Père Jean [Krestyankine]
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Avez-vous rencontré d'autres startsy?
Pas une seule fois. Habituellement, vous allez voir un
staretz avec des questions qui nécessitent une réponse. Vous venez, par
exemple, voir père Jean [Ioann (Krestyankin)], et vous devez attendre (il y
avait toujours une file d’attendre pour le voir). Enfin, vous allez vers lui
dans sa cellule et... toutes les questions disparaissent instantanément. Tout
ce qui était troublant instantanément devient très insignifiant, et le cœur est
rempli de grâce.
Les saints startsy sont tous différents. Un staretz, écoute
et se tait, en priant Dieu pour vous. Père Jean, était tout le contraire. Il ne
donnait pas souvent à ceux qui venaient le voir la chance de dire un seul mot,
il parlait rapidement, comme une sorte de mitrailleuse de paroles, et même il
haletait un peu. Il parlait, assis sur un canapé tout en faisant quelque chose
d'autre, alors que j’étais assis sur un banc.
En l'écoutant, vous réalisez soudainement qu'il répond à
toutes vos questions - celles que vous vouliez poser, et même celles que vous
ne pensiez pas à poser – et il parle de vos pensées comme s’il disait dans
votre âme.
À la fin des années 1980, le gouvernement soviétique s’effondra
et l'avenir fut incertain. La hiérarchie de l'Eglise attendait, et le peuple de
l'Eglise commença à agir. Il commença à établir des fraternités, et nous avons également
décidé de créer notre propre fraternité.
Cette idée nous est venue le 29 août 1990, pour la fête de
l'icône "Non-faite-de-main-d’homme" de notre Seigneur Jésus-Christ,
nous avons donc décidé de créer la Fraternité sous le nom du Sauveur Très-Miséricordieux.
Nous avions besoin de demander une bénédiction.
Je suis allé chez Père Jean [Krestyankine] et j’ai attendu
mon tour. Je suis allé à lui dans sa cellule, et il ne m’a pas laissé dire un
mot.
Il a dit: "Tanya (à son aide de cellule - Tatyana
Serguéevna), apporte ici cette icône." Je ne compris rien, mais Tatyana
apporta l'image du Sauveur non-faite- de-mains-d’homme, et elle la donna au Père
Jean, et le Père Jean la bénit pour moi.
Version
française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Pravmir
d'après
Pravmir
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