Mérope Anastassiadou et Paul Dumont, « Les Grecs d’Istanbul et le patriarcat œcuménique au seuil du XXIe siècle. Une communauté en quête d’avenir », éditions du Cerf, Paris, 2011, 315 p. (collection « L’histoire à vif »).
Ce livre propose une étude sociologique très sérieuse et très complète de la communauté grecque d’Istanbul, menée par deux spécialistes (la première, chargée de recherche au CNRS et auteur de plusieurs travaux sur l’histoire des sociétés urbaines de l’Est méditerranéen; le second, professeur à l’université de Strasbourg, qui s’intéresse à l’histoire de la Turquie moderne). Cette communauté comportait en 1900 cent soixante mille membres; elle n’en comporte plus aujourd’hui qu’environ deux mille, suite aux persécutions et aux exils, involontaires et volontaires, qui l'ont affectée entre ces deux moments. Cette étude est marquée par un certain pessimisme quant à la situation actuelle et future, que traduisent bien plusieurs titres de chapitres (« L’effondrement démographique » (ch. 1) ; « Déracinements » (ch. 2), « Écoles fantômes » (ch. 3), « Des monuments pour se souvenir » (ch. 7), même s’il reste vrai que les membres même de la communauté grecque ne se découragent pas (voir l’introduction intitulée: « Le refus de l’extinction »). Le patriarche de Constantinople joue un rôle important pour le maintien et l’extension des droits de la communauté grecque, et milite activement pour la réouverture de l’école théologique de Halki, qu'il juge indispensable à la formation de ses cadres (ch. 4).
Ce livre propose une étude sociologique très sérieuse et très complète de la communauté grecque d’Istanbul, menée par deux spécialistes (la première, chargée de recherche au CNRS et auteur de plusieurs travaux sur l’histoire des sociétés urbaines de l’Est méditerranéen; le second, professeur à l’université de Strasbourg, qui s’intéresse à l’histoire de la Turquie moderne). Cette communauté comportait en 1900 cent soixante mille membres; elle n’en comporte plus aujourd’hui qu’environ deux mille, suite aux persécutions et aux exils, involontaires et volontaires, qui l'ont affectée entre ces deux moments. Cette étude est marquée par un certain pessimisme quant à la situation actuelle et future, que traduisent bien plusieurs titres de chapitres (« L’effondrement démographique » (ch. 1) ; « Déracinements » (ch. 2), « Écoles fantômes » (ch. 3), « Des monuments pour se souvenir » (ch. 7), même s’il reste vrai que les membres même de la communauté grecque ne se découragent pas (voir l’introduction intitulée: « Le refus de l’extinction »). Le patriarche de Constantinople joue un rôle important pour le maintien et l’extension des droits de la communauté grecque, et milite activement pour la réouverture de l’école théologique de Halki, qu'il juge indispensable à la formation de ses cadres (ch. 4).
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