Une lumière douce et légère...
Nous entrons dans ce havre, et nous commençons notre journée
liturgique avec ce que le monde profane considère comme la fin de la journée.
Nous ne commençons pas quand le monde commence son emploi du temps frénétique
quotidien, non pas quand nous devons protéger nos yeux de la lumière du soleil
brillant qui rend flous les détails,
mais au moment où les créatures de Dieu commencent à s'installer dans leurs
nids, quand le calme s'installe sur terre et sur mer, et que tout est baigné
dans une douce lumière sereine dont les ombres soulignent la création de Dieu.
Dans de telles conditions, on peut étudier calmement et apprécier la complexité
et la beauté de la création de Dieu, nous pouvons expérimenter cette paix dont Motovilov
a parlé dans sa fameuse discussion avec Saint Séraphim sur l'Esprit Saint. Ressentant
cette paix, nous pouvons nous joindre activement aux belles paroles d'action de
grâces chantées à l'Entrée le soir [Lumière Joyeuse]. Après avoir vu le monde
dans la lumière du soir, nous percevons ce qui nous échappe parfois dans la
lumière de midi : en tout temps, il digne de glorifier le Seigneur Qui
donne la Vie.
Parce que nous
chérissons la paix d'en Haut que nous trouvons dans le temple, nous nous efforçons
consciemment de ne rien faire pour
la perturber. En regardant à travers les Portes Royales dans le Saint des
Saints, nous rencontrons Dieu sur le Trône céleste, entouré de saints anges. Au
cours de la petite entrée, nous voyons le Christ apparaître. Avec Lui, et
entouré par les armées célestes, nous sommes transportés de la terre au Ciel.
Quelle belle expression d'un grand mystère! Avec quelle facilité, dans cette
lumière sereine, dans l'ordre calme de cette procession, nous rejetons les
tentations mesquines, les petites distractions de la vie séculière.
D'autre part, comme facilement
ce mystère et cette tranquillité d'esprit qu’il engendre être perturbé lorsque,
au lieu de voir un lieu de paix, nous voyons le chaos, lorsque, dans le chandelier
à sept lampes deux lampes sont éteintes, tandis que cinq autres sont de flamboyantes
torches fumantes, quand les acolytes qui, parce qu'ils n'ont pas fait
attention, se précipitent pour allumer des cierges, tournent dans tous les sens
ou argumentent pour savoir qui portera un cierge ou un éventail liturgique. Ces
tâches, bien que petites et systématiques, font partie intégrante de
l'ensemble. Si nous préparons attentivement les lampades, si nous nous
préparons attentivement à mener à bien les petites tâches qui nous sont
confiées, la lumière sereine de Jésus-Christ sera rendue manifeste. Si nous
choisissons de ne préparer ni le Temple, ni nous-mêmes, nous perturberons non
seulement notre propre calme, mais tout l'ordre de l’office, et nous risquerons
de susciter chez le clergé et les laïcs non pas une attitude de prière, mais
d'irritation ou de colère.
Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
et
+
Père Léonide (Mickle)
est protodiacre
à la Cathédrale Saint Jean Baptiste
(ROCOR/PM)
de Washington D.C.
USA
+
Cathédrale saint Jean Baptiste
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