Là où se trouve un staretz, c’est là que les moines et les novices trouvent du réconfort, lui qui console dans l’affliction, réconcilie dans la dispute, tranche les doutes, enseigne, édifie, et prie avec le moine. Saint Séraphim disait au père Antoine, le supérieur défunt de la Laure Saint Serge : " Ne sois pas un père, mais une mère pour les moines ". Et ceci s’appliquait bien plus au staretz qu’à l’higoumène ou au recteur. Un recteur doit être parfois formellement sévère, mais le staretz est toujours tendre et bon ; l’higoumène détient le pouvoir, le staretz l’amour ; il peut menacer : " je te chasserai du monastère ", le staretz lui soupire, réfléchit et dit froidement : " Fais comme tu l’entends ", en faisant comprendre qu’il est offensé par la désobéissance et la non exécution de ses commandements. Aussi la menace : " Je ne t’aime plus, vis comme tu l’entends ", c’est bien plus que " je te chasserai " et devant une telle manifestation d’amour, les personnes sont prêtes à se prosterner et à verser des larmes de repentir, afin que de nouveau il leur pardonne et les aime.
Version française C. L.-G.
in Vie de Saint Séraphim de Sarov
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