La véritable Eglise primitive
Après l'arrivée à la paroisse Carpatho-russe, je
passai quelques mois en tergiversations. Une partie de moi était prête à
abandonner les offices liturgiques ennuyeux, et à revenir à quelque chose
d'un peu plus "branché" et excitant. J'avais du mal à m'engager dans les offices. En outre, certains aspects de la théologie déjà mentionnés ci-dessus étaient un défi.
Donc, j'ai passé des mois à étudier les écrits de
l'Eglise primitive au cours de ses 120 premières années après la mort et la
résurrection du Christ. Beaucoup de protestants ont le désir de revenir à "L'Eglise primitive;" un assez grand nombre (y compris moi à l'époque)
pense que l'Eglise, arrivée à l'époque de Constantin, est devenue complètement païenne.
Mais mes études dans ce domaine balayaient toutes mes hypothèses sur l'aspect qu'avait selon moi de l'Eglise primitive. (Vous pouvez lire ci quelques-uns de ces écrits, on les appelle les Pères Apostoliques.) Je devais avouer que la plupart de toutes les choses que j'apprenais étaient contraires à mes imaginations modernes concernant l'Eglise primitive.
Il y avait des évêques, à qui l'on était tenu de
soumettre si l'on voulait être chrétien; l'Eucharistie (Communion) était
considérée comme le Corps et le Sang du Christ; les offices étaient de nature liturgique; seuls les croyants baptisés étaient autorisés à rester jusqu'à la
fin de l'office lorsque l'Eucharistie était célébrée; il n'y avait aucune mention
d'instruments de musique utilisés dans le culte; il y avait des périodes de jeûne
requis; et bien d'autres choses.
Comme mes recherches historiques progressaient, je ne
pouvais pas m'empêcher d'admettre, un peu à contrecœur, que l'Eglise orthodoxe
était, comme elle le prétendait, l'Eglise primitive. Cependant, ce n'est pas ce
qui m'a convaincu de la rejoindre. Après tout, à quoi bon la revendication d'une structure et d'un culte extérieurs, s'il n'y a pas de vie à l'intérieur?
Perte d'intérêt
Après des mois de ce qui semblait être des services
liturgiques secs, mon état d'esprit quasi-pentecôtiste demandait: où est
l'Esprit Saint dans tout cela? Je reconnaissais la validité des revendications de
l'Église orthodoxe d'avoir les mêmes croyances et pratiques que l'Eglise
primitive, mais à quoi bon, si le Saint-Esprit les a abandonnées et si les offices sont morts et ennuyeux?
Ce fut alors en quelque sorte que je suis tombé sur
le livre Les Récits du Pèlerin russe. C'est l'histoire d'un jeune paysan russe à la fin la fin des années 1800, qui se met en quête de comprendre
expérimentalement le commandement de saint Paul de "prier sans cesse" (1 Thessaloniciens 5:17).
Le pèlerin apprend la prière de Jésus
("Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi pécheur") et commence à la pratiquer
rigoureusement. Je décidai que je ferais le voyage avec ce simple paysan russe, et que je pratiquerais la prière de Jésus. Mon prêtre, qui lui-même avait l'expérience de cette prière de vie, me demanda que de le rencontrer régulièrement pour discuter de
ce qui se passait avec cette prière.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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