdemeureront nombreux jusqu’au début du XVIIe siècle"(extrait d'un article de Jean Kappel) 



Texte de Jean Michel:

Combien de voix 
faudra-t-il qu'il s'élève 
dans ce désert grandissant?


Critique des "dix principes orthodoxes du dialogue oecuménique"

Je vais être dur, mais je n'aime pas ce texte qui prétend aussi _me_ représenter. Oui, il y a de l'attaque ad hominem, car nous sommes incarnés et ce sont des hommes qui commettent tout cela. Contre le Christ et Son Église, dont je ne suis qu'un membre bien piètre et pécheur. Et ils en amènent beaucoup à douter, voire à quitter le Christ.. 




Proposés par M. Stavrou, professeur à l'Institut St-Serge, co-secrétaire du Comité mixte de dialogue théologique catholique-orthodoxe en France.

"1. Le but du mouvement œcuménique est l'unité pleine et visible de l'Eglise, c'est-à-dire la pleine communion ecclésiale dans une même foi, avec les mêmes sacrements et des ministères réciproquement reconnus."

Proclamé à chaque Liturgie présidée par le Saint-Esprit, inspiré par ce même Saint Esprit, le Credo dit que je crois que l'Église EST Une, sainte, catholique et apostolique. Pas qu'il faudrait que l'on se rapproche de gens qui croient au Christ mais préfèrent le faire dans des religions historiquement inventées par les hommes des siècles après que le Christ aie, Lui, fondé l'Église. Donc c'est un point que croient les oecuménisants catholiques-romains & protestants libéraux - et c'est leur droit -, mais je ne vois pas comment un Chrétien pourrait dire à la Liturgie qu'il croit que l'Église est Une et en même temps professer publiquement que l'Église serait divisée. C'est inepte.

Au pire, c'est blasphématoire. Le Christ est Un. L'Église et le Christ ne font qu'un - cfr ce qu'entend saint Paul quand il n'est encore que le persécuteur et tombe du cheval en route vers Damas. Si on prétend que l'Église est divisée, alors le Christ est divisé. C'est une impossibilité théologique absolue. Saint Paul le martèle d'ailleurs. On aime les formules creuses chez les oecuménisants, mais ils feraient bien d'un peu réfléchir aux implications de leurs positions quant à la Foi et à leur salut.


"2. L'Eglise orthodoxe est appelée à répondre à la prière du Seigneur en faveur de l’unité de ses disciples (Jn 17,21). C'est pourquoi, depuis la fin de la 1ère Guerre mondiale, son engagement dans le mouvement œcuménique est irrévocable : aussi bien au sein du Conseil Œcuménique des Eglises (qu’elle a contribué à fonder en 1948) que dans le dialogue avec l’Eglise catholique romaine. "
Quel Concile oecuménique a engagé l'Église dans ce dialogue? Aucun. Quel Concile d'envergure? Aucun. Ce sont quelques évêques, laïcs et clercs qui ont décidé et imposé le tout à l'ensemble.
Saint Maxime le Confesseur nous rappelle ce que ça vaut, ce genre de décisions engageant les dogmes et prises hors du cadre bien fixé de l'Église...

Les disciples du Seigneur sont ceux qui font Sa volonté. Or Il a appelé toutes les nations à entrer dans l'Église. Dès lors ceux qui s'efforcent de rester "sur les parvis" (voire parfois avec un pied dedans et un pied dehors) n'agissent pas en disciple.
Par contre au sein de l'Église, il y a moult divisions, grands scandales dûs à l'orgueil des hommes et à la soif de pouvoir de nombreux clercs. C'est là que doit se travailler l'unité. Car comme dit le Seigneur dans ce même Évangile de saint Jean, c'est à l'amour que nous aurons les uns pour les autres que nous serons reconnus comme Ses disciples - quand Bartholomeos 1er tente de tailler des croupières à Kyrill de Moscou, on est loin de l'amour exemplatif. Et c'est par cet amour bien réellement manifesté aux premiers siècles que les incroyants en sont venus à reconnaître la vérité de la Foi. Quasi jamais par le baratin et le "dialogue" qui n'est qu'un rapport de force de rhétoriciens plus ou moins habiles selon les cas.


"3. L’Orthodoxie ne se réduit pas à l’Eglise orthodoxe : c’est « la vie nouvelle avec et dans le Christ, mue par le Saint-Esprit » (S. Boulgakov). Nous savons d’expérience où est l’Eglise du Christ mais nous ne pouvons dire où elle s’arrête, car le Christ est « la Lumière véritable qui illumine tout homme » (Jn 1,9) et l’Esprit Saint « souffle où Il veut » (Jn 3,8). "

En préambule, je dirais que le père Serge Boulgakov représente un courant d'opinion très particulier, qui n'a pas de relation directe avec toute la tradition patristique. Même s'il a notoirement du succès à Saint-Serge. Lequel institut envoie ses étudiants à l'institut "catholique" pour leur dernière année afin qu'ils obtiennent leur diplôme officiel, ce qui en dit long sur l'attachement de Saint-Serge à la Tradition de l'Église et son peu de confiance en 2000 ans d'enseignement patristique ininterrompu. Le professeur qui a rédigé ce texte a lui-même passé sa thèse de doctorat à la Sorbonne et à l'institut "catholique", en plus de localement. Comme si il fallait un titre, une auréole donnée hors de l'Église pour avoir de l'importance. Comme si la "sainte Liturgie enseignante", l'ascèse, la prière menant à une vie de sainteté n'étaient pas un meilleur diplôme..

Sa phrase est une vraie "tarte à la crème", ça permet de considérer à la rigueur que même Rabîndranâth Tagore serait "quelque part" membre de l'Orthodoxie, de par son comportement sur terre etc. C'est hautement insultant à la fois contre l'homme et son libre-choix de parcours, et contre Dieu Qui sauve qui Il veut et où Il veut et comme Il veut. Que l'homme en question soit ou non membre de l'Église n'y changeant rien.
En Luc 9,49-50, on a cet étonnant dialogue entre les Apôtres qui voulaient empêcher quelqu'un apparemment non-disciple de chasser les démons, et le Christ de les rabrouer, eux.. Saint Cyril d'Alexandrie disait (à la suite de plein d'autres saints Pères) que l'on connaissait les frontières visibles de l'Église, mais qu'on ne saurait connaître, nous, qui en était vraiment membre au delà. On n'a pas à juger, même pas ceux qui sont visiblement au dehors, organiquement. Ils le sont, c'est un fait et c'est tout. Est-ce leur chemin? Dieu sait, Dieu juge. Nous on a reçu gratuitement, on doit donner gratuitement. Et c'est le Christ qu'on a reçu et qu'on doit donner, pas du blablabla sur des "plus petit dénominateur commun" à échanger autour d'une tasse de thé et de petits gâteaux en évitant les sujets qui fâchent.

Pour moi, il faut retourner le début de la phrase et le mettre au positif : L'Orthodoxie EST l'Église. Point final. Et des membres de cette unique Église pourront se perdre (à commencer par moi). Comme des non-membres pourront être sauvés. Dieu est souverain absolu en la matière. Et c'est Dieu qui donne leur chemin de vie aux humains.


"4. L’Eglise orthodoxe refuse de disjoindre vérité et sacrements. Elle participe ponctuellement à des prières communes avec les autres Eglises mais en préservant son identité. L’Eucharistie étant une icône du repas du Dernier jour, la communion des chrétiens autour du même calice ne peut que sceller et non point anticiper leur réconciliation complète dans la foi, même s’il existe des cas exceptionnels d’économie pastorale qui demeurent du ressort des évêques. "

Non. Un évêque ne peut PAS aller contre la Foi de l'Église dans des domaines pareils. On sort totalement de l'économie puisqu'elle ne concerne que les personnes et leur salut personnel. Un évêque qui, tel Bartholomeos 1er, concélèbre avec un membre du clergé d'une religion humaine, expose la totalité de l'Église, du Corps du Christ donc!!!!!, à la chute. Ce n'est pas de l'économie, c'est un mensonge éhonté destiné à s'auto-absoudre d'actes tout simplement hérétiques. Stricto sensu. Car les canons dogmatiques des Conciles sont supérieurs aux évêques. Ou alors les patrons de Saint-Serge seraient supérieurs au Saint Esprit Qui a inspiré les articles dogmatiques de notre Foi? On voit où tout ça mène.

Ensuite, comme disait feu l'archevêque Basile Krivochéine, on ne participe pas à la prière commune. On prie en même temps qu'eux, mais on ne saurait pas participer.
J'ose affirmer que c'est impossible de participer. La prière, lex orandi, lex credendi, elle véhicule la Foi. Or elle n'est pas commune, cette Foi. Je ne crois pas au purgatoire. Je ne crois pas que le Christ a été adopté par le Père à la Théophanie, au Jourdain. Je ne crois pas que la Vierge Marie a eu des enfants naturels après le Christ. Je ne crois pas que l'Église n'est pas Une, pas sainte, pas catholique, pas apostolique. Etc. Plein de choses qui appartiennent à la croyance à divers degrés des participants à ces messes oecuméniques. Et eux ne croient pas à un tas de choses que nous avons reçu de Dieu, et ne pas le reconnaître c'est leur manquer de respect, un comble quand les oecuménisants prétendent à l'amitié avec les non-orthodoxes (en taisant leur haine envers les vieux-calendristes, passons..).
Dans bien des cas, on ne croit pas aux mêmes éléments-clés. On ne sait pas prier ainsi. Que Bartholomeos 1er, encore lui, "prie" avec des musulmans (qui nient la divinité du Christ), des bouddhistes (qui nient l'être, qui nient un Dieu, l'existence même étant illusoire), des zoroastriens (qui brûlent encore aujourd'hui des Chrétiens en Tchétchénie "parce que Chrétiens"), etc, c'est son problème. Une fois de plus il fait chuter des milliers de fidèles et les met en danger de brûler leur âme à la flamme du doute. On ne sait prier qu'en communauté de foi, ou de croyance pour les religions humaines.
Par contre comme disait mgr Basile, on peut prier "en même temps qu'eux", en soi, en son fors intérieur. Jamais je ne dirai le "Notre Père" en même temps qu'eux : ils affirment que Dieu est tentateur, c'est pas ma Foi, c'est pas ce que l'Église m'enseigne depuis 2000 ans. Donc même cette prière qu'on a tant banalisée, même ça c'est pas possible.


"5. La catholicité ecclésiale que nous confessons signifie que dans l’Eglise l’unité et la diversité ne s’opposent pas mais se conjuguent selon le modèle trinitaire : trois personnes divines absolument diverses et inséparablement unies dans la source unique du Père. "

oui, sauf qu'il faudrait montrer l'exemple au sein de l'Église. Par exemple, en terre d'Occident, les vieilles Liturgies que saint Jean Maximovitch avait permises dans son diocèse, à la suite de la décision du Saint-Synode de Russie de 1870, et qu'une majorité de mes frères et soeurs combattent activement, en particulier parmi les convertis. Seuls le Patriarcat d'Antioche et l'Eglise Hors Frontières respectent cette diversité, et au prix de grandes souffrances, de beaucoup de méchancetés de la part des "frères". Voire de persécutions actives...

L'Église était très diverse au départ - il suffit de lire le récit de la Pentecôte pour la voir, cette diversité. Par le péché des hommes, par une dictature culturaliste pro-hellenique menée tambour battant à l'époque de l'Empire, on a tout brisé au sein de l'Église. Qu'on répare à présent. Il y a du boulot, quand on voit les ostracismes entre Russes et Grecs et Roumains etc...


"6. Le dialogue œcuménique, fondé sur le respect et l’écoute de l’autre, ne signifie en rien un renoncement à la Vérité. Le dialogue de la charité doit s’ouvrir au dialogue de la vérité."

si c'est un préambule, c'est un bon article. Noyé dans la masse d'inepties, ça passera inaperçu

Je n'aime cependant pas le terme "oecuménique". Nous sommes l'oikumene puisque nous sommes dans l'Église qui est répandue par toute la terre. A Hawaï, il y a une paroisse qui a une icône myroblite. Au Japon, le tremblement et le tsunami ont épargné un seul bâtiment dans la ville ravagée au nord, et c'était la cathédrale orthodoxe. Saint Germain d'Alaska a évangélisé les Inuïts et on a des saints Aléoutiens. On célèbre la Liturgie même en terre sous le joug de l'islam. On est partout et Dieu est avec nous - 's nami Bog! Pas pour que nous soyons, nous pécheurs, "les meilleurs", mais de modestes porteurs de lumière à ce monde enténébré.

Dialogue possible si le principe est bien d'aider l'autre à ouvrir les yeux. Aucun évangélisateur de peuple n'a jamais eu d'autre idée de départ que ça, car telle est la mission confiée par le Christ "Allez donc, enseignez toutes les nations". Jamais le Christ n'a dit de discuter des valeurs de ce qui pourrait éventuellement avoir de la valeur. Le Christ est venu pour nous sauver. Quand saint Paul a tenté la version "dialogue rationnel et théologique" à Athènes avec son discours à la statue du "dieu inconnu", on se rappelle ce que ça a donné. Si on ne suit pas l'exemple des saints pères, on fait fausse route. Eux, ils ont déjà obtenu la couronne d'éternité. Ils sont l'exemple. Nous pas. Qu'on soit patriarche ou laïc, moniale ou prof' d'institut de théologie, nous on n'y est pas encore.



"7. La vérité n’est pas une chose ou une formule que l’on possède mais une personne, le Verbe de Dieu incarné, que l’on peut contempler dans l’Esprit Saint et avec qui on entre en relation dans l’Eglise. "

Dans l'Église. Donc ceux qui sont en dialogue avec nous doivent _d'abord_ entrer dans l'Église pour avoir cette relation en plénitude. Si c'est ça qu'ils cherchent, il faut le leur dire. Avec charité et vérité à la fois. Certains d'entre eux ont déjà une très belle relation à Dieu malgré qu'ils ne sont pas dans les meilleures conditions pour ce faire. Parfois plus belle que certains qui sont dans l'Église de manière organique et s'en foutent (moi..). Elle est belle mais elle est incomplète (je reprend la formule du vatican dans la lettre dogmatique "Dominus Iesu" de 2000 et je la lui rebalance à la figure!). Seule une participation pleine et entière à l'Église leur permettra de tout avoir. Vouloir le Salut éternel de son prochain, n'est-ce pas le plus beau voeu, le plus beau cadeau qu'on puisse espérer pour lui?

Par contre, il y a des vérités théologiques. Quand le Christ dit que l'Esprit procède du Père, Il le dit (Jn 15,27). C'est pas une formule creuse. Ceux qui proclament comme dogme infaillible une autre formule sont ouvertement contre la vérité. Et elle vient du Christ. Le relativisme en la matière est au menu des cours de dogmatique à Saint-Serge?


"8. Toute affirmation doctrinale, pour être une vérité de foi « orthodoxe », doit aussi bien recevoir le consensus des différentes Eglises locales qu’être en accord avec les vérités que l’Eglise a reçues et confessées depuis la Pentecôte. "

Il n'y a qu'une seule Foi. Qu'on la qualifie d'orthodoxe, suite à cette aberration du confessionalisme pondue par les catholiques-romains au 16ème siècle et dans laquelle nos peu prudents responsables nous ont plongés, cela importe peu.

"Je me suis vu forcé de le faire pour vous exhorter à la lutte pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes" nous dit le 3ème verset de l'épitre de saint Jude, dans le Nouveau Testament. La Foi a été transmise "une fois pour toutes", et "aux saints". Pas à n'importe qui, mais à des hommes et des femmes qui vivaient dans la grâce de Dieu et n'ont pas communiqué cette Foi aux générations suivantes pour être, eux, glorifiés, mais pour que les générations suivantes puissent venir à la connaissance de la vérité, qui est le Christ (dixit saint Jean), et par là puissent faire librement le choix d'être ou non sauvés par ce même Christ.
Il ne sait rien y avoir de "nouveau" dans le domaine de la foi. On reformulera, on approfondira, mais Dieu a tout donné à l'Église. Saint Jean Damascène ou saint Hilaire de Poitiers, saint Syméon le Nouveau Théologien ou le père Porphyrios, sainte Gertrude de Nivelles ou mère Gavrilia, etc, sont séparés par des siècles, et c'est rigoureusement la même Foi qui les a fait vivre. Donc il n'y a pas de nouvelle affirmation doctrinale à attendre de ces discussions. Tout a été donné, absolument tout. Bien sûr quand on s'auto-proclame infaillible et qu'on pond des dogmes eux aussi infaillibles qui vont à l'encontre des vérités données par le Christ, c'est pas facile pour en sortir. L'humilité et la vérité ne sont pas très populaires.


"9. Nous refusons d’opposer une Eglise orthodoxe idéale aux autres Eglises réduites à leurs péchés historiques. Nous devons cultiver une honnêteté intellectuelle rigoureuse par un travail inlassable. "

Il n'y a qu'une seule Église dans le Credo, et elle est sainte. Elle ne sait pas être sainte et pécheresse à la fois. Elle EST sainte. Sa sainteté ne lui vient pas d'elle-même, surtout pas de ses membres, même les plus saints d'entre eux ne sauraient la rendre sainte. Elle l'est parce que le Christ en est la tête (cfr ep. Ephésiens) et que le Christ étant Dieu, étant LA sainteté, Son Église est nécessairement et obligatoirement sainte.
En grand hôpital des âmes, l'Église accueille en son sein des cohortes de pécheurs. Elle va les aider à se relever. Le Christ lui a donné à elle et à elle seule la totalité des "moyens" pour ce faire - les saints mystères ou sacrements. C'est un trésor qu'on ne saurait galvauder sans le souiller.

Ceux qui, en dehors de l'Église, ont fondé des communautés religieuses auxquelles ils ont donné le nom d'Église ne savent en aucun cas relier ces communautés de manière ininterrompue au Christ et aux saints Apôtres sur lesquels le Christ a fondé ladite Église. Même les prétentions du vatican ne résistent pas à une simple analyse historique menée avec "une honnêteté intellectuelle rigoureuse" qui justement fait défaut chez les thuriféraires de l'oecuménisme dès lors que ce qu'ils trouveraient pourrait vexer leurs amis hors Église. Et leur fermer des lieux où ils sont encensés, bien souvent.. On voit plus souvent Bartholomeos 1er au vatican ou autres officines de religions humaines qu'en visite amicale en Russie par exemple..
L'amour de la vérité est radicalement opposé à l'amour des compliments..

"10. Sans conversion, il ne peut y avoir réconciliation. Sans amitié, le témoignage rendu à la vérité n’est pas recevable. Le dialogue de la vérité doit se faire dans l’humilité et être accompagné par celui de la charité. Nous devons reconnaître, lorsqu’il y a lieu de le faire, les fautes et les manquements historiques de certains membres de notre Eglise, qui ont contribué à susciter ou à maintenir la division des chrétiens."

Oui, Bartholomeos 1er doit reconnaître toutes ses magouilles anti-canoniques pratiquées sans relâche afin d'avoir beaucoup d'évêques de sa prétendue juridiction (Chalcédoine can.28 aux oubliettes..) pour le futur concile pan-orthodoxe et d'y imposer à l'Église des orientations théologiques contraires à 2000 ans d'existence et dangereuses pour le salut de l'humanité.
Oui, les Roumains doivent reconnaître qu'installer des églises un peu partout sur terre sur simple base ethnique, sans se soucier s'il y a déjà ou non un évêque dans le coin, c'est contraire à la Foi de l'Église. Et c'est imiter les travers des Russes, des Grecs, etc... Et c'est pratiquer une hérésie condamnée en concile pan-orthodoxe (1871), l'ethno-phylétisme... ETC!

Oui, on a beaucoup à reconnaître et à corriger. Mais ça ne regarde pas les protestants, les anglicans, les catholiques-romains, etc, puisque ça concerne le fonctionnement contingentiel de l'Épouse du Christ. Ils ne seront concernés que le jour où .. ils se seront pleinement convertis au Christ, et auront rejoint Sa Nef où trône l'Arche de la Nouvelle Alliance.

Là où je rejoins le texte, c'est que l'amitié est un bon chemin pour les y aider. Par contre, d'expérience personnelle, je dirais que trop d'amitié amène trop de chrétiens à oublier que le Christ est vérité, et que la conversion est une ascèse, et que leurs amis d'autres religions auront un parcours très dur à mener pour arriver à la conversion. Et par une amitié mal comprise, ils sont nombreux à l'oublier...

"Ce n'est pas quiconque Me dit : Seigneur, Seigneur, qui entrera dans le Royaume des Cieux ; mais celui qui fait la volonté de Mon Père qui est dans les Cieux."

Ceux qui tirent dessus assumeront leur choix. Les autres sont libres d'embarquer, il y a énormément de place. Plein plein plein de pièces dans la Demeure du Père éternel.
Pater Noster, adveniat regnum Tuum!

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