- Staretz quel sens a
le chapelet (komboskini/ tchotki)?
- Le chapelet est un héritage, une bénédiction, qui nous a
été laissée par les saints Pères. Et pour cela seul, il a une grande valeur.
Vous voyez, quand le grand-père de quelqu'un lui laisse un objet banal en
héritage, il le garde comme un talisman, combien plus devons-nous garder le
chapelet comme un héritage des saints Pères!
Dans les temps anciens, quand il n'y avait pas d'horloges,
les moines comptaient le temps avec la prière avec le chapelet, mais les nœuds
du chapelet étaient simples. Un jour, un ascète avait fait de grandes luttes,
beaucoup de prosternations, etc., et le Diable vint et brisa les nœuds de son
chapelet.
Le pauvre homme fit ensuite prosternations après prosternations,
parce qu'il ne pouvait pas les compter, car le Diable avait cassé son chapelet
et avait ensuite poursuivi plus loin sa lutte.
Alors, un ange du Seigneur lui
apparut et lui apprit à tisser les nœuds, de sorte que chaque nœud puisse
contenir neuf croix. Le Diable après, qui tremble devant la Croix, ne pouvait plus les briser.
Ainsi, les nœuds du chapelet ont neuf croix, qui symbolisent les neuf rangs des
Anges.
- Staretz, qu'est-ce que les 33, 50, 100 et 300 nœuds
signifient pour les chapelets?
- Seul le nombre 33 est symbolique, car il symbolise les 33
ans que le Christ a vécu sur la terre. Les autres chiffres nous aident tout
simplement à compter les prosternations que nous faisons ou combien de fois
nous disons la prière.
[...]
- Staretz, quand je prends mon chapelet, et que je dis la
prière mécaniquement, y a-t-il un danger de vaine gloire [ανθρωπαρέσκειας]?
- Si tu utilises le chapelet extérieurement, par gloriole,
même si tes mains commencent à peler [à force de le faire], cela ne t’est
d’aucun profit. Cela ne fera que t’apporter de la fatigue, et l'illusion que tu
pratiques la prière noétique.
- Staretz, je ne suis pas habitué à avoir avec moi un
chapelet.
- Tu devrais avoir le chapelet, afin que tu ne puisses pas oublier la prière, qui doit œuvrer à l'intérieur, dans le cœur.
Quand bien
sûr, tu quittes ta cellule, tu devrais te rappeler que l'Ennemi est prêt à te
combattre. Ainsi, imite le bon soldat, qui quitte toujours la caserne avec son
arme automatique "à portée de main".
Le chapelet a une grande
puissance, et c’est l'arme du moine, et ses nœuds sont des balles, qui [lors du
tir sur les pieds des démons] font danser leurs sandales.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
*
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