28 — De la Lumière du Christ
Pour recevoir et contempler dans le cœur la lumière du Christ, on doit, autant que faire se peut, détourner son attention des objets visibles. Ayant d’abord purifié l’âme par la repentance et les bonnes actions, et avec la foi au Crucifié, ayant fermé les yeux du corps, il faut immerger l’intellect à l’intérieur du cœur et là, on prononce l’invocation du Nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Alors, à la mesure de son zèle et de la ferveur de l’esprit envers le Bien-Aimé, l’homme trouve dans le Nom invoqué un délice qui éveille en nous le désir de rechercher une plus haute illumination.
Quand, par une telle pratique, l’intellect entre dans le cœur, la lumière du Christ brille, illuminant la chambre de l’âme par sa divine radiance, comme le dit le prophète Malachie : “Mais pour vous qui craignez mon Nom, le Soleil de Justice se lèvera” (Ml 4, 2).
Cette lumière est en même temps vie, selon les paroles de l’Evangile : “En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes” (Jn 1, 4).
Quand l’homme contemple intérieurement la lumière éternelle, son intellect est pur et il n’a en lui aucune représentation sensible mais, étant totalement immergé dans la contemplation de la bonté incréée, il oublie tout ce qui appartient aux sens et ne souhaite pas même se voir lui-même. Il désire plutôt se cacher au sein de la terre plutôt que d’être privé de son bien véritable qui est Dieu.
Version française Claude Lopez-Ginisty
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