LE PRISONNIER
La nuit est muette et terrible.
Le temps passe lentement.
Le prisonnier l'âme angoissée,
est étendu sans pouvoir dormir,
Tellement submergé
par le souvenir des jours anciens
Ecoulés dans une vie lointaine
et agréable...
Derrière la fenêtre le garde passe
sans arrêt,
Ce n'est pas seulement une personne
engagée à surveiller un autre homme
Non -c'est un Letton, un ennemi,
renfrogné et sanguinaire,
Qui traite le prisonnier
avec un mépris froid et violent...
O pourquoi? Pourquoi?
Cette pensée jaillit de l'âme,
Et toute la torture
de cette angoisse mortelle,
De chaque heure
de cette terrible attente
De meurtres qui menacent
chaque instant de quiétude,
Les pensées du prisonnier
l'élèveront en prières...
Tout ce qui oppresse,
est si sombre et si vil...
Ceux qui nous sont proches
et chers
sont si terriblement loin
Et pourtant
tous ses ennemis sont terriblement
si proches.
- Nouveau Martyr
Prince Vladimir Paley (1918)-
Version françaiseClaude Lopez-Ginisty
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