« La plus grande vertu est le discernement »
Abba Isaac le Syrien
La glorification parmi les saints – la canonisation – de l’Ancien Païssios par le Patriarcat œcuménique1 est l’occasion d’évoquer cette figure exceptionnelle de l’Orthodoxie du XXème siècle. Il n’entre pas dans le cadre de cet article d’exposer de façon exhaustive la biographie du saint – cela a été fait par son disciple le hiéromoine Isaac2 – mais de relever seulement quelques traits caractéristiques de sa vie et de son enseignement, en mentionnant aussi certains propos qu’il tint à l’auteur de ces lignes, lesquels sont plus que jamais actuels. Tout d’abord, un bref rappel sur sa vie terrestre.
Né en 1924 à Farassa de Cappadoce, le futur père Païssios a été baptisé la même année par saint Arsène, un grand ascète et thaumaturge3, dont il suivra l‘exemple toute sa vie. Au baptême, saint Arsène lui donna son propre prénom, contrairement à l’usage qui voulait que l’on donnât au nouveau-né le prénom de son grand-père. Il dit alors à ceux qui s’en étonnaient : « Ne voulez-vous pas que moi-aussi j’aie un successeur ? » Et c’est effectivement ce qui se produisit.
Dès son jeune âge, le futur père Païssios prendra la ferme résolution de devenir moine. Héritier de la grande tradition ascétique d’Asie Mineure, le père Païssios cheminera sur la voie de celui qui l’avait baptisé. D’abord en menant une jeunesse pieuse à Konitsa, dans l’ouest de la Grèce, où sa famille avait émigré après l’exode d’Asie Mineure, puis ensuite sur la Sainte Montagne de l’Athos, où il passera la quasi-totalité de sa vie monastique, avec une interruption de quelques années, d’abord à Stomion, près de Konitsa, puis au monastère de sainte Catherine sur le Mont Sinaï.
De retour sur la Sainte Montagne, il fut à l’origine du rétablissement de la vie cénobitique au monastère de Stavronikita, puis de la fondation du couvent Saint-Jean-le-Théologien à Souroti, près de Thessalonique, où reposent aujourd’hui ses saintes reliques. Les exploits dans le jeûne et la prière du père Païssios sont sans aucun doute considérables, mais connus de Dieu seul. Comme tous les saints, il les dissimulait au regard des hommes.
Malgré les dons spirituels qu’il avait reçus, il se jugea indigne du sacerdoce, ce qu’il expliqua ainsi : « Lorsque j’étais ecclésiarque – telle était mon obédience – la chose suivante m’est survenue. Lorsque les mots ‘L’Agneau de Dieu est immolé’ furent prononcées [par le prêtre tandis qu’il perce la prosphore au cours de la proscomédie], je vis l’Agneau4 sur le discos palpiter comme une brebis que l’on immole ». Cette expérience secoua tant l’Ancien qu’il n’a jamais voulu recevoir lui-même devenir prêtre5. Cela ne l’empêcha pas toutefois de guider spirituellement moines et laïcs. Après avoir vécu au kellion de la Sainte-Croix, près du monastère de Stavronikita, d’abord auprès de l’Ancien Tykhon (+ 1968), un ascète russe renommé, puis ensuite seul, il décida de demeurer auprès de l’Ancien Ménas le Roumain, qui était aveugle, pour le soigner durant ses vieux jours, mais il ne reçut pas la bénédiction nécessaire. C’est alors qu’il s’installa dans un autre kellion dit « Panagouda », non loin de Karyès, près du monastère de Koutloumousiou6.
C’est là que son activité de père spirituel prit une ampleur grandissante. Ce furent alors des milliers de personnes qui demandaient ses prières et ses précieux conseils spirituels. Ce que le Père Païssios a écrit au sujet de la cellule de saint Arsène de Cappadoce pouvait être appliqué à la sienne également : « Sa cellule recueillait la douleur des hommes souffrants »7. On trouvait auprès de lui la paix, tous les problèmes disparaissaient et parfois semblaient subitement futiles. Quant aux personnes qui ne pouvaient lui rendre visite, elles lui écrivaient. Tous les jours, il recevait d’innombrables lettres de fidèles lui demandant ses prières. Il en faisait trois tas : les problèmes familiaux, les dépressions nerveuses, les cancers. « Les trois plaies de notre époque » disait-il8. Par ses prières, les gens désespérés recouvraient la santé, trouvaient des solutions à leurs problèmes. En donnant des conseils, il ne faisait aucune pression, il n’enlevait pas aux hommes leur liberté. C’était là le signe d’une paternité spirituelle authentique. Nombreux étaient les miracles obtenus par ses prières.
Mais à côté du don des miracles, le père Païssios avait reçu de Dieu celui de guérir les âmes. Et il le faisait grâce à deux autres dons, celui du discernement et celui de clairvoyance, qui sont souvent liés chez les hommes spirituels. Évoquons tout d’abord le don de discernement, « la plus grande vertu », selon Abba Isaac le Syrien (dont saint Païssios avait lu les discours ascétiques pendant huit ans !)9. Cette vertu, il l’avait héritée des saints moines qu’il avait connus, mais plus particulièrement de la vie de saint Arsène de Cappadoce. En ayant recueilli des témoignages – qu’il avait pris soin de vérifier soigneusement10 – auprès d’anciens habitants de Farassa vivant en Grèce, il fut impressionné par le discernement que manifesta à maintes reprises saint Arsène.
Entre autres, le père Païssios eut connaissance, par les anciens Farassiotes, du cas d’une femme turque convertie secrètement par saint Arsène au christianisme. Au moment où cette femme allait mourir, que faire ? Comment l’enterrer dans le cimetière chrétien ? Il était hors de question de dire la vérité : les Turcs eussent détruit tout le village. À ceux qui étaient troublés, saint Arsène disait qu’il ne fallait pas s’inquiéter… Par sa prière, l’époux de la chrétienne turque eut des visions infernales la nuit, à tel point qu’il vint voir le saint pour lui demander la permission d’inhumer sa femme dans le secteur chrétien, en disant « elle vous aimait bien… » Saint Arsène, faisant la moue, lui dit, « oui, mais dans un coin ! » Histoire de n’éveiller aucun soupçon11. Et c’était là l’enseignement de saint Païssios : il faut réfléchir à chacun de nos actes et ne pas faire des déclarations intempestives qui peuvent mettre en danger les autres ou donner lieux à de grands maux. « Il y a une autre façon de remettre les gens en place ! »12, disait-il, ayant en vue premièrement la prière. Comme il l’a dit pour résumer la vie de saint Arsène : « Peu de paroles, mais beaucoup de miracles ! »13
À une autre occasion, le père Païssios m’a donné une nouvelle leçon de discernement. C’était à la fin du régime militaire en Grèce, en 1974. Bien que cet état de fait ait duré depuis des années, trois métropolites de l’Église de Chypre décidèrent soudain de destituer l’archevêque Makarios, qui était à la fois primat de l’Église et président de l’État cypriote. Cette situation était anti-canonique : un évêque ne pouvait en même temps se trouver à la tête de l’État. En outre, dans une grande partie de la population grecque, tant en Grèce qu’à Chypre, l’archevêque Makarios n’était pas populaire, car il ne voulait pas de l’ « enosis », l’union avec la Grèce, mais s’était définitivement prononcé pour l’indépendance du pays, recherchant un certain modus vivendi avec la Turquie. C’est ainsi que l’archevêque Makarios fut chassé et que le gouvernement militaire grec, saisissant l’occasion, mit en place un président laïc à Chypre. Le résultat ne se fit pas attendre : les Turcs envahirent l’île, occupèrent un tiers de celle-ci et en expulsèrent tous les cypriotes grecs. C’est alors que saint Païssios dit avec amertume : « il y a maintenant 250.000 réfugiés, plus personne ne demande qui est canonique ! ». L’enseignement du saint était qu’il fallait réfléchir à ce que l’on faisait, « voir plus loin que le bout de son nez »14.
Pour lui, il valait mieux supporter avec patience une situation certes malsaine, que d’arriver à une telle catastrophe, qui perdure jusqu’à nos jours. Il fallait, autant que faire se puisse, évaluer la conséquence de ses actes. Dans le même esprit, il était opposé à dénoncer dans la presse les scandales ecclésiastiques, car cela ne fait qu’empirer la situation. Il s’exprimait à ce sujet de façon très directe : « Lorsque tu trouves » disait-il, « des excréments sur le chemin, prends une pelle et jette-les dans les buissons. Autrement, les passants les étaleront partout »15. Au sujet d’un journal qui se donnait pour but de soi-disant défendre l’Orthodoxie en révélant toutes sortes de scandales, il disait que cette publication facilitait la tâche des ennemis invétérés de l’Église qui n’avait qu’à ouvrir ses pages pour trouver des arguments… Aussi, sa « thérapie » pour redresser les maux dont souffre l’Église était radicalement différente. Il me disait : « Purifie-toi et tu purifieras ainsi une partie de l’Église »16. Au contraire, en matière dogmatique, il considérait qu’il fallait adopter une position ferme, sans condescendance, car il était question du salut. C’est ainsi qu’il s’opposa, comme la majeure partie des moines athonites à l’époque, à la ligne suivie par le patriarche de Constantinople Athénagoras (+1972), dans son approche du monde hétérodoxe. En effet, pour saint Païssios, l’union des chrétiens occidentaux avec l’Église orthodoxe ne pouvait se faire que par leur retour à la foi des Pères. En même temps, il regrettait profondément cet éloignement de l’occident, le considérant avec commisération, compassion, et se gardant de tout extrémisme et de tout jugement hâtif. Aussi, il souhaitait que l’on montrât à l’égard des hétérodoxes un véritable amour, celui qui veut que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (I Tim. 2,4) tandis que le mouvement œcuménique, tel qu’on le pratiquait, teinté de sentimentalisme, constituait selon ses paroles un « amour de salon »17. Lorsqu’il apprit le trépas saint Justin de Tchélié (+ 1979), le grand confesseur de l’Orthodoxie au XXème siècle, il s’écria : « De tels hommes ne doivent pas mourir ! »18
En revanche, il se réjouissait du retour à l’Orthodoxie d’un petit nombre de personnes en France, expliquant que ceci était dû au nombre impressionnant de saints qui y avaient vécu pendant le premier millénaire19. Un hiéromoine lui demanda une fois pourquoi des occidentaux devenaient orthodoxes, il lui répondit : « N’as-tu pas lu l’Évangile ? Et il y aura un seul troupeau et un seul pasteur ! »20. En même temps, il exigeait du sérieux dans les conversions à l’orthodoxie : « Il faut que la couleur prenne »21 disait-il.
Comme cela a été relevé plus haut, saint Païssios ne se limita pas à de précieux conseils spirituels, mais par sa sainte prière, il obtint – et obtient – de nombreux miracles du Père Céleste. Le don de clairvoyance qu’il avait reçu, lui permettait comme le dit l’apôtre, de « juger de tout », n’étant « lui-même jugé par personne » (I Cor. 2, 15). Il pouvait ainsi mieux aider les hommes dans des situations difficiles, percevant avec acuité tous leurs problèmes. Ce serait une ingratitude de ma part de ne pas évoquer ici la grâce qu’il me fit. En 1978, faisant face à une situation professionnelle difficile, je partis quelques jours sur le Mont Athos. Le père Païssios était absent. Sur la route du retour, je fis une halte au couvent de Souroti et l’y rencontrai. À cette époque, je ne pensais pas une minute évoquer des problèmes professionnels avec lui, mais très rapidement, en me regardant en face comme il le faisait – c’était un véritable examen radioscopique spirituel – il me demanda : « Que se passe-t-il ? » Je lui décrivis alors la situation intenable dans laquelle je me trouvais mais, à ce moment, il m’était humainement impossible de trouver un autre emploi. Il me dit simplement : « Tu dois absolument quitter ton travail actuel, tu en trouveras un autre! » Je pensais – que le saint me pardonne – qu’il me disait cela pour m’apaiser… C’était le samedi soir. Je revins le dimanche à Paris, puis, le lendemain, un ancien collègue me téléphona pour me proposer une situation. On peut se demander comment le père Païssios, à l’instar des autres hommes de Dieu pouvait connaître les secrets des hommes, même de ceux qui lui étaient inconnus. Lorsque l’on demandait à Saint Séraphim de Sarov comment il pouvait connaître ces secrets, il répondait qu’il disait alors simplement la première pensée qui lui venait à l’esprit. Comme l’a dit un hiéromoine qui vécut auprès de saint Païssios, « cela signifie qu’il agissait dépouillé de sa volonté propre, de ses sentiments, de son esprit et que ce n’est pas lui-même qui parlait, mais la grâce de Dieu »22. Avec son humour habituel – qui dissimulait parfois des réalités profondes – le père Païssios exprimait ces vérités d’une façon imagée : « Nous avons la télévision spirituelle ! »23. À une autre occasion, alors que j’avais un problème vital à résoudre, je me rendis à son kellion. Comme d’habitude, plusieurs dizaines de personnes attendaient devant sa porte, et j’étais décidé à attendre patiemment mon tour. Tel un « urgentiste » spirituel, il se dirigea immédiatement vers moi, me priant de venir sans attendre et me donnant la bénédiction pour entreprendre mon projet.
Mais ce don de clairvoyance du Père Païssios dépassait des situations individuelles pour s’étendre même à des événements mondiaux. Un jour de la Semaine Sainte, je le rencontrai « par hasard » sur un chemin de la Sainte Montagne. Il me dit, tout joyeux : « Le communisme est fini en Russie ! »24 et ce à un moment où nous pensions tous que le régime soviétique durerait jusqu’à la fin des temps. C’est que, comme tous les saints de l’Église du Christ, le père Païssios vivait avec l’Église entière, mettant en pratique les exhortations de l’Apôtre Paul : « si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1 Cor. 12,26) et il compatissait profondément aux persécutions de l’Église en Russie. Vivant loin du monde, « il était séparé de tous mais était uni à tous »25. Aussi, tout en aimant profondément sa patrie, la Grèce, qu’il avait défendue au moment de la terrible guerre civile qui ravagea le pays dans les années 1946 à 194926, il ne succombait pas à un nationalisme étroit. Il vivait l’universalité de l’Église du Christ. C’est ainsi qu’il m’encourageait à rendre visite aux moines du monastère russe Saint-Pantéléimon, très peu nombreux à l’époque et délaissés. Il ne fallait pas les oublier, disait-il. Avant de considérer la nationalité, il considérait la vertu. Parmi les moines non grecs du Mont Athos, il avait une grande admiration pour le moine Enoch (+ 1978), un saint ascète roumain, dont il citait souvent les paroles, empruntes d’humour et de profondeur : « Entrez par la porte étroite (cf Matth. 7,13)… Car si elle est large, le diable entre aussi ! »27 En règle générale, il s’intéressait à la vie de l’Église orthodoxe dans le monde entier et me questionnait régulièrement sur la vie ecclésiale en France.
Par ses prières, le saint a obtenu de Dieu de nombreux miracles : la guérison des différents malheurs de la vie, mais comme nous l’avons vu, et c’est le plus important, il guérissait les âmes. Il redonnait l’espoir à ceux qui l’avaient perdu en posant à ses visiteurs la question fondamentale : « Est-ce que tu crois ? ». Il donnait encore, à cette autre question essentielle : « Quand l’homme sait-il qu’il se trouve sur la voie du salut ? » la réponse suivante : « Lorsqu’il est conscient de son état de pécheur, mais espère dans la miséricorde de Dieu »28.
Durant les six dernières années de son existence terrestre, sa santé s’est grandement détériorée, en raison d’un cancer à l’état avancé. Aussi, peu avant son bienheureux trépas, il dut partir à Thessalonique pour y être soigné. Toute cette période fut un véritable martyre pour lui, il souffrait énormément. Malgré cela, il continuait à distribuer généreusement ses charismes en recevant les visiteurs. En raison de son état physique, il ne put regagner la Sainte Montagne et resta au Couvent de Souroti. La dernière semaine, alors qu’il n’y avait guère de doutes quant à son départ prochain, ce fut une file ininterrompue de visiteurs qui vinrent prendre sa bénédiction, affligée de la prochaine séparation. C’était en quelque sorte la confirmation des paroles du patriarche Paul de Serbie, d’éternelle mémoire : « Lorsque l’homme vient au monde, tous se réjouissent autour de lui, tandis que lui-même pleure ; mais il lui faut vivre de telle façon que, lorsqu’il décède, tous pleurent et lui-seul se réjouisse »29. Vers minuit, le 11 juillet 1994, il remit son âme au Seigneur. Il était âgé seulement de soixante-dix ans. On peut se demander pourquoi le Seigneur ne nous a pas laissé le saint plus longtemps en ce monde. La réponse nous est peut-être donnée par son disciple, le père Isaac, déjà mentionné. Alors qu’on lui demandait pourquoi saint Basile le Grand était mort à l’âge de seulement 52 ans, celui-ci répondit : « Parce qu’il avait alors achevé toute la mission que Dieu lui avait confiée »30.
Sur sa tombe, non loin de l’église où reposent les reliques de son Ancien, saint Arsène de Cappadoce, a été posée une plaque de marbre où est gravé un petit poème que le père Païsios remit à la mère Higoumène avant de mourir :
Un hiéromoine qui avait bien connu le saint avait écrit, du vivant de celui-ci : « Lorsque nous aurons perdu nos hommes spirituels, ce sont nos yeux que nous aurons perdus. Sans eux, il n’y aura personne pour nous manifester Dieu et notre propre visage… Les spirituels ne vivent pas seulement, ils vivifient »33. Si, en ce monde, nous n’avons plus le père Païssios, nous avons maintenant un saint intercesseur auprès du Père céleste. De plus, il nous a laissé ses précieux enseignements, qui ont été recueillis par ses enfants spirituels, les moniales du couvent de Souroti, près de Thessalonique34. Ce sont des enseignements authentiques, pénétrés de discernement, à une époque où malheureusement les fantasmagories sont nombreuses. Le saint disait à ce sujet, de façon imagée : « Le malheur est que nos contemporains prennent des courges pour des pastèques ! »35 Cet héritage de saint Païssios a été maintenant traduit dans un grand nombre de langues, notamment en roumain, en russe, en serbe et d’autres langues encore, dont certaines œuvres en français, pour guider le monde entier, non seulement maintenant, mais aussi à l’avenir.
Alors que nous éprouvons parfois des doutes sur la véracité des labeurs des saints anciens, les saints contemporains sont là pour nous rappeler que « tout est possible à celui qui croit » (Mc 9, 23) et que « Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement » (Hébr. 13, 8) répandant Ses dons aujourd’hui, comme il y a deux mille ans. Éloigné quelque part sur la Sainte Montagne, connu au départ d’un cercle très restreint de personnes, le saint est aujourd’hui prié par le monde orthodoxe entier. Il était la « plus petite de toutes les semences », mais après avoir « poussé », il est devenu « un arbre » à l’ombre duquel nous avons le bonheur de nous abriter. Des moines athonites ont écrit que sa canonisation va contribuer de manière notable à redonner courage et espérance au peuple grec éprouvé. Mais au-delà de la Grèce, il déversera en abondance la grâce qu’il a reçue sur nous tous et ce malgré toutes nos faiblesses. Que nous ayons tous sa bénédiction et ses saintes prières !
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