L'homme, qui était si grand et si précieux, comme le dit l'Ecriture, perdit cette valeur qu'il avait par nature. C'est un peu comme les gens qui glissent et tombent dans la boue, et ont le visage tellement souillé, que mêmes leurs proches ne peuvent les reconnaître.
Ainsi l'homme est-il tombé dans la boue du péché et a-t-il perdu sa ressemblance avec Dieu. Et à sa place, par le péché, il s'est revêtu d'une image faite d'argile et mortelle; et c'est cette image que nous lui conseillons sérieusement d'enlever et de laver dans les eaux purificatrices de la vie chrétienne. Une fois que cette couche terrestre sera ôtée, la beauté de l'âme brillera à nouveau.
Maintenant le fait d'ôter ce qui est étranger, est un retour à ce qui est naturel à l'homme, et ceci, nous pouvons l'atteindre seulement en devenant ce que nous étions au commencement, lorsque nous fûmes créés. Pourtant, réussir à obtenir cette ressemblance avec Dieu, n'est pas en notre pouvoir, ni dans le pouvoir d'une quelconque capacité humaine. C'est un don de la beauté de Dieu, car Il accorde directement cette divine ressemblance à notre nature humaine lors de sa création. Par nos efforts humains, nous ne pouvons que débarrasser l'accumulation d'immondices du péché, et ainsi permettre à la beauté cachée de l'âme de resplendir.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Saint Grégoire de Nysse
cité par
A Journey through Great Lent
Light and Life Publishing
1998
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