Bientôt l'ERHF commença à ouvrir ses paroisses en Russie, au mépris de l'opinion, et même
les protestations des observateurs avisés de la vie de l'Eglise en Russie, à la
fois dans la patrie et dans la Diaspora. Le Métropolite Vitaly ignora des
invitations ouvertes du Patriarche Alexis II de se joindre aux discussions
mutuelles pour affronter et surmonter les différences qui, pendant trop
longtemps empêchèrent les deux branches de l'Eglise russe d'atteindre une unité
eucharistique bénie. Le Métropolite Vitaly alla jusqu'à nier la présence de la
Grâce de Dieu dans le Patriarcat de Moscou. Dans son épître pascale de 1998,
ainsi que dans son encyclique de la même année "L'Eglise orthodoxe russe
(Sa signification contemporaine)" Le Métropolite Vitaly déclara:
«L'administration du Patriarcat de Moscou est tout simplement une institution
de l'Etat, sans la grâce, et ses membres de simples fonctionnaires en soutanes
».
En
1997, en l'espace de sept mois, le Seigneur, dans sa miséricorde indicible, envoyé
aux fidèles de l’ERHF un certain nombre de signes étonnants pour que nous passions
de la confrontation à l'union.
Le
premier fut la perte du monastère de la Sainte Trinite, à Hébron, événement de
nature incontestablement mystique. Après avoir fait un siège pour empêcher le Patriarche
de Moscou, (qui à cette époque était en pèlerinage en Terre Sainte) de venir
là-bas, un de nos évêques interdit l'exécution de l’office de la Sainte
Liturgie du Jour de l'Esprit Saint - jour de la fête du monastère. Dans toutes
les décennies précédentes où ce site sacré avait été en charge de l’ERHF, une
telle omission terrible n'avait jamais eu lieu. En fait, l’ERHF perdit un site
sacré dont elle avait eu la garde pendant
huit décennies.
Le
deuxième signe est la mort en martyr de l'élu de la Mère de Dieu, Joseph
Muñoz-Cortes, et la disparition de l'icône myrrhoblyte de Montréal-Iviron,
exactement 15 ans après qu'elle ait été révélée.
Dans
un premier temps le Métropolite Vitaly refusa de donner sa bénédiction pour
servir des pannikhides pour Frère Joseph. Le Métropolite Vitaly m’a même appelé
chez moi et m’a dit: "Ne vous pressez pas pour glorifier Joseph." Il alla
même jusqu'à dire: "La mort de Joseph était une punition de la Mère de Dieu
pour son manque d'obéissance envers moi." Deux mois plus tard, en janvier
1998, la cathédrale du Métropolite Vitaly, à Montréal, brûla jusqu’à terre.
Tout dans l'église fut détruit, à l'exception d'une icône de saint Nicolas, qui
était accrochée à l'entrée de la cathédrale. C’était un troisième signe.
Le
quatrième est venu le 24 novembre 1998, le jour de la fête de l’Icône de la
Mère de Dieu myrrhoblyte de Montréal. Ce jour-là sur un trottoir à l'extérieur
du bâtiment de Synode de l’ERHF à New York, le Métropolite Vitaly fit une
mauvaise chute sur le dos. Après cette chute, il ne fut jamais plus en mesure
de reprendre le contrôle de ses facultés et ne fut plus jamais en mesure de
servir seul la Liturgie.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archiprêtre Victor Potapov
Washington, DC
8 octobre 2012
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