"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 18 avril 2008

L'EGLISE DES GAULES ( I)


St. Irenaeus

1 Les débuts de l'Eglise des Gaules.
L'Eglise des Gaules commença à exister au premier siècle. La tradition occidentale dit que la Gaule ( France) fut initialement évangélisée et baptisée par sainte Marie Madeleine, saint Lazare des 4 jours au tombeau et ses sœurs Marthe et Marie. Se basant sur la seconde épitre de Saint Paul à Thimothée, plusieurs historiens, ont pensé que l'apôtre Crescent, envoyé de saint Paul, a œuvré en Gaule. Quelques uns pensent aussi que saint Paul s'est arrêté en Gaule lorsqu'il était en route pour l'Espagne. Quoi qu'il en soit, le christianisme a pénétré en Gaule du Sud assez tôt, surtout en Provence et dans la Vallée du Rhône, régions qui avaient une forte présence de minorités grecques en provenance d'Asie Mineure, de Phrygie et de Syrie.

L'histoire écrite de la Gaule orthodoxe commence au deuxième siècle avec l'église de Lyon, qui en occident venait après Rome pour ce qui est de l'autorité et de l'influence. Ses premiers évêques furent saint Pothin et saint Irénée. Saint Pothin fut parmi les chrétiens martyrisés par l'empereur Marc-Aurèle en 177 après Jésus-Christ. Les actes de Pothin incorporés par Eusèbe de Césarée dans son Histoire Ecclésiastique ( Livre 5, Capitre 1) sont considérés comme les plus beaux écrits de l'Eglise ancienne. Le successeur de saint Pothin fut le hiéromartyr Irénée, qui avait connu le hiéromartyr Polycarpe dans sa jeunesse à Smyrne, et ce dernier à son tour avait été disciple de l'apôtre et évangéliste Jean. Les écrits de saint Irénée de Lyon sont inclus dans ceux des Saints Pères de l'Eglise. Par eux, l'influence de saint Irénée gagna bientôt l'Asie Mineure et l'Egypte.

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St. Pothinus
D'autres villes eurent aussi des martyrs et des saints, même si les persécutions étaient moins intenses en Gaule que dans d'autres régions de l'Empire. Les plus vénérés de ces saints serviteurs du Christ sont saint Victor de Marseille, saint Saturnin de Toulouse, saint Symphorien d'Autun, saint Marcel de Chalon-sur-Saône et saint Valérien de Tournus, saint Denis de Paris, saint Maurice d'Agaune et les martyrs de la Légion Thébaine, saint Julien de Cénomanis ( Le Mans), saint Taurin d'Evreux et saint Patrocle de Troyes.
Au milieu du IIIème siècle, la région de Narbonne et la Gaule Celtique avaient plus de trente évêchés. Des synodes locaux ( conciles) furent organisés sous les auspices de l'archevêque d'Arles et y assistèrent le clergé de toute la Gaule et même celui de Grande Bretagne. Le nombre des évêques continua à augmenter jusqu'à la fin du siècle, tandis que le pays se remettait de l' invasion des Allamans de 257. Ayant été épargnée paar la persécution de Dioclétien grâce à la modération de César Constantin Chlorus, l'Eglise des Gaules put s'organiser en paix, avant même l'époque du fils de César Constantin, Constantin le Grand. Pourtant, à l'aube du IVème siècle, l'Eglise des Gaules n'était pas encore une "église nationale" , comme les églises d'Antioche et Alexandrie.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Moine Nicodème
in 
The Church of the Gauls 
( PRAVOSLAVIE-RU)
http://www.pravoslavie.ru/
( English Version)

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