"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 25 novembre 2012

Archiprêtre Lev Semenov: Les mariages homosexuels: Comment sommes-nous arrivés à ça? Où allons-nous?




Le poids lourd politique du monde occidental a fait un pas vers l'abîme. Si l'on en croit les nouvelles à la radio, plus tard a confirmé dans la presse, le Président Barack Obama a fait sa première déclaration publique en faveur de la légalisation des mariages homosexuels.
On ne peut que sympathiser avec les citoyens de ce pays qui ont la foi chrétienne, d'imaginer simplement ce qu'ils ont ressenti quand ils ont entendu cette déclaration de leur chef d'Etat...
Il y a beaucoup d'orthodoxes aux Etats-Unis (mon stage à l'université de New York en 1999, où j'ai rencontré le clergé et les laïcs de quatre juridictions orthodoxes, m'ont convaincu de cela) et je pense qu'ils n'étaient pas contents de la déclaration du Président.
Dans le cadre de cette nouvelles choquantes, deux questions se posent naturellement: Comment cela pourrait-il se produire? Et qu'est-ce qui vient après?
Il semble évident que la volonté du chef d'une grande puissance mondiale de reconnaître le mariage homosexuel comme normal, en détruisant tous les fondements de la structure familiale traditionnelle et de la morale, a ses origines lointaines enracinées dans le processus de sécularisation qui a commencé à gagner en force au seuil de l'ère moderne.
Le point culminant de sa manifestation est maintenant la fascination générale de l'Occident pour ces idoles célèbres, le "politiquement correct" et la "tolérance", tous en les dénaturant, comme conséquence de quoi, en dépit du bon sens, tout est bouleversé: les droits de l'homme sont retournés contre les humains, causant des dommages irréparables à leurs libertés, y compris leur liberté de conscience. On n'a pas besoin de chercher bien loin pour trouver des exemples.
"La vieille Dame Europe" a longtemps entraînée à briser les records du politiquement correct. Mais le Nouveau Monde a depuis commencé à la rattraper.
Cette tendance à l'extrapolation séculariste a commencé à se montrer plus clairement en ce qui concerne le passé historique, pour exemple les tentatives de faire taire la place du christianisme dans l'histoire de la culture européenne. Ainsi, malgré le rôle considérable du christianisme dans sa formation et son développement au cours de nombreux siècles, les législateurs contemporains de la communauté européenne, comme on le sait, ont supprimé la mention même des racines chrétiennes de la culture européenne dans la constitution de l'Union européenne.
Au lieu de garantir les droits de l'homme en matière de liberté de conscience, des gens sont en fait privés de leur droit de manifester leur identité religieuse, même de la manière la plus sobre. En Italie, les tribunaux ont examiné la question de la licéité d'accrocher des crucifix sur les murs des établissements d'enseignement. En Grande-Bretagne, la nouvelle édition du Dictionnaire Oxford Junior, destinée à élargir le vocabulaire des enfants de l'école, a éliminé les mots "abbaye", "autel", "évêque", "chapelle", "moine", "monastère", "novice", "saint", et une foule d'autres expressions bibliques. Une hôtesse de l'air d'une compagnie aérienne britannique a été congédiée parce qu'une croix chrétienne était visible dans l'encolure de son uniforme. Aux États-Unis des intentions sérieuses ont été exprimées, au motif d'avoir une attitude politiquement correcte envers les non-chrétiens, pour officiellement de changer les termes de Noël et de Pâques en vacances "d'hiver" et "de printemps".
Cette épidémie qui fondamentalement brise la famille traditionnelle vieille de plusieurs millénaires, qui a commencé en Europe il y a quelque temps et s'est maintenant répandue aux États-Unis, menace la santé morale de la société, la stabilité de la famille monogame, et les intérêts des enfants qui grandissent dans les familles.
Il serait intéressant d'entendre les gais et lesbiennes se préparant à former des unions maritales (si on peut appeler cela comme ça), qui expriment souvent l'intention d'acquérir enfants pour ces "familles" par l'adoption d'orphelins, quel genre d'éducation les malheureux enfants d'une telle "familles" recevront si le mariage homosexuel est légalisé.
Les sociétés démocratiques des pays occidentaux sont-elles préparées pour la perspective, dans un avenir très proche, de la reproduction de masse, grâce à l'éducation reçue dans ces "familles", de générations entières avec une similaire orientation sexuelle?
Il serait naïf de croire que ceux qui prennent le couteau entre les dents dans cette course folle vers la destruction des traditions de la société occidentale ne s'arrêteront là. La logique élémentaire veut que, à la suite du rejet du commandement "Tu ne commettras point d'adultère," la violation des autres commandements s'ensuivra, puis, dépassant toutes les horreurs de l'absurdité kafkaïenne, le rejet du commandement "tu ne tueras point" arrivera . Il n'est pas difficile d'imaginer comment l'humanité "civilisée" (lire: sécularisée), ayant voulu se libérer du fardeau des valeurs morales chrétiennes comme étant trop lourdes pour leurs aspirations perverses, se réveillera un matin entendant qu'un président américain a a exprimé son soutien pour le droit "inaliénable" de chaque personne... à commettre l'assassinat.
Que Dieu fasse que cette dystopie cauchemardesque ne voit jamais le jour! Mais ce n'est que la fidélité aux fondations religieuses traditionnelles sur lesquelles toute la culture du monde a été construite qui peut servir à barrer la route à sa réalisation.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
PRAVMIR

voir aussi l'article plein de bon sens de Maxime sur son blog

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