"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 26 février 2009

SAINT SERAPHIM DE SAROV: INSTRUCTIONS SPIRITUELLES: 7




7 — De la crainte de Dieu


L’homme qui a pris sur lui de parcourir la voie de l’attention intérieure doit avant tout posséder la crainte de Dieu qui est le commencement de la sagesse.

En son intellect (noûs en grec, oum en slavon) doivent toujours être gravés ces mots du prophète : “Servez le Seigneur avec crainte et réjouissez-vous en Lui avec tremblement” (Ps 2, 11).

Il doit cheminer sur cette voie avec la plus grande prudence et sans négligence, avec révérence pour tout ce qui est sacré. Dans le cas contraire, il doit redouter que le divin décret ne lui fût appliqué: “Maudit soit celui qui accomplit avec négligence l’œuvre du Seigneur” (Jr 48, 10). 

Une prudence pleine de révérence est alors nécessaire car « cette mer » — le cœur avec ses pensées et désirs que l’on doit purifier par le moyen de l’attention — « est grande et vaste » et “il y a là des reptiles sans nombre” (Ps 103, 25), c’est-à-dire de nombreuses pensées vaines, injustes et impures, engendrées par les esprits mauvais.

« Crains Dieu », dit le très sage, « et garde Ses commandements » (Eccl. 12,13). En observant les commandements, tu seras fort en chaque œuvre, et ton œuvre sera toujours bonne. Car, en craignant Dieu, tu feras bien toute chose par amour pour Lui. Et ne crains pas le diable ; qui craint Dieu vainc le diable. Le diable est pour lui impuissant. 

Il y a deux sortes de crainte : si tu ne veux pas faire le mal, crains le Seigneur, et tu ne le feras pas ; et si tu veux faire du bien, crains le Seigneur et tu le feras.

Mais nul ne peut acquérir la crainte de Dieu tant qu’il ne se libère pas de tous les soucis de ce monde. Lorsque l’intellect sera sans soucis, la crainte l’animera alors et l’attirera à l’amour de la bonté divine.

Version française Claude Lopez-Ginisty

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