[...] Ici, je vais simplement énumérer des citations de saint Sophrony tirées du livre “Je connais un homme en Christ", du Métropolite de Nafpaktos, Hiérothéos, publié par le monastère Birth of the Theotokos, en 2015. Par conséquent, à la fin de chaque citation, seul un numéro de page sera désigné. De plus, je vais aborder une fin que j'ai choisi d'appeler “épilogue”.
L'amour croissant des gens pour la psychologie est une chose terrible. La psychologie aide cles occidentaux, mais c'est terrible quand les Orthodoxes apprennent la psychologie et la substituent à la tradition néptique de l'Église. Nous devons saper l'amour des chrétiens orthodoxes pour la psychologie, car la méthodologie psychologique est en dehors de la tradition orthodoxe et, en même temps, elle est caractérisée par la mentalité occidentale. (page 269)
Tout l'Occident a été influencé par saint Augustin. La théorie augustinienne est plutôt psychologique; elle traite de Dieu psychologiquement. En Grèce aujourd'hui, il y a une tendance notable à la psychologie, c'est pourquoi saint Augustin est tant étudié. Saint Augustin est peut-être un saint, mais son œuvre est sujette à beaucoup d'exploitation. (page 345)
Il y a une grande différence entre les traditions orthodoxes et occidentales. La psychologie est adaptée à la tradition occidentale, elle diffère donc énormément de la tradition orthodoxe. (p. 358)
Je suis désolé pour ces pères spirituels qui affirment que la vie spirituelle ne suffit pas et que la psychologie est également nécessaire. (p. 368)
La psychologie humaine utilise une anthropologie différente. C'est plus ou moins hérétique. C'est dangereux. Il est mauvais qu'elle soit utilisée par les pères spirituels. Dans une certaine mesure, cela aide ceux qui n'ont aucune expérience à comprendre les autres, mais cela fait du mal. Les choses spirituelles ont aussi des répercussions psychologiques, comme on peut le voir quand on regarde les Orthodoxes et les Latins. Mais les choses psychologiques ne sont pas aussi spirituelles. (p. 364)
La psychologie et la vie spirituelle ont des points de départ différents; leur anthropologie est différente. Cependant, nous ne pouvons pas négliger la psychologie, qui aide principalement les personnes athées et qui ne veulent pas utiliser la tradition hésychaste de l'Église. C'est un remède pour les gens qui sont loin du Dieu vivant et qui sont dans de terribles tourments. Il doit être utilisé discrètement et judicieusement. Les médicaments peuvent aider le corps qui a subi de graves dommages dus à divers problèmes, mais le remède viendra de la régénération de l'homme par la Grâce de Dieu. Les blessures de l'âme sont guéries par la prière. (page 227)
L'idée que tout ce qui est psychologique est aussi spirituel, et que tout ce qui est spirituel est aussi psychologique est un danger mortel. Il est très dangereux pour nous de considérer les problèmes psychologiques des gens comme des états spirituels. Une telle vue est un blasphème contre Dieu. C'est exactement le contraire qui devrait se produire, c'est-à-dire que nous devrions faire une distinction entre la vie spirituelle et la vie psychologique. (p. 358)
Pendant toutes nos années au Monastère ici en Angleterre, je n'ai jamais rencontré personne qui ait été guéri par la psychanalyse, bien qu'elle soit très développée dans les sociétés occidentales, Cependant, pour être honnête, les neurologues et les médecins qui donnent des médicaments aux patients sont plus humbles que les psychanalystes, et ils aident les gens à devenir socialement équilibrés. Ils aident également ceux qui, au sein de l'Église, ont des problèmes de nature neurologique pour diverses raisons. (p. 358)
Les observations de la psychologie à l'égard des êtres humains sont significatives, car elles expliquent qu'au-delà de la faculté rationnelle, il y a quelque chose de plus profond. L'analyse psychologique, cependant, est infantile par rapport à l'enseignement des Pères de l'Église. Bien que les observations de la psychologie soient significatives, la méthode thérapeutique qu'elle propose est horrible. La psychanalyse ne guérit pas l'homme; au contraire, elle le rend encore plus confus. (p. 358)
Il ne faut pas "s'espionner" soi-même, mais avoir un profond repentir. (p. 286)
Il y a une différence entre la psychologie et la vie en Christ. La psychologie tente de délivrer l'homme des complexes de culpabilité, alors que dans la vie en Christ, nous éprouvons du chagrin, de la douleur, à cause de notre éloignement de Dieu, et nous n'arrêtons pas de nous repentir jusqu'à ce que ce chagrin soit transformé. (p. 343-4)
Épilogue:
Un prêtre qui a étudié la psychologie dans les années 1980 [...] a travaillé avec moi à ce sujet en trouvant les citations énumérées ci-dessus. Alors que nous discutions du sujet à l'étude, il a fait quelques observations intéressantes: “La psychologie aujourd'hui n'a plus d'étoile pour la guider; elle n'a rien d'extérieur à elle-même à considérer comme modèle. Elle est égocentrique. Tout ce qui plaît à une personne, elle peut le faire. Elle a acquis l'éthique de la culture dans laquelle elle existe.”
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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