"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 3 juillet 2015

Jeremiah McKemy: Mon voyage dans l'Église ancienne (5)


La véritable Eglise primitive

Après l'arrivée à la paroisse Carpatho-russe, je passai quelques mois en tergiversations. Une partie de moi était prête à abandonner les offices liturgiques ennuyeux, et à revenir à quelque chose d'un peu plus "branché" et excitant. J'avais du mal à m'engager dans les offices. En outre, certains aspects de la théologie déjà mentionnés ci-dessus étaient un défi.

Donc, j'ai passé des mois à étudier les écrits de l'Eglise primitive au cours de ses 120 premières années après la mort et la résurrection du Christ. Beaucoup de protestants ont le désir de revenir à "L'Eglise primitive;" un assez grand nombre (y compris moi à l'époque) pense que l'Eglise, arrivée à l'époque de Constantin, est devenue complètement païenne.

Mais mes études dans ce domaine balayaient toutes mes hypothèses sur l'aspect qu'avait selon moi de l'Eglise primitive. (Vous pouvez lire ci quelques-uns de ces écrits, on les appelle les Pères Apostoliques.) Je devais avouer que la plupart de toutes les choses que j'apprenais étaient contraires à mes imaginations modernes concernant l'Eglise primitive.

Il y avait des évêques, à qui l'on était tenu de soumettre si l'on voulait être  chrétien; l'Eucharistie (Communion) était considérée comme le Corps et le Sang du Christ; les offices étaient de nature liturgique; seuls les croyants baptisés étaient autorisés à rester jusqu'à la fin de l'office lorsque l'Eucharistie était célébrée; il n'y avait aucune mention d'instruments de musique utilisés dans le culte; il y avait des périodes de jeûne requis; et bien d'autres choses.

Comme mes recherches historiques progressaient, je ne pouvais pas m'empêcher d'admettre, un peu à contrecœur, que l'Eglise orthodoxe était, comme elle le prétendait, l'Eglise primitive. Cependant, ce n'est pas ce qui m'a convaincu de la rejoindre. Après tout, à quoi bon la revendication d'une structure et d'un culte extérieurs, s'il n'y a pas de vie à l'intérieur?

Perte d'intérêt

Après des mois de ce qui semblait être des services liturgiques secs, mon état d'esprit quasi-pentecôtiste demandait: où est l'Esprit Saint dans tout cela? Je reconnaissais la validité des revendications de l'Église orthodoxe d'avoir les mêmes croyances et pratiques que l'Eglise primitive, mais à quoi bon, si le Saint-Esprit les a abandonnées et si les offices sont morts et ennuyeux?

Ce fut alors en quelque sorte que je suis tombé sur le livre Les Récits du Pèlerin russe. C'est l'histoire d'un jeune paysan russe à la fin la fin des années 1800, qui se met en quête de comprendre expérimentalement le commandement de saint Paul de "prier sans cesse" (1 Thessaloniciens 5:17).

Le pèlerin apprend la prière de Jésus ("Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi pécheur") et commence à la pratiquer rigoureusement. Je décidai que je ferais le voyage avec ce simple paysan russe, et que je pratiquerais la prière de Jésus. Mon prêtre, qui lui-même avait l'expérience de cette prière de vie, me  demanda que de le rencontrer régulièrement pour discuter de ce qui se passait avec cette prière.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Orthodox Road



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