"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 26 novembre 2012

David Giorgobiani: La route de Dieu passe par le repentir (1)


Les orthodoxes de Suisse connaissent bien David Giorgobiani qui vint à plusieurs reprises en visite en Suisse dans les paroisses de l'ERHF de Genève, Vevey et à la chapelle de Leysin… 

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Tous ceux d'entre nous qui ont vu le film génial de Tenguiz Abouladzé "Repentance" [მონანიება/ Monaniéba/ Покаяние/Pokayaniyé] doivent se souvenir de l'acteur que le Maître a choisi pour le rôle de Sandro Barateli. Pourtant, très peu de gens savent en quoi ce rôle a changé la vie de cet artiste de talent. David Giorgobiani, acteur géorgien célèbre, scénariste et réalisateur de documentaires orthodoxes, était l'invité de Georgia Times.

- Batono [Monsieur] David, s'il vous plaît parlez-nous de votre lieu de naissance, de votre enfance, des valeurs et de l'optique de vie que vos parents vous ont appris.

- Je suis né à Tbilissi. Dès l'âge de cinq ans, pour autant que je m'en souvienne, nous vivions à côté de l'église russe du Saint et Bienheureux Prince Michel de Tver. Peu à peu, c'est devenu une église géorgienne. Je me rappelle toujours ces années comme pacifiques, avec les vieilles dames qui donnaient du pain pour l'autel [prosphores] alors que je savais à peine ce que c'était. Ce pain est le pain saint de l'autel qui nous purifie tous progressivement. Malheureusement, notre famille fut victime d'un accident. J'ai perdu ma mère, et mon père eut une grave blessure dorsale. Mon frère et ma sœur sont devenus orphelins. Mon père était communiste, et jouissait d'une bonne position. Avec le temps, il se tourna vers Dieu, rendit sa carte de membre du Parti, reçut la Communion régulièrement, et malgré le fait d'avoir perdu quatre os de la colonne, il allait tout seul à l'église sur la colline. Peu à peu, il nous a également emmenés à la vérité.

- Était-ce votre désir personnel que de devenir acteur?

Bien sûr, bien qu'alors cela ressemblait plus à un hasard. Ma voisine a commencé à fréquenter la salle des pionniers, et je l'ai suivie dans un groupe où ils apprenaient à lire, à réciter des poèmes. Ensuite, j'ai été admis, pas elle. J'ai commencé à jouer dans des pièces dans le hall des pionniers de Tbilissi; je suis allé à l'école et j'ai appris les techniques d'acteur pendant plusieurs années. Puis je suis entré à l'institut de théâtre.

- Quel a été votre premier rôle sérieux? 

Pendant ma première année, ce fut un rôle dans Roméo et Juliette qui était mis en scène au Théâtre Dramatique Rustaveli. Je jouais de la guitare, je chantais  tout au long de la pièce. Un jour, on m'a donné le rôle de Pâris. On m'a immédiatement donné les vêtements, le texte et jeté sur la scène - imaginez, c'était dans ma première année (rire). Puis il y a eu la pièce de Constantin Gamsakhourdia "Le Kidnapping de la lune" pièce pour le diplôme, puis de Tennessee Williams "Orpheus Descending". Après cela, notre cours a été déplacé au théâtre dramatique de Rustaveli (ville près de Tbilissi). J'ai travaillé au théâtre pendant 8 ans. Un jour, j'ai remarqué que lorsque le ministère de la Culture est venu aux répétitions avant la première, ils ont coupé les scènes les plus intéressantes qui étaient hautement spirituelles par leur contenu et leur texte.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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