Et je pleurai beaucoup parce que personne ne fut trouvé digne d'ouvrir le Livre ou même de le regarder" (Apocalypse 5,4).
Jean ne pleure pas sur lui-même, mais sur le monde entier qui se prive du Sauveur ; il pleure sur l'humanité, comme le Christ a pleuré sur Jérusalem. Il ne pleure pas sur les besoins matériels de ses frères, mais sur le fait que personne n'a été trouvé digne de répondre à l'appel de l'Ange et "d'ouvrir le Livre et d'enlever le sceau".
Il s'agit du Livre de la Révélation de Dieu et de l'amour de Dieu, qui a été démontré dans le salut de l'humanité et verrouillé et scellé pour ceux qui vivent selon la chair et seulement pour ce monde. Tant qu'ils sont couverts de péchés non repentis et non lavés, ils ne veulent et ne peuvent même pas regarder dans ce Livre. Le Malin le leur cache : ils sont aveugles et impuissants.
Mais grâce à Dieu, lorsque vient la prise de conscience de cet aveuglement spirituel, le Saint-Esprit ouvre les yeux intérieurs et montre à l'âme brisée l'Agneau immolé et pur, qui, en tant que vainqueur du péché et de la mort, prend le Livre dans sa main et l'ouvre.
L'âme voit le Seul Digne, lui chante un nouveau chant de louange, et reçoit de ses lèvres mot après mot du sacro-saint rouleau que le péché lui a fermé. Et l'Agneau place et grave les Paroles saintes dans les âmes assoiffées.
Si, avec Jean, vous vous lamentez sur leur petit nombre, si vous vous désolez de voir tant de négligents, de soi-disant chrétiens, appelez-les au Christ par vos paroles et votre exemple vivants et humbles, et par votre vie entière, consacrée à Lui.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Dimitry Zarechna
cité dans
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire