Nick Gallis (le champion de basket-ball grec), ainsi que Pyrrhos Demas (champion olympique d'haltérophilie) et chaque athlète champion du monde tous font l'objet d'une préparation rigoureuse. Si, lors de la session de formation d'un athlète, un ami arrive et lui dit: "Allons, allons prendre un verre - laisse-moi le fardeau du péché!" et que l'athlète écoute de son ami, il ruinera tout simplement sa préparation et sera incapable de mettre toute son énergie dans son objectif sportif. Pouvait-il peut-être s'attendre à gagner, à partir de l'auto-sacrifice" de son ami ? Eh bien, c'est il en va de même avec le jeûne aussi. Ce n'est pas une question de péché-transgression, mais plutôt comme un cas de perte d'occasion de s'entraîner.
Le jeûne est une forme d'entraînement. Dans l'Église, toute forme de «formation» est généralement dénommée «ascèse». Si l'ascèse est interrompue parce que l'on rejette facilement son "objectif égoïste" et que l'on suit ces exhortations des "philanthropes", on n'atteindra pas son but qui est la thérapie: la catharsis-purification des passions, l'illumination de l'intellect (grec nous/ slavon Oum), la déification (theosis), et la guérison du monde entier. A condition bien sûr que la formation elle-même ne soit pas transformée en une action de recherche de championnat. Une ascèse ne doit pas être un absolu et elle doit être uniquement centrée sur une stricte observance de l'ascèse elle-même, en mettant en œuvre l'effort le plus rigoureux possible. L'esprit devrait également participer à l'effort.
L'esprit d'honneur est nécessaire, l'amélioration continue est impérative, mais seulement si son objectif final est à l'épicentre de son ascèse, et non pas la perfection unilatérale des moyens utilisés pour atteindre cet objectif. Ce fut l'erreur des Pharisiens: ils avaient fait des moyens leur objectif. C'était le jeûne pour le jeûne; "plus je jeûne, meilleur je suis, plus je respecte le code, et Dieu est donc redevable à moi pour ce faire."
Ainsi, à cause de cette arrogance, l'effort global lui-même est annulé. Au lieu de cela des moyens étant la cause de l'inspiration, on noie son existence dans un enfer d'auto-justification.
Les équipes de sport (football, basket-ball, etc.) font normalement l'objet d'une période de formation annuelle (en dehors de leurs séances de formation hebdomadaires régulières). Elles vont dans un centre sportif se préparer spécialement pour l'année entière. La période du Grand Carême est quelque chose de semblable à cela, pour un chrétien; il subit lui aussi une "formation" plus intense, afin d'être préparé pour toute l'année.
Les athlètes "champions" de l'Église sont appelés ascètes. L'ascèse existe naturellement pour chaque chrétien, mais il y a une différence entre l'ascèse d'un ermite et l'ascèse d'un chrétien "non formé". Le premier choisit la voie escarpée vers le sommet, tandis que le second va parcourir le chemin lisse, qui le conduira progressivement vers le sommet. Toutefois, tous deux luttent pour atteindre le même sommet. L'objectif est commun à tout le monde: la restauration de "l'image" et la réalisation de "la ressemblance".
À une époque où les puissances économiques déterminent les relations entre les pays (et pas seulement elles), l'Eglise offre son "économie" (Providence) - Sa compréhension - pour toute personne "non formée", mais en même temps elle garantit également l'acribie"(précision, justesse) de ses canons. Avec son amour des hommes, elle donne au novice la possibilité de prendre un nouveau départ, sans cacher ce qui est la règle absolue: la pierre angulaire, la Fondation immuable, le Dieu-Homme, Celui Qui est capable de dire - et en fait Qui dit: " Je peux prendre sur moi ton péché. "
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant
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