"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 3 septembre 2024

Mère Siluana [Vlad] : Seigneur, apprends-moi à aimer !

Mère Silouana


Criez : « Apprends-moi à aimer Seigneur! Cet état de haine me fait mal. Apprends-moi à aimer ! » Et puis Dieu vous enseignera chaque matin, et vous devrez dire : « Que ferais-je si j'aimais les gens ? »

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Question :

Chaque fois qu'il m'arrive quelque chose de mal, un échec, je tombe dans la dépression et j'ai l'impression de haïr tout le monde. Que puis-je faire pour ne plus avoir ce sentiment ?

Mère Siluana :

Quelqu'un dit « je me déteste » et quelqu'un d'autre dit « je déteste tout le monde ». La haine est un sentiment innocent en soi, mais c'est le symptôme d'une grave maladie de l'âme. Je ne suis pas heureux, je ne peux pas être heureux, quand je déteste. Alors je crie à Dieu : « Seigneur, apprends-moi à aimer ! Nous ne pouvons pas aimer « d'instinct », nous devons l'apprendre. L'amour a besoin d'être appris.

Le staretz (aujourd'hui Saint) Sophrony d'Essex a raconté cette histoire : « Un homme alla au Mont Athos pour demander ce qu'il devait faire pour son salut. Là, on lui a dit : « Tu dois aimer Dieu de tout ton être : « Il faut aimer Dieu de toute son âme, de tout son esprit et de tout son cœur, et son prochain comme soi-même. Et le pauvre homme s'est dit : « Je ne peux pas faire cela ! Je n'aime pas Dieu ; je le crains, mais je ne l'aime pas... Et le plus souvent, je ne supporte pas mon prochain. Il doit y avoir d'autres méthodes de salut - le jeûne, les prosternations, quelque chose que je puisse faire... » Il alla d'un staretz à l'autre, parcourant le Mont Athos, mais il ne trouva pas d'autre méthode. Alors il s'assit sur une pierre et dit, avec tout le désespoir de quelqu'un qui cherche une solution : « Que vais-je faire ? Je dois me sauver. Je ne veux pas souffrir ainsi pour l'éternité ! » Et une idée lui vint : « Je ferai ce que je peux. Je peux faire ce que je ferais si j'aimais ! » Et il se demandait constamment : « Que ferais-je maintenant si j'aimais Dieu ? » Et il le faisait. « Que ferais-je maintenant si j'aimais mon prochain ? » Et il le faisait.

Faites de même. Criez : « Apprends-moi à aimer Seigneur ! Cet état de haine me fait mal. Apprends-moi à aimer ! » Et alors Dieu vous enseignera chaque matin, et vous devrez dire : « Que ferais-je si j'aimais les gens ? » Et vous verrez quelles pensées vous viendront à l'esprit : vous prierez pour eux. Que ferais-je si j'aimais ma mère ? Je lui pardonnerais de me dire de sortir la poubelle exactement au moment où je m'assieds pour regarder mon film préféré. Et ainsi de suite. Et vous serez témoin de grands miracles !

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Syaings of the Romanian Elders




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